|
|||||||||||||||||||||||||||||
|
Par Mark Malone RÉSUMÉ. - Dans le cadre des rapports remis par les membres de la mission franco-québécoise à propos du Nouveau-Québec 1969-70, lauteur met en lumière les dimensions du changement qui modèle à présent le pays inuit. Elles englobent un nouveau réseau institutionnel, ladoption partielle du salariat et dune économie monétisée et louverture vers le monde extérieur. Lon sinquiète de la crise fiscale canadienne dont les retombées pour le Nord et lArctique seront très négatives. Cependant les facteurs de continuité ne manquent pas. Lépanouissement politique à travers lautonomie demeure incomplet tandis que les assises économiques nordiques souffrent danémie dans le secteur privé. Comme dans le passé, les Inuit du Nunavik uvrent dans un contexte de risque et dincertitude.
Mots-clés : Nouveau-Québec Nunavik Condition et avenir des Inuit Mutation institutionnelle, économique et politique.
ABSTRACT. - The New Quebec : 1969-1993 : change and continuity. After a brief review of five reports from members of the French-Quebec team of inquiry into Northern Quebec 1969-70, the author highlights dimensions of change which have shaped Inuit conditions since. Among these he stresses a new institutional framework, a move towards the wage and money economy and an opening to the outside world. More worrisome is Canadas fiscal crisis which will adversely affect the North. However factors of continuity are not without importance. The Inuit economic base remains narrow while political development, including self government, requires further progress. As in the past, risk and uncertainty prevade Nunaviks present and future.
Key-words : New Quebec · Nunavik · State and future of the Inuit people · Institutional, economical and political change.
Pour lobservateur, la lecture des rapports des membres de léquipe franco-québécoise, dont ceux de J. Malaurie, S. Sable, Y. Berger, P. Adam et R. Laurans, apporte une mine dinformations et daperçus sur le Nouveau-Québec et les Inuit dès 1969-70. Mieux, ils dévoilent un proche passé et éclairent lavenir, à savoir notre présent[1]. Dans ces circonstances, ladmiration saccompagne dun réel plaisir.
« Il sagissait dune période à haut risque. Jai été moi-même réprimandé à plusieurs reprises par mon employeur fédéral. Mais nous navions pas le choix.[3] » Il ne serait pas interdit de postuler sur la poursuite durable de la transition. Le changement pour un pèlerin de retour après 25 ans, se situe dabord au niveau des symboles à savoir, par exemple et tout simplement, limposition dun vocabulaire inuit. Désormais les Esquimaux, terme indien pour désigner les mangeurs de viande crue, sappellent les Inuit tandis que le Nouveau-Québec, du Nord Québécois, ensuite est devenu le Nunavik au cours des années 1980. Kuujjuaq fait place à Fort Chimo, Salluit succède à Suglouk ou Tasiujaq à la Baie-aux-feuilles. Aussi importante que fut la maîtrise régionale dune forêt de symboles que ne regardent plus les yeux étrangers, elle ne saurait masquer le vrai défi, double et structurel, qui se pose aux Inuit du Nunavik. Ceux-ci, à travers les vents aléatoires de lhistoire, affrontent aussi bien un choc de culture quun choc de civilisation. Lêtre et le faire. Plus sensibles aux frontières mouvantes et conflictuelles entre valeurs traditionnelles et nouveaux mythes moteurs qui modèlent lêtre, les Occidentaux, dont les Français aux prises avec le village global de MacLuhan voire le désolant mais envahissant PAF (Paysage Audiovisuel Français), ont tendance à négliger limportation soudaine dune nouvelle manière de faire. Est-il besoin à cet égard de rappeler, à linstar de Gérard Duhaime, que la part des salaires est passée de 16% à 65% dans le revenu des ménages inuit québécois entre 1953 et 1983 alors que lartisanat napportait que 7% des gains monétaires à comparer avec les 41% de 1953[4] ?
Sil est vrai que lhistoire tend à saccélérer,
il convient de reconnaître quaccélération
se transformerait presquen liquéfaction du temps pour
les Inuit du Nunavik qui accomplissent en quelques décennies
un parcours traversé par les paysans français en deux
siècles.
QUELQUES DIMENSIONS DU CHANGEMENT
La dimension politique Une rapide évolution caractérise la dimension politique depuis deux décennies, dabord à travers le véritable tremblement de terre que constitua la signature de la Convention de la Baie James et du Nord Québec par le Canada, le Québec et les Inuit (ainsi que les Indiens Cri) en 1975. Ce traité[8] établit clairement et pour la première fois la relation entre ces trois parties : « nous avions choisi la voie de la solidarité avec les gouvernements. Il fallait commencer quelque part » disait Charlie Watt[9]. Lon pourra toujours sinterroger sur ce modèle juridique importé de lAlaska et fondé sur le concept de sociétés privées destinées à promouvoir les intérêts ethniques des autochtones[10]. Mais il fournit aux Inuit du Nunavik des outils importants de renaissance collective dont : - la Société Makivik, créée en vue de gérer les fonds de compensation et de promouvoir les intérêts ethniques ; - lAdministration régionale Kativik (ARK), dont la juridiction sétend des affaires municipales jusquau soutien des chasseurs ; - la Commission scolaire Kativik (CSK), le Conseil de développement régional Kativik (CDRK) et une commission Kativik pour la santé et les services sociaux (CRSSS) ; - et quatorze conseils municipaux élus. Ce progrès nest pas à dédaigner : pour une population de 8 000 personnes au sein du territoire Nord québécois, les budgets cumulés de lARK, de la CSK et de la CRSSS (devenue un conseil) et du CRDK sévaluaient en 1992 à $ 90 millions, soit plus de $ 11 000 par habitant...[11] À partir de 1978-79, la mise en oeuvre de la convention et lélection aux conseils dadministration des institutions publiques provoquèrent un mini-boom au niveau de lemploi : encore aujourdhui le secteur gouvernemental et parapublic compte 69% des employés de la région et 95% des recrues universitaires[12]. Ayant franchi cette étape de décollage politique et administratif, les Inuit, au cours des années 1980, mirent au point - toutes tendances confondues[13] -, un projet de « self government » régional pour le Nunavik. Ce projet, confirmé au cours de plusieurs consultations populaires dont les plus récentes remontent à 1991 et 1993, animé par le Conseil constitutionnel du Nunavik composé de cinq élus Inuit, repose sur les principes suivants :
Le gouvernement du Québec accepta, de manière surprenante,
ces prémisses lors dune entente de principe sur la
négociation en juin 1991 : en effet, pourquoi confier à
partir de Québec et de ses bunkers administratifs, ladministration
du « Nouveau-Québec » à quelques milliers
dInuit ? En réalité, depuis 1977, se sont nouées
des complicités entre ladministration québécoise
et les résidents du Nunavik, au point où, sans rechigner,
lex-chèquier québécois, en 1991, fit
des débours directs de $ 182 millions au Nunavik, soit $
25 000 par résident ![15] La dimension économique
Lon observe par ailleurs un relèvement du niveau de
vie au cours des années 1980 : pour G. Duhaime, le revenu
réel dun ménage inuit en 1983 atteignait $ 27
000 par an, loin des chiffres cités par J. Malaurie, P. Adam
et S. Sable ($ 650 - $ 784 per capita en 1969-70)[19].
De même, une infrastructure nettement consolidée :
entre 1984 et 1991, Ottawa et Québec investirent $ 108 millions
pour rénover les pistes aéroportuaires dans une région
peuplée par 7 000 personnes, tandis que la Société
dhabitation du Québec disposait dun budget régional
de près de $ 40 millions par an vers la fin des années
1980[20].
La dimension financière La dimension internationale
QUELQUES FACTEURS DE CONTINUITÉ Au fil des pages rédigées par léquipe franco-québécoise, lon retient les phrases suivantes : S. Sable : « la faiblesse économique de la région », « lexistence dune épargne de précaution » ; P. Adam : « tout est service public », « une énorme inertie » liée aux « impératifs économiques », « une atmosphère administrative kafkaïenne » ; J. Malaurie : « lorganisation administrative du Nouveau-Québec est des plus confuses. »
En 1993, ces observations gardent toute leur pertinence. Ce décalage capital explique en partie les obstacles au décollage économique. Il existe, comme dans les Territoires du Nord-Ouest, deux économies : lune fondée sur le salariat et les primes dans les principaux centres, lautre aléatoire ; cependant, contrairement à la situation, notamment vers louest, où les PME dégagent 50 % des emplois, les petites entreprises ont la vie dure au Nord québécois où, selon le CRDK, celles-ci versent en taxes trois fois plus quun hypothétique profit de 5 %[25]. Lanémie du secteur privé fournit une explication partielle dun revenu moyen maigre compte tenu des prix au détail : en 1986, le revenu per capita des Inuit selon les sources officielles $ 11 500 connaissait un retard de 60 % sur les revenus des « allogènes » et des 10 % sur les revenus moyens des « Crees »[26]. Cette fragilité dans lespace et dans le temps éclaire labsence de lépargne au Nunavik : les ménages Inuit consacrent 92 % de leurs revenus à la consommation directe de biens et services. Loyers exclus. Se produit donc un phénomène vicieux selon lequel, comme dans les Territoires du Nord-Ouest, largent importé est immédiatement exporté pour lachat de biens et de services : MIMO money in and money out[27]. Sans doute faut-il reconnaître que lactif économique potentiel et actuel du Nunavik nest pas, malgré lactivité touristique et les richesses naturelles, le premier de la région polaire. Les résidents du Nunavik ne font pas partie du Nord, comme le Russe, où subsistent sept villes de plus de 150 000 habitants, comme dans les Territoires du Nord-Ouest où les investisseurs publics et privés financent des projets annuels équivalents à $ 1 milliard, ou encore au Groenland où le Home Rule Government brasse des budgets de plusieurs milliards de couronnes[28]. Ces considérations et dautres encore conduisirent les Inuit québécois à mettre laccent sur lautonomie politique. Leurs compatriotes et congénères en Alaska, dans les Territoires du Nord-Ouest ou au Groenland, jouissent de leviers politiques pour promouvoir « le plan de développement économique et social » quappelait Jean Malaurie au terme de son rapport sur les conditions à Fort Chimo en 1969-70. En effet, trouve-t-on normal, voire même seyant, que les responsables de lARK, le gouvernement régional, soient tenus à effectuer deux fois plus de trajets à Québec que dans les municipalités nordiques en vue des tractations budgétaires annuelles pendant les années 1980 ? Convient-il que la mise en uvre des programmes fédéraux, à la même époque et pour les populations indigènes dont les Inuit, exigeât des dépenses administratives équivalentes à une part de 25 à 30 % des débours totaux des ministres « tuteurs » ?[29] Cest ainsi que pour les Inuit et les Euro-Canadiens résidant au Nunavik, la relance économique passe dabord par la responsabilisation politique de la population régionale. Consolider les nombreuses institutions existantes, souvent en conflit inévitable ; travailler avec le Québec et le Canada pour dégager des économies financières et fiscales ; remodeler léconomie locale afin de créer des emplois à partir dun capital local. Ces défis et dautres témoignent, une fois de plus, de la spécificité de léconomie polaire et du besoin de mobiliser toutes les énergies. Ce ne sera pas facile mais la facilité ne connaît que les orphelins. CONCLUSIONS
Il nest pas certain dailleurs que ces incertitudes jouent en défaveur des Inuit. Depuis 1980, après avoir quitté les services du Premier Ministre fédéral, lauteur fréquente les Inuit en tant que conseiller ou interlocuteur, comme sous-ministre dans les TNO. Il a appris à admirer lextrême pragmatisme qui teinte le comportement des seigneurs de lArctique et à tenir compte de leur capacité à adopter une démarche commune, qualités qui tranchent en milieu autochtone. Empirisme et solidarité conduisent les Inuit à surfer sur lévénementiel et à épouser le changement sans nécessairement se renier. En 2015 ou 2020, dans un contexte de crise, dévolution et dincertitude, les Inuit auront été, nul doute, en mesure de susciter le même étonnement. NB : Luvre de Jean Malaurie en faveur des Inuit à travers le monde, que symbolise la mission franco-québécoise de 1969-1970, fut officiellement reconnue le 15 juin 2000 par le Parlement du Canada. Accompagné par lauteur, le sénateur Charlie Watt et la représentante du ministère français des Affaires étrangères, Jean Malaurie fut lobjet déloges sérieux de la part du président du Sénat canadien, S.E. Gildas Molgat. Cet accueil, normalement réservé aux chefs dÉtat ou de gouvernement et aux ministres importants, est tout à fait exceptionnel. Les applaudissements étaient spontanés. Message du sénateur Charlie Watt à loccasion de lédition de ce numéro dInter-Nord relatif au Nunavik « I remember Jean Malauries visit to Ungava twenty five years ago. Since, many changes have occurred. In this respect, the turning point for the Inuit living in Nunavik, our region the size of France, was the James Bay and Northern Quebec Agreement signed in 1975.
Not since the negotiation of JBNQA have faced decisions with such far-reaching effects on our future. For example, we face the important challenge of determining Nunaviks political future. Quebec may seek a restructuring of its relationship with the rest of Canada. This issue raises some very serious concerns for Nunavik. Under any new status it adopts, how would Quebec deal with the Inuit of Nunavik ? What would happen to our aboriginal rights protected under the constitution of Canada and to our special relation with the federal government ? A second challenge consists in securing Nunaviks prosperity through building a self-reliant economy. Tourism and commercialisation of wildlife products are two key elements in this strategy. Makivik Corporation, the Inuit party to JBNQA, is seeking to expand the economic base directly. Its two aviation subsidiaries, First Air and Air Inuit, remain healthy by making profits during a very difficult period for the air transport industry. In short, the coming years will present unusual opportunity, unusual circumstances. I count upon the support of my people and our friends outside Nunavik in facing the important decisions ahead. » --------------------------------------------------------------------------------* Les photographies présentées sont de Jean Malaurie. Elles ne correspondent pas directement aux textes présentés mais elles sont là pour donner une idée de la vie et des problèmes rencontrés par les Inuit d'aujourd'hui, au Canada comme en Alaska et en Yakoutie. > retour à l'article [1] J. Malaurie, Kaujjuak (1970) S. Sable, «
Étude des revenus et dépenses de consommation des
familles du village de la Baie aux Feuilles Tasiujaq, Nouveau-Québec
» ; R. Laurans, « Étude des possibilités
de limplantation de lélevage dans les communautés
esquimaudes du Nouveau-Québec » ; Y. Berger, «
Écologie et perspective délevage du renne ou
du caribou dans le nord québécois » ; P. Adam,
« Problèmes économiques et sociaux en baie dUngava
et plus particulièrement à Port Nouveau Québec
». Le rapport cité de Jean Malaurie porte sur le revenu et lactivité des ménages à Fort Chimo en 1969-70 et ouvre la discussion sur la disparité ethnique. Il esquisse les défis à venir, dont lessentiel, lautodétermination de la population Inuit. [2] Le rapport cité de Jean Malaurie contient
de longs passages justifiés sur les travaux du comité
fédéral provincial chargé de consulter les
Inuit quant au transfert vers le Québec des services publics.
En 1991, le représentant fédéral, Floyd J.
Neville, mavoua limportance de cette consultation :
« a real eye-opener. » Dès 1972, il fut recruté
par les services du Premier Ministre fédéral. [3] Conversations, Ottawa et Montréal,
le 14 juin 1993. [4] Gérard Duhaime, « Revenu personnel,
destin collectif : la structure du revenu des Inuit de lArctique
du Québec 1953-1983 », Canadian Ethnic Studies, XXIII,
I, 1991, p. 21-39. [5] Première page du cours préparé
à lintention des étudiants de luniversité
Trent de Peterborough, Ontario, le 22 juin 1989. (Texte inédit) [6] Fernand Braudel, Les jeux de léchange,
Paris, Armand Collin, 1979, p. 535. [7] Gérard Duhaime, op. cit., p. 2. [8] La convention acquit le statut de traité
en mars 1983 lors de lamendement de la Loi Constitutionnelle
(1982) canadienne à larticle 35. Elle ne peut être
modifiée sans laccord des Inuit. [9] Conversations, Ottawa et Montréal,
le 14 juin 1993. [10] Il faut rendre hommage aux administrateurs
inuit de la Société Makivik chargés de fructifier
un trust de $ 90 millions. Élus par tous les Inuit québécois
en âge de voter tous les trois ans, ils se doivent de faire
des investissements rentables, de promouvoir laction politique
de leur ethnie et de procéder à des subventions sociales
; par exemple, la construction darénas et centres récréatifs
au coût de $ 29 millions entre 1989 et 1993. Source : la Société
Makivik, Lachine (fax I-514-634 0410) Québec, le 16 décembre
1992. [11] Communication écrite de Paul Bussières
(np) devant lassemblée générale de la
Société Makivik, le 22 mars 1993 à Kuujjuaq. [12] ARK, « Solidarité, formation
professionnelle et activité économique au Nunavik
», Kuujjuaq, 1992, p. 52. [13] Les « dissidents » de Povungnituk
et de deux autres villages se joignirent à cette occasion
aux administrateurs de la Société Makivik dont le
représentant parapha la convention de 1975. [14] La société Makivik, au fil
dun document de 60 pages et dun résumé,
fit le point des revendications des résidents du Nunavik
en février 1993 : les amendements de la convention de 1975
en vue de la création dune assemblée unique,
les pouvoirs dont aurait besoin cette assemblée et, le régime
administratif et financier. [15] Gouvernement du Québec, Secrétariat
aux affaires autochtones, « débours, aides et subventions
autochtones selon les programmes gouvernementaux », 1991,
p. 3-10. [16] Le projet de constitution amendée
fut rejetée, à une forte majorité, par lélectorat
canadien le 26 octobre 1992. Le volet autochtone correspondait à
la vision indienne de gouvernement ethnique à peu dexceptions
près. [17] Lettre du Ministre délégué
aux affaires autochtones du Québec, le 15 mars 1993. [18] Les articles 29.0.55 29.0.23 de la
Convention de la Baie James et du Nord Québec portent essentiellement
sur le soutien à fournir aux chasseurs inuit. Larticle
29.0.6 interdit la commercialisation des produits de la chasse ;
à lheure actuelle et pour des raisons évidentes,
les Inuit contestent cette disposition. [19] Gérard Duhaime, op. cit., p. 2. Les
chiffres dans les Territoires du Nord-Ouest sont généralement
plus élevés. [20] Québec, « Bilan socio-économique,
région Nord du Québec », 1990, p. 42. [21] Énergie, mines et ressources Canada,
« Electric Power in Canada », Ottawa 1990, p. 15 ; International
Energy Agency, « Electricity in IEA Countries », 1982,
p. 124-5, (publication de lOCDE, Paris). [22] Richard Le Hire, 1993. Vice-président
de lAssociation des manufacturiers québécois,
cité dans « Le Monde », Paris, le 13 janvier
1992, p. 22. Consulter : Québec, « Vivre selon nos
moyens », Québec, le 19 janvier 1993. [23] Le « Nunavut Constitutional Forum
» publia deux esquisses de constitution, « Building
Nunavut », en 1983 et 1985. Un référendum en
1992 confirma la division des Territoires du Nord-Ouest alors que
le parlement fédéral émit une loi à
cet effet en juin 1993. La division effective est prévue
pour 1999. La législation fédérale ne contient
pas de dispositions financières précises en vue de
la mise en uvre de la division. [24] ARK Société Makivik,
« Soumission à la commission du budget et de ladministration
de lAssemblée Nationale du Québec », Kuujjuaq,
le 19 janvier 1993. Un kg de fret en provenance de Montréal
coûte $ 1, 32 pour Kuujjuaq et $ 7, 32 pour Povungnituk alors
que le panier de la ménagère exige des débours
supérieurs de 60 % par rapport à Montréal.
Affaires indiennes et du nord Canada, « Produits alimentaires
destinés au nord », Ottawa, 1990, p. 73 et p. 87. [25] Ibid., ARK Société
Makivik. [26] « Bilan socio-économique, région
Nord du Québec », op. cit., p. 6. Selon une enquête
de lARK (« Scolarité, formation professionnelle
et activité économique au Nunavik », 1992, p.
7-47), le taux dinactivité atteint ou dépasse
20 à 50% suivant la localité alors que les taux de
scolarisation des Inuit demeurent, sil faut adopter nos normes,
faibles. [27] Marc Malone, 1989. « Monetary Patterns
in the North West Territories », conférence CRIN-CNRS,
Paris, février 1989, 16 p. ; lon estime que 97 % des
dollars investis au Nunavik en provenance du « sud »
sy relocalisent très rapidement. [28] Ces décalages expliquent en partie
la difficulté quaffrontent les peuples polaires en
vue dune coopération internationale. [29] J.P. Rostaing, « The Initial Experience
of the Kativik Regional Government », in : Inuit Studies-Études
Inuit, Vol. 8, 1982 ; House of Commons, « Proceedings of the
Task Force on Indian Self Government », Ottawa, 1983, p. 82-100. [30] Conversations, Ottawa et Montréal,
le 14 juin 1993. |
M. Malone |
T. Martin |
B. Jackson |
J-M. Huctin |
Retour aux Sciences |
ACCUEIL | AVENTURES | RUBRIQUES | RECHERCHES | LEXIQUE | NOUS CONTACTER |