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LE CENTRE D'ÉTUDES ARCTIQUES
Le Festival international du film arctique
 1983 |
 1986 |
 1989 |
Le festival international du film arctique a été créé à l'initiative du Professeur Jean Malaurie, sous l'égide du Centre d'Études Arctiques, en 1983, dans le but de mieux faire connaître le monde de l'Arctique au grand public, de promouvoir la diffusion d'œuvres qui lui sont consacrées, et d'encourager la réalisation de nouveaux films, notamment par l'attribution de prix.
Ces festivals sont coordonnées par Sylvie Devers (bibliothécaire du Fonds Polaire Jean Malaurie) et Anne-Marie Bidaud. Le premier festival s'est tenu à Dieppe, du 3 au 5 juin 1983, sous la présidence de Jean Malaurie ; le second à Rovaniemi, capitale de la Laponie finlandaise, du 5 au 7 septembre 1986, sous la présidence de Lord Edward Shackleton, fils du grand explorateur britannique Sir Ernest Shackleton, conquérant du pôle Sud ; le troisième à Fermo (Italie), du 26 au 28 mai 1989, sous la présidence d'honneur de Madame Umberto Nobile, au Museo Polare " Silvio Zavatti ".
Dans chaque cas, la production cinématographique présentée couvrait tous les genres sans exclusivité : films d'archives, fictions, films d'expédition, scientifiques, ethnographiques et films réalisés par des autochtones. Géographiquement, l'espace concerné couvrait l'Arctique au sens large, en incluant les régions subarctiques, le l'Alaska au nord de la Sibérie, nord du Canada, Groenland et nord de la Scandinavie.
Un jury international composé d'une dizaine de spécialistes choisis parmi les personnalités du monde arctique et de l'image, était chargé de décerner sept prix dans chacune des catégories représentées : outre le Grand prix du festival, le prix Umberto Nobile récompensait le meilleur film d'archives, le prix Jack London consacrant un film de fiction, le prix Jules Verne un documentaire, le prix Fridtjof Nansen un film d'expédition, le prix amiral Makarov un film industriel et le prix Thulé un film autochtone.
La production cinématographique arctique a fait d'ailleurs l'objet de recensements réalisés par le Centre d'Études Arctiques et publiés sous forme de listes dans Arctica 1978, (CNRS) 1982 dans Bibliographie arctique n°5, et dans la revue Inter-Nord (17, 18, 19, 20).
Le quatrième Festival, qui sera placé sous l'égide d'un grand forum international arctique, cherche actuellement une ville d'accueil. Paris a été proposé, sous l'égide de l'illustre Muséum National d'Histoire Naturelle. Dans ce siècle de l'image et des médias, le Festival international du film arctique se doit d'être le lieu de rencontre dans l'amitié entre hommes de science, cinéastes, responsables politiques, autochtones, voyageurs et rêveurs passionnés par ces espaces uniques. L'Arctique connaît des problèmes de plus en plus prégnants en matière de respect des minorités et de l'environnement. L'image, par des voies qui lui sont propres, doit faciliter l'intelligence de ces problèmes et mobiliser, par ses pouvoirs médiatiques, l'opinion en faveur de ces justes causes.
Sylvie Devers
Le festival qui se tient sur trois ou quatre jours a les finalités suivantes :
- mieux faire connaître le monde arctique au grand public et promouvoir la diffusion d'œuvres qui lui sont consacrées, en organisant des rencontres avec les créateurs et les spécialistes de l'image (critiques, historiens du cinéma, archivistes…)
- encourager la réalisation de nouveaux films, notamment par l'attribution de prix
- faire un bilan régulier des œuvres consacrées à l'Arctique par des cinéastes, vidéastes et créateurs de tous horizons
- servir d'instance fédératrice entre les diverses institutions concernées, comme les cinémathèques nationales, les Offices du film et les sociétés de production publiques ou privées de chaque pays, les instances internationales comme le Conseil International du Cinéma et de la Télévision à l'UNESCO, les festivals cinématographiques déjà existants…
- constituer le cœur de manifestations plus vastes consacrées à l'image : expositions de photos, d'œuvres graphiques et plastiques (peinture, dessin) qui se tiendraient à la même période.
Champs recouverts :
-géographiquement, on comprendra le monde arctique dans un sens large, en incluant les zones sub-arctiques (Nord-Ouest canadien, Sibérie centrale, Islande…)
- tous les genres de films seront acceptés : films d'archives, fictions et " non-fiction ", films d'expédition, scientifiques, industriels, ethnographiques, touristiques… réalisés par des autochtones ou non. Un jury international composé de sept à dix personnalités sera choisi par le Comité exécutif, parmi les spécialistes du monde arctique et de l'image.
Compétition :
8 prix sont décernés par le jury :
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Anne-Marie Bidaud
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