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Les raids polaires des Expéditions Polaires Françaises

Les préparatifs ( par Paul-Emile Victor )

France Illustration 8 mai 1948

   
 
Deux expéditons polaires
par Paul-Emile Victor

Depuis quelques années, les questions polaires sont à nouveau à l'ordre du jour.

D'une part, la dernière guerre a mis en lumière le rôle que les régions arctiques sont appelées à jouer dans les relations intercontinentales futures. D'autre part, la récente expédition de l'amiral Byrd a rappelé que le continent antarctique était à peu près inexploré. Pour ces deux raisons, le pôle N ord et le pôle Sud retiennent actuellement, à des titres bien divers il est vrai, l'attention d'un certain nombre de nations.

Face aux problèmes polaires, la France ne peut qu'adopter deux attitudes. En Arctique, tout d'abord, elle ne peut espérer jouer un rôle politique quelconque.
En fait, elle ne pourra que bénéficier ou que souffrir, suivant le jeu des alliances et des événements, des décisions qui y seront prises dans les années à venir. Cependant, la France est directement intéressée par l'Arctique. Du point de vue scientifique d'abord, ce qui avait motivé les remarquables expéditions de Charcot et celles de mes compagnons et de moi-même avant la guerre.
 
PAUL-EMILE VICTOR ET L'ENSEIGNE DE VAISSEAU BERTRAND IMBERT, HYDROGRAPHE DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE, TRAVAILLENT SUR UNE CARTE PARTICULIÈRE DE LA CÔTE OUEST DU GROENLAND

Certains problèmes, auxquels on ne pourrait trouver une solution satisfaisante après dix ans de travaux et de recherches en laboratoire peuvent y être résolus rapidement. De même, l'étude de certaines questions particulières peut y être envisagée, alors qu'elle ne saurait l'être dans nos régions tempérées. La France est intéressée par l'Arctique également du point de vue aéronautique. Les lignes d'aviation futures passeront en effet de plus en plus au-dessus de l'Arctique ou rencontreront de plus en plus des conditions " polaires ".

Cela suffit à expliquer le désir qu'a notre pays d'être présent en Arctique. En Antarctique, par contre, la position de la France est différente. Nous possédons là-bas une terre, la Terre Adélie, qui a été découverte en 1840 par Dumont d'Urville. Si nous voulons la conserver, il nous faut y affirmer notre présence.

Les récentes discussions à propos des îles Falkland prouvent d'ailleurs que de nombreux gouvernements se préoccupent actuellement d'acquérir des zones d'influence en Antarctique.
Ce souci n'est pas nouveau. En 1902, un congrès international pour la découverte de l'Antarctique avait été convoqué et quatre nations décidèrent alors de partir à la conquête du pôle Sud. L'Angleterre envoya Scott ; l'Allemagne, von Drygalski; la Suède, Nordenskjold et l'Ecosse, Bruce.

La France, elle, n'organisa aucune expédition. Pourtant, aucun Français n'avait reconnu cette terre à laquelle Dumont d'Urville donnait en 1840 le nom de sa femme. Lui-même, en raison du peu de moyens dont on disposait à cette époque, n'avait pu que réussir à débarquer sur un îlot proche de la côte pour y planter un drapeau français. Ainsi, bien que quatre pays, dont l'Allemagne et la Suède qui ne s'étaient pas intéressées à l'Antarctique jusqu'alors, eussent décidé de conquérir cette région, la France semblait se désintéresser du pôle Sud et de la Terre Adélie.
 
UN TRAÎNEAU A CHIENS, QUI VIENT D'ÊTRE LIVRÉ, EST SOIGNEUSEMENT EXAMINÉ PAR PAUL-EMILE VICTOR ET DEUX MEMBRES DES EXPÉDITIONS.

Ce fut pour réparer cette erreur que Charcot, quelques années plus tard et de sa propre initiative, partit avec le " Français " puis, plus tard encore, avec le " Pourquoi-Pas ? " qui fit naufrage en Islande en 1936.
Depuis 1936, l'Angleterre, l'Australie, les Etats-Unis, la Norvège et bien d'autres pays encore sont retournés en Antarctique, mais aucun drapeau tricolore n'a flotté sur le continent austral et aucun Français n'a encore posé le pied sur cette Terre Adélie, depuis un siècle que nous savons qu'elle existe. Aujourd'hui, à l'heure où les Nations Unies peuvent être bientôt saisies d'une demande de partage définitif du continent antarctique, la France se devait d'affirmer autrement que par des décrets qu'elle n'ignore pas l'importance de ses territoires de l'extrême Sud. Elle se devait aussi de montrer qu'elle n'a jamais cessé de s'intéresser à la branche scientifique des questions polaires, qu'il s'agisse du Nord ou du Sud.

   

   
   
C'est pourquoi mes compagnons et moi avons décidé d'organiser deux expéditions: l'une vers l'Arctique, l'autre vers l'Antarctique. A cet effet, une commission scientifique présidée par M. le professeur Charles Maurain, de l'Institut, et dont les vice-présidents sont M. de Martonne et M. Louis de Broglie, également de l'Institut, a été constituée. Elle a étudié et mis au point les programmes de recherches, décidé des méthodes qui seront appliquées et du choix des appareils qui seront emportés.

Pour l'une comme pour l'autre expédition, ces programmes ont été approuvés par l'Académie des sciences et par M. le président de la République, tandis que le Parlement décidait d'en faire subventionner la réalisation par Je Centre National de la Recherche Scientifique.
 
LE NOUVEAU NAVIRE POLAIRE FRANCAIS . SUCCESSUER DU CELEBRE "POURQUOI6PAS? ", IL PORTERA LE NOM DE "COMMANDANT CHARCOT".
 

L'Expédition Arctique, à la préparation de laquelle nous travaillons depuis plus de cinq mois, sera à pied d'œuvre d'ici peu. Le but de cette première expédition est d'étudier, aux titres suivants, la calotte glaciaire qui couvre le Groenland: a) nivellement des profils de l'Inlandsis; b) établissement de profils des substratums par sondages sismiques; c) études de glaciologie ; en particulier, en ce qui concerne l'accumulation et la dissipation du névé ainsi que les températures et densités en surface et en profondeur; d) tracé de profils gravimétriques ; e) climatologie et météorologie; f) sondages ionosphériques, étude de la propagation des ondes radioélectriques et des rayonnements du ciel nocturne; g) recherches sur les poussières météoriques ; h) étude de certains problèmes biologiques.

La réalisation d'un tel programme de recherches se fera en trois étapes. Tout d'abord, une première unité, celle de l'été 1948, sur place dans quelques jours et qui est composée d'une vingtaine de participants, reconnaîtra le terrain et mettra au point les méthodes de travail, tout en entreprenant la .réalisation d'un programme de recherches aussi complet que possible. Puis, probablement en deux saisons, un groupe mobile traversera la calotte glaciaire groenlandaise. Au cours de ces traversées, les recherches porteront essentiellement sur le nivellement, la gravimétrie, la glaciologie et les sondages sismiques. Enfin, une station fixe fonctionnera pendant deux années consécutives si possible. Elle sera installée en plein centre de l'Inlandsis. Les recherches porteront sur l'optique de la haute atmosphère, la glaciologie et la météorologie. Cette station et l'unité mobile seront ravitaillées au moyen de parachutages par le groupe aéronautique qui disposera d'un ou de deux avions.

Tandis que l'Expédition Arctique poursuivra ses travaux, l'Expédition Antarctique prendra le départ.
Dirigée par André-F. Liotard, qui vient de participer à une expédition britannique en terre de Graham, cette dernière répartira son programme d'action sur plusieurs années, de même que l'Expédition Arctique. Il n'eût pas été possible, en effet, de prévoir pour la première année un plan de recherches scientifiques très détaillé. Il importe d'abord d'aller reconnaître cette Terre Adélie et de l'explorer, afin de savoir exactement dans quelles conditions on peut y mener à bien des travaux précis.

Pour cette raison, l'expédition de cette année sera réduite. Une douzaine d'hommes seulement partiront en septembre prochain et hiverneront sur le continent antarctique. Ce premier groupe aura cependant de lourdes tâches à assumer. L'une des principales sera d'établir le long de la bande côtière de la Terre Adélie (250 kilomètres environ) un réseau de triangulation précis qui permettra de tracer le dessin de la côte avec exactitude et servira de départ aux travaux cartographiques vers l'intérieur du continent.

L'équipe devra reconnaître en même temps les itinéraires les plus commodes et les plus sûrs pour se rendre d'un point à un autre afin que le travail de la seconde expédition soit facilité.
 
UN DES VEHICULES A CHENILLES QUI SERONT UTILISES DANS L'ARCTIQUE POUR L'EXPLORATION DE LA CALOTTE GLACIAIRE DU GROENLAND

Une carte marine de la Terre Adélie sera ensuite levée, puis des sondages seront entrepris tandis que M. Edouard Roch, chef du laboratoire de travaux pratiques de géologie de la Sorbonne et directeur scientifique de l'expédition, travaillant en collaboration avec les cartographes, tracera l'esquisse géologique des territoires parcourus.

   

   
   
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CARTE DU GROENLAND OCCIDENTAL INDIQUANT LES CHAMPS D'ACTION PRÉVUS DANS LE PLAN DE CAMPAGNE DE L'ExpÉDITION ARCTIQUE ET LA RÉPARTITION DES RECHERCHES PAR GROUPES DE TRAVAIL. IL EST CERTAIN QUE LES CONDITIONS DE CLIMAT ET DE TERRAIN, IMPRÉVISIBLES DANS CES RÉGIONS ET TOUJOURS DIFFICILES, PEUVENT OBLIGER SUR PLACE L'EXPÉDITION A MODIFIER PROFONDÉMENT CE PLAN D'ACTION. A) ZONE A RECONNAÎTRE ET ZONE DE RECHERCHE D'UNE VOIE D'ACCÈS VERS L'INTÉRIEUR DE L'INLANDSIS. - B) POSITION ÉVENTUELLE DE REPLI ET ZONE A RECONNAÎTRE AU CAS OU LA ZONE A S'AVÉRERAIT IMPRATICABLE. - C) ZONE PROBABLE DE TRAVAIL DES GROUPES III ET III' (CRYOPÉDOLOGIE, GLACIOMORPHOLOGIE) . - D) POSITION PROBABLE DU GROUPE II (GÉODÉSIE ET GÉOPHYSIQUE) . - E) ZONE PROBABLE DE TRAVAIL DU GROUPE II' (GÉODÉSIE). - F) ZONE PROBABLE DE TRAVAIL DU GROUPE I ET, ÉVENTUELLEMENT, DU GROUPE II (GÉODÉSIE, GLACIOLOGIE, SISMIQUE, GRAVIMÉTRIE, MÉTÉOROLOGIE. )
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Tout ceci ne représente qu'une partie des travaux auxquels auront à se livrer les membres de l'expédition. Il leur faudra en même temps noter les conditions de séjour, le comportement du matériel, les réactions des appareils aux diverses températures et la conservation des aliments. Enfin, sur le plan physiologique, le médecin établira des tests qui montreront comment les hommes supporteront l'hivernage et ses fatigues.
[ Note hors texte :la première expédition en Antarctique a bien eu lieu, mais le navire n'a pas pu accoster, il a fallu une deuxième expédition]
 

La mise en route de semblables expéditions est, on le conçoit, extrêmement minutieuse. C'est de la façon dont elles sont préparées, qu'il s'agisse de l'Arctique ou l'Antarctique, que dépend leur succès - quand ce n'est pas la vie même de ceux qui y participent.

La préparation d'une expédition, cela commence par beaucoup de réunions. Cela se continue par l'échange d'un nombre vraiment incroyable de coups de téléphone. Cela se poursuit par le classement sur fiches de tous les sujets dont il a été question au cours d'une des réunions. Puis cela se continue encore par la réception du matériel dont l'achat, après avoir fait l'objet d'un échange de vues, c'est-à-dire d'une fiche, a été la cause de plusieurs coups de téléphone et d'autant de démarches. Cela recommence ainsi pour chacune des choses qu'il ne faut absolument pas oublier: depuis le tube de pommade qui protégera les lèvres et auquel doit penser le médecin, jusqu'à l'avion que le chef de l'expédition doit se faire attribuer, en passant par les pièces de rechange pour l'équipement radio dont le chef des transmissions doit dresser la liste complète.

Parmi ces innombrables problèmes à résoudre, les trois plus importants étaient évidemment ceux de l'équipement, de l'alimentation et des transports. Un équipement individuel standard a été mis au point par les membres des expéditions polaires; inspiré des expériences faites depuis quarante ans tant en France qu'à l'étranger, il est avant tout simple, robuste et pratique. C'est pourquoi toutes les innovations insuffisamment éprouvées en ont été résolument bannies. Des équipements spéciaux ont été étudiés et mis au point. Tout d'abord un capuchon en duvet, semblable à celui qui garnit les sacs de couchage, puis un gilet en ce même duvet sur lequel s'ajoute une veste toujours en duvet. Des gants de soie permettront de travailler aux appareils scientifiques avec plus d'aisance.

 
LE BENJAMIN DE L'EXPÉDITION, JACQUES MASSON, ESSAIE SON ÉQUIPEMENT.
En période d'inaction, ils seront complétés par trois ou quatre autres gants venant se superposer les uns sur les autres. Les chaussures ont fait l'objet de recherches du même ordre. Les semelles en sont différentes selon l'usage auquel elles sont destinées.
En ce qui concerne l'alimentation, il s'agissait d'établir des rations nutritives tout en étant légères et peu encombrantes. En collaboration avec l'Institut d'Hygiène Alimentaire et l'Intendance, deux types de rations ont été mises au point: les rations de raid, qui donnent 4.660 calories par 1.080 grammes et les rations " ordinaires ", qui seront utilisées au camp de base et seront plus variées tout en étant conformes aux équilibres alimentaires et à la teneur en vitamines.
Ces questions d'équipement et d'alimentation étaient moins difficiles à résoudre que celle des transports. De la solution qui pouvait être donnée à cette dernière dépendait, en effet, l'existence même des expéditions et, en particulier, de l'Expédition Antarctique.
Depuis la tragique disparition du Pourquoi Pas ? en Islande, la France ne possédait plus de navire polaire. Il nous en fallait un pour gagner la Terre Adélie. Grâce à une subvention du ministère de la France d'outre-mer, ce bateau est aujourd'hui à notre disposition. Construit aux Etats-Unis en 1942, il est du même type que ceux utilisés actuellement par les Américains pour l'installation des postes météorologiques dans l'Arctique. C'est également sur un navire de même catégorie, le " City of Beaumon "t, que l'expédition Finn Ronne a gagné l'Antarctique, ainsi d'ailleurs que le John Biscoe de l'expédition britannique en Terre de Graham, à laquelle participa André-F. Liotard. Il s'agit donc d'un navire qui a déjà fait ses preuves.

 
   


 
   
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QUELQUES MEMBRES DES EXPÉDITIONS. EN HAUT, DE GAUCHE A DROITE: ANDRÉ-F. LIOTARD, CHEF DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE ; RAYMOND LATAR]'ET, DU COMITÉ DIRECTEUR; MICHEL PEREZ, GLACIOLOGISTE DE L'EXPÉDITION ARCTIQUE.

- AU CENTRE, DE GAUCHE A DROITE: DOCTEUR ROBERT GESSAIN, DU COMITÉ DIRECTEUR; ROBERT POMMIER, DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE; LE DOCTEUR SAPIN. JALOUSTRE, MÉDECIN DE CETTE MÊME EXPÉDITION.

- EN BAS, DE GAUCHE A DROITE: YVES VALETTE, CARTOGRAPHE DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE; JEAN MARTIN, GÉOPHYSICIEN DE L'EXPÉDITION ARCTIQUE; SAMIVEL, PEINTRE ET CINÉASTE DE CETTE MEME EXPÉDITION.
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Si nous avions un bateau il nous fallait aussi, pour l'expédition Arctique, des véhicules à chenilles. Le ministère des Armées et le ministère de la France d'outre-mer ont bien voulu en mettre un certain nombre à notre disposition, en nous prévenant toutefois qu'il s'agissait d'engins provenant des surplus. C'est-à-dire que lorsqu'ils nous ont été délivrés ils étaient pratiquement inutilisables, car ils étaient restés depuis trois ans exposés aux intempéries. Cependant, un mois et demi plus tard ces véhicules étaient parfaitement remis à neuf, et ceci grâce, en particulier, aux efforts des techniciens mis à notre disposition.
Si je tiens à souligner ce fait, c'est afin que l'on sache combien grand a été le concours des organismes publics auxquels nous avons eu à nous adresser. Sans ces appuis, il est vraisemblable qu'aucune des deux expéditions n'eût pu être envisagée.
Cependant, la préparation d'une mission polaire ne consiste pas uniquement à prévoir et à rassembler les innombrables choses nécessaires à un séjour dans l'Arctique ou dans l'Antarctique. Avant le départ, chaque membre des expéditions, bien que déjà spécialiste d'une technique ou d'une science, doit suivre un entraînement technique et scientifique intensif et parfois de longue durée. Chacun doit également être aussi bien documenté que possible sur les régions qu'il va aborder.

Pour cela, un fichier a été constitué au siège des missions polaires. Tous les ouvrages traitant des questions arctiques et antarctiques y ont été rassemblés et dépouillés, de même que les rapports des précédentes missions polaires françaises ou étrangères.

Une documentation cartographique et photographique a également été réunie dans le même but. C'est ainsi que la collection de clichés aérienne. de la Terre Adélie, que l'amiral Byrd a promis de nous envoyer, nous permettra d'établir avec plus de facilité notre base et nos itinéraires de raids. Enfin, en ce qui concerne l'Antarctique, il est un aspect des questions polaires qu'il ne faut pas non plus négliger: l'aspect juridique. Le problème des souverainetés pose, dans l'Antarctique, des questions de droit international qui échappent à toute jurisprudence établie. L'étude de ces questions doit donc être menée avec le plus grand soin, afin que nos représentants à d'éventuelles conférences internationales puissent s'appuyer sur une argumentation solide et affermir ainsi la position de notre pays.

C'est pourquoi, en plus des dizaines de dossiers qu'ils ont eu à étudier, les chefs d'expédition ont dû aussi prendre connaissance des correspondances diplomatiques échangées entre certaines nations au sujet du continent austral.
Ainsi, la préparation d'une mission polaire demande presque autant d'efforts que la mission elle-même.
C'est sans doute pourquoi il est réconfortant de penser que ces deux missions polaires françaises ont pu être mises en route malgré les difficultés actuelles. Cela prouve non seulement que la France entend ne pas se désintéresser de quoi que ce soit qui puisse contribuer à sa grandeur, mais aussi, plus largement, qu'elle entend collaborer, dans ce domaine comme dans d'autres, aux progrès de la science pour une meilleure connaissance de notre terre et de l'homme.

Photographies France-lIlustration et Rapho.


 
   
         
   
         
   
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MLLE ALINE, SECRÉTAIRE DES EXPÉDITIONS, RESPONSABLE DU CLASSEMENT DES DOCUMENTS. AU MUR, LE PAVILLON DE PAUL-EMILE VICTOR.
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CI-CONTRE, EN HAUT A GAUCHE: QUELQUES MEMBRES DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE ÉTUDIENT LE PLAN DE LA BARAQUE DANS LAQUELLE ILS HIVERNERONT. - A DROITE: MARRET, CHEF DES TRANSMISSIONS, MET AU POINT UN DES POSTES RADIO QUI PERMETTRONT AUX DEUX EXPÉDITIONS DE COMMUNIQUER AVEC LA FRANCE, - EN BAS A GAUCHE: PAUL-EMILE VICTOR ACHÈVE LE SCHÉMA D'UN NOUVEAU TRAINEAU. - A DROITE: APRÈS LE DINER' ON DISCUTE ENCORE ET L'ON FAIT DES PLANS.
   





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