Exposés et documents.
5
Sujet I : Surveillance continue,
impacts cumulatifs et évaluation d’impact sur l’environnement
5
Sujet II : Sécurité
et autonomie, notamment en matière de recherche,
de sauvetage et d'assurance7
Sujet III: Juridiction,
autoréglementation du secteur du tourisme, analyse du
cadre juridique existant et recensement des lacunes. 9
Sujet IV: Lignes directrices.
11
Sujet V : Tourisme d’aventure
(extrême) et tourisme parrainé par les Etats. 12
Sujet VI : Coordination
entre les opérateurs nationaux. 13
Sujet VII : Base de données
et gestion des données.. 13
Annexes
Annexe 1 : Décision 5
(2003).......... 15
Annexe 2 : Participants..........
16
Annexe 3 : Liste des documents..........
18
Annexe 4 : Documents de
base.......... 20
Annexe 5 : Discours d’ouverture
de M. Kim Traavik, vice-ministre norvégien des affaires
étrangères.......... 22
Annexe 6 : Project de
résolution – Tourisme d’aventure.......... 26
Résumé
du Président et avis pour suite à donner
A la réunion
d’experts du Traité sur l’Antarctique consacrée au tourisme
et aux activités non gouvernementales dans l’Antarctique
ont participé 57 représentants de vingt-et-une Parties
au Traité sur l’Antarctique ainsi que sept experts invités
de cinq organisations. Cette réunion, qui a commencé le
22 mars à Tromsø au Centre pour l’environnement polaire
et s’est poursuivie du 23 au 25 mars 2004 sur le navire
à vapeur express Hurtigruten le long de la côte
norvégienne qui relie Tromsø à Trondheim, avait été convoquée
en application de la décision 5 de la XXVIe
Réunion consultative. Dans cette décision, il était demandé
aux participants à la réunion de se pencher sur les sujets
suivants :
- Surveillance continue,
impacts cumulatifs et évaluation d’impact sur l’environnement
- Sécurité et autonomie, notamment en matière de recherche, de
sauvetage et d’assurance
- Juridiction, autoréglementation du secteur du tourisme, analyse du
cadre juridique existant et recensement des lacunes
- Lignes directrices
- Tourisme d’aventure (extrême) et tourisme parrainé par les Etats ;
- Coordination entre les opérateurs nationaux.
En outre,
la décision 5 demandait au groupe de contact intersessions
chargé d’étudier la question d’une base de données sur
le tourisme et les activités non gouvernementales de faire
à la réunion le point de la situation.
Au total, 26 documents ont été soumis à la réunion et présentés
en plénière le premier jour de travail. Le contenu très
varié de ces documents a été l’une des principales raisons
pour lesquelles les participants à la réunion ont pu considérablement
avancé dans l’examen de diverses questions. Les travaux
durant le reste de la réunion se sont déroulés pour partie
sous la forme de groupes de travail et, pour partie, en
plénière. Le texte complet du rapport a été approuvé lors
de la dernière séance plénière.
On trouvera ci-dessous pour examen par les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique
un résumé des conclusions de la réunion ainsi que les
avis pour suite à y donner.
Surveillance continue, impacts cumulatifs et évaluation d’impact sur
l’environnement
Il a été convenu que le Comité pour la protection de l’environnement
devrait examiner la question de la surveillance continue
et fournir à la réunion consultative des recommandations
portant sur la surveillance coordonnée des activités dans
l’Antarctique, y compris la création d’une méthodologie
cohérente et d’un système central de collecte de données.
La délégation de l’Argentine a noté les difficulés rencontrées dans l’application
des dispositions du Protocole relatif à la protection
de l’environnement touchant aux évaluations d’impact sur
l’environnement dans le cas des activités touristiques
et elle s’est engagée à développer plus en avant cette
question.
Sécurité et autonomie, notamment en matière de recherche, de sauvetage
et d’assurance
Les participants à la réunion sont convenus de la nécessité
pour les organisateurs d’expéditions non gouvernementales
d’obtenir une couverture-assurance et du principe selon
lequel toutes les Parties consultatives du Traité sur
l’Antarctique devraient exiger de ces organisateurs la
preuve que leurs expéditions sont couvertes par une assurance.
Il est par conséquent recommandé que les Parties à la
XXVIIe RCTA envisagent la possibilité de créer
un mécanisme et d’en adopter un qui exigera des organisateurs
d’expéditions non gouvernementales qu’ils fournissent
la preuve qu’ils ont obtenu une couverture-assurance suffisante
pour financer les dépenses des opérations de recherche
et de sauvetage, des soins médicaux et des opérations
d’évacuation de l’Antarctique ainsi que l’accord contractuel
nécessaire de soutien en cas d’urgence avant que l’activité
proposée puisse avoir lieu.
Il a généralement été admis qu’il est nécessaire d’arrêter des critères
pour la classification des glaces et l’expérience des
équipages mais les participants n’ont pas réussi à s’entendre
sur la façon dont une solution pourrait être trouvée à
ces questions. Il a été suggéré que, comme il faudrait
peut-être longtemps pour faire adopter par l’OMI des lignes
directrices pour la navigation dans l’Antarctique, la
RCTA envisage d’adopter une décision pour s’assurer de
leur mise en oeuvre dans l’intervalle par les Parties
consultatives au Traité sur l’Antarctique. Etant donné
qu’un déversement de fioul lourd causera à l’environnement
des dommages plus sérieux que celui de fioul plus léger,
il a par ailleurs été suggéré que les Parties consultatives
au Traité sur l’Antarctique envisagent de recommander
l’utilisation de fioul plus léger pour tous les navires
de croisière opérant dans l’Antarctique.
Juridiction, autoréglementation du secteur du tourisme, analyse du cadre juridique existant et recensement des lacunes.
Les participants à la réunion sont convenus qu’il est nécessaire d’examiner
plus en détail au sein du système du Traité sur l’Antarctique
la question de la mise en place d’une cadre réglementaire
pour le tourisme et les activités non gouvernementales
dans l’Antarctique. Ils sont en outre convenus qu’il serait
bon de pouvoir compter sur une solide association de ce
secteur afin de garantir l’application par ses membres
de normes de haut niveau. Il a cependant été souligné
que c’est aux Etats parties qu’il appartient au premier
chef de mettre en place l’assise réglementaire du secteur.
Les participants sont convenus qu’un mécanisme d’accréditation serait une
manière intéressante et utile d’aller de l’avant pour
garantir des normes de fonctionnement cohérentes entre
les tours opérateurs et ils ont par conséquent recommandé
que cette question soit débattue et analysée plus en détail
à la XXVIIe RCTA. Ils ont reconnu qu’au nombre
de plusieurs sont les questions non encore résolues qui
devraient être prises en compte lors des futures débats
sur l’accréditation. La délégation de l’Australie a été
chargée de se pencher sur la question de l’accréditation
et de faire rapport à la XXVIIe RCTA.
Les participants ont recommandé que la RCTA établisse un cadre qui puisse
former la base de l’envoi d’observateurs à bord de navires
de tourisme. A cet égard, deux approches possibles ont
été identifiées : soit mettre en place un programme d’observateurs
à l’échelle du système tout entier de l’Antarctique, soit
s’appuyer plutôt sur un programme d’observateurs qu’aurait
initié une Partie consultative. La délégation de la Nouvelle-Zélande
a été chargée de se pencher plus en détail sur cette question
et de la soumettre aux fins d’un examen plus approfondi
à la XXVIIe RCTA.
Lignes directrices
Il a été décidé d’examiner de manière plus approfondie une proposition
du Royaume-Uni selon laquelle les Parties recommandent
instamment à l’IAATO d’appliquer à ses membres qui opèrent
des navires ne battant pas le pavillon d’un Etat partie
au Traité toutes les lignes directrices relatives à la
navigation dans l’Antarctique qu’auraient adoptées de
futures RCTA, après examen à la prochaine XXVIIe
RCTA des recommandations du COMNAP sur l’adaptation des
lignes directrices de l’OMI pour la navigation dans l’Arctique.
Tourisme d’aventure (extrême) et tourisme parrainé par les Etats
Les participants à la réunion ont recommandé que soit établie une liste
des dispositions relatives aux expéditions de tourisme
d’aventure qui obligeront les Parties à ne pas autoriser
de telles expéditions dans l’Antarctique sauf si elles
peuvent répondre à certains critères rigoureux. Ils ont
chargé la délégation du Royaume-Uni d’établir une telle
liste afin de pouvoir l’examiner et l’adopter à la XXVIIe
RCTA.
Coordination entre les opérateurs nationaux
Les participants à la réunion ont noté l’importance que revêtent la liaison
et la coopération entre les Parties pour ce qui est du
tourisme d’aventure. A cette fin, ils sont convenus qu’un
projet de résolution préparé par la délégation du Royaume-Uni
devrait être présenté à la Réunion consultative pour examen
et adoption. Ils ont par ailleurs noté que les opérateurs
nationaux qui entretiennent des relations avec les expéditions
de voiliers de plaisance dans l’Antarctique devraient
en aviser les autorités nationales compétentes en conséquence.
Rapport de la réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique sur le tourisme et les activités non gouvernementales dans l’Antarctique.
Introduction
1.
La réunion d’experts du Traité sur l’Antarctique
sur le tourisme et les activités non gouvernementales
dans l’Antarctique s’est tenue du 22 au 25 mars 2004 à
Tromsø (Norvège) et à bord du M/S Finnmarken, et ce, en
application de la recommandation IV-24 du Traité, de la
décision 5 (2003) et des paragraphes 151 et 152 du rapport
final de la XXVIe Réunion consultative du Traité
sur l’Antarctique (RCTA, Madrid, juin 2003). On trouvera
à l’annexe 1 le texte de la décision 5 (2003).
2.
Ont pris part à cette réunion des représentants
des Parties consultatives ci-après au Traité sur l’Antarctique
: Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Bulgarie,
Chili, Chine, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, Finlande,
France, Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas,
Royaume-Uni, Russie et Suède. Y ont également pris part
des représentants des Parties non consultatives suivantes :
Estonie et Ukraine.
3.
Conformément à la décision 5 (2003), les organismes
spécialisés suivants étaient présents : Comité scentifique
pour la recherche en Antarctique (SCAR) ; Conseil des
directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP) ;
Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC) ; Association
internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique
(IAATO) ; et Union mondiale pour la nature (UICN).
4.
On trouvera à l’annexe 2 une liste des participants.
Allocution de bienvenue et discourse
d’ouverture
5.
C’est M. Kim Traavik, vice-ministre des affaires
étrangères de la Norvège, qui a prononcé l’allocution
de bienvenue et le discours d’ouverture. On trouvera à
l’annexe 5 ce discours d’ouverture.
Election des membres du Bureau
6.
C’est le professeur Olav Orheim, directeur de l’Institut
polaire norvégien, qui a été élu président de la réunion.
M. Christian Badenhorst (Afrique du Sud) et M. Michel
Brumeaux (France) ont été élus rapporteurs des séances
plénières. L’ambassadeur José Manuel Ovalle (Chili) a
été élu president du groupe de travail 1 dont M. Fabio
Saturni (Etats-Unis d’Amérique) a été élu son rapporteur.
M. Trevor Hughes (Nouvelle-Zélande) a été élu président
du groupe de travail 2 dont M. Kengo Yoshihara (Japon)
a été élu son rapporteur. Mlle Birgit Njåstad de l’Institut
polaire norvégien a été nommée en qualité de chef de secrétariat
de la réunion.
Adoption de l’ordre du jour
7.
Avant la réunion, la délégation norvégienne avait
fait distribuer pour examen par les délégations participantes
un projet d’ordre du jour annoté. Aucun changement n’ayant
été proposé à de document, les participants à la réunion
ont donc adopté l’ordre du jour ci-après :
1.
Election des membres du Bureau
2.
Adoption de l’ordre du jour
3.
Sujet I : Surveillance continue, impacts cumulatifs et évaluation d’impact sur l’environnement
4.
Sujet II : Sécurité et autonomie, notamment en matière
de recherche, de sauvetage et d’assurance
5.
Sujet III : Juridiction, autoréglementation du secteur
du tourisme, analyse du cadre juridique existant et recensement
des lacunes
6.
Sujet IV : Lignes directrices
7.
Sujet V : Tourisme d’aventure
(extrême) et tourisme parrainé par les Etats
8.
Sujet VI : Coordination entre les opérateurs nationaux.
9.
Sujet VII : Base de données et gestion des données
10. Propositions
et rapport pour la XXVIIe RCTA
Exposés et documents
8.
Durant la réunion, les délégations ont soumis 26
documents pour examen. Les documents ont été présentés
en plénière le premier jour puis examinés pendant le débat
sur des sujets spécifiques. On trouvera à l’annexe 3 une
liste complète de ces documents ainsi que les points de
l’ordre du jour au titre desquels ils ont été examinés.
Les documents de la réunion et les documents de base pertinents
de réunions consultatives précédentes resteront disponibles
jusqu’à la fin du mois de mai 2004 sur le site Web de
l’ATME (www.npolar.no/atme2004).
9.
La réunion a commencé par de brèves interventions
qui ont été suivies d’une présentation des documents de
caractère général. L’IAATO a fait un exposé sur les perspectives
de l’industrie du tourisme en Antarctique (ATME #11 et
#12). La délégation de la Norvège a fait un exposé sur
l’expérience et les leçons tirées de la gestion du tourisme
à Svalbald (ATME #24). Le COMNAP a fait un exposé sur
l’interaction entre les programmes antarctiques nationaux
et les activités touristiques et non gouvernementales
(ATME #25). La délégation du Royaume-Uni a présenté le
document ATME #02 qui renferme un certain nombre des propositions
visant à améliorer la gestion et la réglementation du
tourisme en Antarctique. La délégation de la Nouvelle-Zélande
a présenté le document ATME #07 sur une analyse du cadre
juridique existant pour la gestion du tourisme et des
activités non gouvernementales en Antarctique. La délégation
de l’Australie a présenté le document ATME #17 sur une
analyse des dangers et débouchés potentiels qu’offre le
tourisme en Antarctique. La délégation de l’Allemagne
a présenté le document ATME # 18 sur le tourisme en Antarctique.
L’Italie a présenté le document ATME #19 qui contient
des remarques et des propositions sur la question du tourisme
en Antarctique. La France a présenté le document ATME
#23 qui examine les lacunes dont souffre le cadre juridique
qui régit actuellement le tourisme et les activités non
gouvernementales en Antarctique. Et l’ASOC enfin a présenté
le document ATME #20 sur les préoccupations que soulève
le tourisme en Antarctique.
Sujet
I: Surveillance continue, impacts cumulatifs
et évaluation d’impact sur l’environnement
10.
Au titre de ce point de l’ordre du jour, la délégation
des Etats-Unis d’Amérique a présenté le document ATME
#06 qui donne les détails clés que renferme le répertoire
des sites pour visiteurs dans la péninsule antarctique.
La délégation de l’Argentine a présenté le document ATME
#13 sur l’application des procédures d’évaluation d’impact
sur l’environnement des activités touristiques dans l’Antarctique.
La délégation de l’Australie a présenté le document ATME
#16 qui examine une méthode de surveillance continue des
activités non gouvernementales dans l’Antarctique. D’autres
questions portant sur ce sujet ont été traitées dans les
documents ATME #02 (Royaume-Uni), ATME #12 (IAATO), ATME
#17 (Australie) et ATME #18 (Allemagne).
a)
Surveillance continue et impacts cumulatifs
11.
La question de l’importance que revêt la surveillance
continue pour la gestion des activités touristiques en
Antarctique a fait l’objet de débats très animés. Les
participants à la réunion ont rappelé l’article 3 du Protocole
relatif à la protection de l’environnement concernant
la nécessité d’évaluer et de surveiller l’incidence des
activités en cours. Le débat de caractère général a mis
en relief un certain nombre d’initiatives, notamment la
collecte de données par diverses organisations telles
que la CCAMLR, le COMNAP, Oceanites, le SCAR, l’IAATO
et l’ASOC. La délégation de l’Australie et d’autres délégations
ont évoqué les liens qui existent entre l’évaluation,
la surveillance continue et la gestion de l’environnement
d’une part et les obligations spécifiques des Parties
en vertu du Protocole de Madrid d’autre part, obligations
qui, ultérieurement, imposent aux tours opérateurs la
responsabilité de s’y conformer.
12.
En outre, les participants ont reconnu la nécessité
d’améliorer l’évaluation et la surveillance continue des
impacts cumulatifs et ils ont estimé que cette surveillance
devait également prévoir, compte tenu de l’approche de
précaution, des réponses en matière de gestion si et quand
des problèmes se posent.
13.
Il a été généralement admis que le Comité pour
la protection de l’environnement devrait aborder sans
équivoque la question de la surveillance continue et faire
à la RCTA des recommandations pour la surveillance coordonnée
des activités dans l’Antarctique, y compris la création
d’une méthodologie cohérente et un processus centralisé
de collecte de données.
b) Evaluation d’impact sur l’environnement
14.
La délégation de l’Argentine s’est référée à son
document ATME #13 et suggéré que si le tourisme était
certes couvert par le Protocole, il était cependant nécessaire
d’adapter les procédures de son annexe 1 à l’examen des
activités touristiques et ce, du fait de la nature temporaire
de ces activités. Elle a suggéré que, dans ce contexte,
l’adoption de lignes directrices notamment pourrait contribuer
à une protection plus efficace de l’environnement en Antarctique.
La délégation de l’Argentine a signalé que la mise en
oeuvre de programmes de surveillance adéquats s’avère
également nécessaire et elle a pris l’engagement d’établir
un document de travail sur cette question pour la RCTA
à venir.
15.
Un certain nombre d’idées ont été échangées sur
les améliorations qui pourraient être apportées à la procédure
d’évaluation d’impact sur l’environnement du Protocole.
L’ASOC a suggéré que les évaluations globales d’impact
sur l’environnement soient la principale forme d’évaluation
d’impact sur l’environnement pour certaines catégories
d’expéditions de tourisme comme les activités multisaisons
et à haut risque, y compris la navigation circumpolaire.
D’autres ont fait remarquer que les critères à retenir
pour une évaluation d’impact sur l’environnement du type
évaluation globale devrait prendre en compte l’échelle
de l’activité envisagée et, en particulier, la question
de savoir si elle a un impact plus grand que mineur ou
transtoire et ne repose pas uniquement sur le type d’activité.
Nombreux sont ceux qui ont manifesté un intérêt marqué
pour tirer parti des procédures américaines de gestion
des évaluations d’impact sur l’environnement. Avec le
soutien d’autres délégations, celle de l’Allemagne a suggéré
la création d’un réseau d’autorités nationales appropriées,
compte tenu de l’existence du Réseau des responsables
de l’environnement antarctique (AEON), afin d’échanger
des informations et des expériences sur la mise en oeuvre
du Protocole sans pour autant créer des obligations formelles.
Un tel réseau pourrait également aider à résoudre des
questions concernant l’application des législations antarctiques
nationales dans le cas des activités qui font intervenir
des opérateurs et/ou des navires de divers Etats. De nombreuses
délégations ont signalé qu’elles estimaient utile de rendre
accessible au public les documents soumis au titre de
la procédure d’évaluation d’impact sur l’environnement.
16.
Quelques pays ont mentionné la nécessité d’arrêter
des normes communes pour l’analyse des évaluations d’impact
sur l’environnement, en recourant par exemple à une plus
grande utilisation des lignes directrices de la RCTA pour
le processus d’évaluation d’impact sur l’environnement
(Résolution 1 (1999)).
Sujet II: Sécurité et autonomie, notamment en matière de recherche,
de sauvetage et d’assurance
17.
Les questions touchant à ce sujet ont été traitées
dans les documents ATME #02 (Royaume-Uni), ATME #03 (Royaume-Uni),
ATME #07 (Nouvelle-Zélande), ATME #12 (IAATO), ATME #17
(Australie), ATME #18 (Allemagne), ATME #19 (Italie) et
ATME #25 (COMNAP).
18.
Les participants à la réunion ont estimé qu’en
ce qui concerne les questions de sécurité des expéditions
non gouvernementales, un moyen de les réglementer pourrait
consister à obliger leurs organisateurs à obtenir une
couverture-assurance adéquate. Ils étaient conscients
que les Parties n’ont pas toutes des mécanismes pour exiger
une telle assurance alors que d’autres, par le biais de
leurs instruments juridiques ou de leurs procédures d’octroi
de permis, sont à même d’imposer une telle obligation.
Ils sont convenus de la nécessité pour les organisateurs
d’expéditions non gouvernementales d’acheter une assurance
et du principe selon lequel toutes les Parties consultatives
au Traité sur l’Antarctique devraient exiger la preuve
que de telles expéditions bénéficient d’une couverture-assurance
adéquate. Il a cependant aussi été noté que l’assurance
elle-même n’est pas suffisante à moins que les expéditions
non gouvernementales aient passé un accord contractuel
approprié avec un prestataire de soutien. Il a été noté
que, sauf s’il existe des dispositions cohérentes à cet
égard, le risque est de voir les organisateurs d’expéditions
(d’aventure) non gouvernementales « frapper à la
porte » des Parties pour découvrir celle qui impose
les conditions les moins sévères. Il a par ailleurs été
noté que quelques organisateurs d’expéditions non gouvernementales
ont tendance à affirmer qu’ils ont des accords de soutien
et de sauvetage alors que, dans la réalité, ils n’en ont
pas et que les autorités nationales devraient en conséquence
veiller à vérifier l’existence de tels accords.
19.
La question de savoir s’il y a lieu d’exiger une
assurance de tous les organisateurs d’expéditions non
gouvernementales ou uniquement de ceux d’expéditions de
tourisme d’aventure a été l’objet d’un débat. Il a été
reconnu que les besoins d’assurance sont différents pour
différentes catégories d’activité et qu’il est plus vraisemblable
que les opérateurs commerciaux auront eux l’assurance
nécessaire. L’IAATO a noté que ses companies membres comptent
également un système d’urgence (EMER) qui leur fournit
des services de soutien en cas d’urgence.
20.
Les participants à la réunion ont par conséquent
recommandé que, pour assurer une approche commune entre
toutes les Parties consultatives, la XXVIIe RCTA
s’entende sur un mécanisme qui exigera des organisateurs
d’expéditions non gouvernementales qu’ils fournissent
la preuve qu’ils ont obtenu une couverture-assurance suffisante
pour financer les dépenses de recherche, de sauvetage,
de soins médicaux et d’évacuation de l’Antarctique avant
que l’activité envisagée puisse être menée et qu’ils démontrent
qu’ils ont passé un l’accord contractuel nécessaire pour
obtenir en cas d’urgence le soutien et le renfort dont
ils pourraient avoir besoin.
21.
Les participants ont reconnu que les discussions
en cours sur la responsabilité pourraient soulever des
questions d’assurance qui ont trait à la question susmentionnée.
22.
Les participants ont pris note du problème que
posent les expéditions de voiliers de plaisance qui se
rendent souvent dans l’Antarctique sans le notifier aux
autorités nationales. Il a été fait remarquer qu’il est
en effet difficile de réglementer d’une manière structurée
cette activité. Les opérateurs nationaux qui travaillent
avec ces expéditions durant leurs activités dans l’Antarctique
devraient cependant être encouragés à en aviser les gouvernements/autorités
nationales compétents. L’éducation et une communication
ciblée sont importantes pour ce qui est des expéditions
en voiliers de plaisance. A cet égard, les participants
à la réunion ont rappelé la résolution 1 (2003) adoptée
à la XXVIe RCTA concernant la diffusion de
l’information aux navigateurs (y compris les utilisateurs
de voiliers de plaisance) sous la forme par exemple de
« Orientations pour la navigation », « Avis
aux navigateurs » ou « Pilotes ».
23.
Les participants à la réunion ont examiné une proposition
(ATME #07) en vertu de laquelle les Parties conviendraient
d’adopter une Mesure qui exigerait que la consolidation
des glaces réponde à une norme minimum de nomenclature
des glaces ICE-1C ou son équivalent pour tous les navires
de tourisme commerciaux opérant au sud du 60o
de latitude sud et que ces navires transportent également
un pilote spécialiste de la navigation dans les eaux couvertes
de glace et doté des compétences nécessaires. Plusieurs
délégations ont fait observer que cette question serait
soulevée dans le contexte des discussions sur les lignes
directrices pour la navigation dans l’Antarctique – question
figurant à l’ordre du jour de la XXVIIe RCTA
– et elles ont suggéré qu’une Mesure particulière serait
à cet effet nécessaire. Les participants à la réunion
ont noté que le COMNAP examine actuellement les lignes
directrices pour la navigation dans les eaux arctiques
adoptées par l’OMI et ce, en vue de recommander à la RCTA
la manière dont elles pourraient être adaptées aux conditions
qui règnent dans l’Antarctique. Plusieurs délégations
ont manifesté leur inquiétude qu’il s’écoulerait peut-être
beaucoup de temps avant que l’OMI adopte des lignes directrices
pour la navigation dans l’Antarctique et elles ont suggéré
que la RCTA envisage l’adoption d’une Décision pour assurer
dans l’intervalle leur mise en oeuvre par les Parties
consultatives au Traité sur l’Antarctique.
24.
En ce qui concerne la question des pilotes spécialistes
de la navigation dans les eaux couvertes de glace, il
a été fait remarquer que non seulement une connaissance
approfondie et une bonne compréhension de la glace sont
essentielles mais également une connaissance générale
détaillée des conditions locales en Antarctique. La délégation
du Chili a informé les participants à la réunion que se
tient chaque année un cours international de navigation
dans l’Antarctique et que ce cours est obligatoire pour
les officiers des navires chiliens opérant dans l’Antarctique.
25.
Il a généralement été admis que des critères sont
nécessaires pour la classification des glaces et l’expérience
des équipages mais il n’a pas été possible d’aboutir à
une unité de vues sur la manière dont une solution pourrait
être trouvée à ces questions.
26.
Il a été noté qu’un déversement de fioul lourd
causerait à l’environnement des dommages plus sérieux
qu’un déversement de fioul plus léger. Il a été suggéré
que les Parties consultatives au Traité sur l’Antarctique
envisagent l’élaboration de futures recommandations portant
sur l’utilisation d’un fioul plus léger par tous les navires
de croisière dans l’Antarctique.
Sujet
III: Juridiction, autoréglementation du secteur du
tourisme, analyse du cadre juridique existant et recensement
des lacunes
a) Questions de caractère général
27.
Au titre de ce point de l’ordre du jour, la délégation
de la Nouvelle-Zélande a présenté le document ATME #10
sur les expériences pratiques d’un programme d’observateurs
pour le tourisme antarctique et subantarctique. La délégation
du Royaume-Uni a présenté le document ATME #04 qui fait
des commentaires sur l’IAATO. La délégation de l’Australie
a présenté le document ATME #15 sur l’accréditation des
activités non gouvernementales. L’ASOC a présenté les
documents ATME #21 et #22 sur la réglementation du tourisme
commercial. D’autres questions touchant à ce sujet ont
été traitées dans les documents ATME #02 (Royaume-Uni),
ATME #07 (Nouvelle-Zélande), ATME #12 (IAATO), ATME #17
(Australie), ATME #18 (Allemagne), ATME#19 (Italie), ATME
#20 (ASOC) et ATME #23 (France).
28.
Les participants à la réunion sont convenus qu’il
est nécessaire d’examiner plus en détail au sein du système
du Traité sur l’Antarctique la nécessité de mettre en
place un cadre réglementaire pour le tourisme et les activités
non gouvernementales. Ils ont cependant décidé que le
choix des instruments juridiques ne devait pas être examiné
en détail à ce stade pour faire plutôt l’objet ultérieurement
d’un examen et d’un débat plus approfondis.
29.
Les participants à la réunion ont noté le rôle
important qu’a joué ces dix dernières années l’IAATO dans
la gestion et la réglementation du tourisme mais ils ont
fait observer que les changements dont est l’objet l’industrie
du tourisme, en particulier la tendance à utiliser de
plus grands navires, risquent d’inciter un nombre plus
élevé de compagnies à ne pas devenir membres de l’Association.
Ils sont convenus qu’il est nécessaire de pouvoir compter
sur une Association solide et crédible afin d’assurer
l’application de normes constamment de grande qualité
parmi ses compagnies membres. Il a cependant été souligné
que c’est aux Etats parties qu’il appartient au premier
chef de mettre en place le socle réglementaire de cette
industrie.
30.
Les participants à la réunion se sont penchés sur
les problèmes qui se posent lorsque des companies de voyage
décident de leur propre gré d’agir en dehors des limites
de l’autoréglementation de l’industrie du tourisme ou
lorsque de telles companies et/ou des navires de tourisme
opèrent à partir d’Etats parties tiers. Dans ce contexte,
les participants ont noté l’absence pour le moment d’un
mécanisme par lequel la RCTA pourrait communiquer avec
ces tierces parties.
31.
Les participants à la réunion ont également étudié
le bien-fondé d’un programme d’accréditation. Il a été
généralement admis qu’un tel programme pourrait constituer
une manière intéressante et utile de veiller à ce que
les opérateurs touristiques appliquent les mêmes normes
de fonctionnement. Il a été convenu que l’Australie, qui
avait soumis le document ATME # 15, devrait être chargée
d’examiner cette question de manière plus approfondie
avec d’autres Parties et organisations intéressées, et
de faire rapport à la XXVIIe RCTA.
32.
Qui plus est, les participants à la réunion ont
noté qu’il reste à résoudre plusieurs questions qui devraient
être prises en consideration dans les prochaines discussions
sur l’accréditation. Ce sont les suivantes :
Quel type de normes devrait-on appliquer ?
Qui devrait accréditer (IAATO, autorités
nationals indépendantes, RCTA, etc.) ?
Responsabilité émanant de l’accréditation ?
Coûts de la mise en oeuvre ?
Programme d’accréditation obligatoire ou non ?
Mécanismes de vérification ?
33.
Les participants à la réunion ont débattu du bien-fondé
d’un programme d’observateurs pour les expéditions de
tourisme. Les mécanismes d’observation seraient notamment
un outil utile de l’élément de vérification d’un futur
programme d’accréditation. Il a été noté que la capacité
des Parties d’effectuer des inspections au titre de l’article
VII du Traité était limitée dans le cas des croisières
de tourisme et qu’il serait utile que la RCTA mette en
place un cadre qui pourrait former la base de l’affectation
d’observateurs à bord des navires de tourisme. A cet égard,
deux approches possibles ont été identifiées, à savoir
la création d’un programme d’observateurs du Traité sur
l’Antarctique ou le recours plutôt à des programmes d’observateurs
mis en place par les Parties consultatives au Traité sur
la base de leur législation nationale de mise en oeuvre
du Protocole relatif à la protection de l’environnement.
Les participants à la réunion ont demandé à la Nouvelle-Zélande
d’examiner plus en profondeur cette question pour en saisir
la XXVIIe RCTA au Cap.
b) Installations de tourisme à terre
34.
La délégation de la Nouvelle-Zélande a fait mention
de son document ATME # 07 qui évoquait la nécessité d’interdire
la construction d’installations de tourisme à terre et
ce, compte tenu non seulement des ramifications environnementales
mais aussi des répercussions politiques et juridiques
des tels travaux.
35.
Les participants à la réunion ont noté que le Traité
met certes en relief le principe de la paix et de la science
mais que le Protocole relatif à la protection de l’environnement
n’interdit pas pour autant et de manière spécifique la
mise en place d’installations terrestres privées ou commerciales.
La délégation de l’Australie a noté que toutes les activités
dans l’Antarctique doivent être conduites d’une manière
qui accorde la priorité à la science et qu’il est tout
à fait approprié pour les Parties au Traité de le refléter
dans leurs processus administratifs et juridiques. La
délégation de l’Allemagne a fait mention du document ATME
# 18 et suggéré qu’un tourisme à terre permanent n’était
conforme ni au Traité sur l’Antarctique ni au Protocole
relatif à la protection de l’environnement et qu’il n’était
pas non plus conforme à sa législation nationale car tous
les permis doivent être limités à une période bien précise.
Il est nécessaire d’avoir une expression plus précise
dans la loi actuelle sur cette question et cette délégation
a donc fait sienne la proposition néo-zélandaise portant
création d’une Mesure.
36.
La délégation des Etats-Unis d’Amérique a suggéré
qu’il y a deux aspects à cette question : 1) Le processus
d’évaluation d’impact sur l’environnement tel qu’il s’applique
à la construction d’une installation ; et 2) la question
des droits de propriété en Antarctique. La délégation
de la Norvège a fait part de son soutien pour l’opinion
de la délégation de la Nouvelle-Zélande, à savoir que
la question des activités touristiques à terre a non seulement
des ramifications pour l’environnement qu’il faut prendre
en considération mais encore qu’elle est de nature politique
et soulève des questions telles que celles de la souveraineté
et de la juridiction.
37.
L’IAATO a fait remarquer qu’Adventure Network International
fonctionne avec succès depuis vingt ans et que cette compagnie
devrait être autorisée à continuer de le faire. Et d’ajouter
qu’il y a actuellement deux gouvernements nationaux qui
se livrent à des activités de tourisme à terre. La délégation
du Chili a indiqué qu’à son avis, le système du Traité
sur l’Antarctique n’interdisait pas la construction d’une
installation et que, d’après la legislation chilienne,
une installation publique peut être louée ou donnée en
concession à un tour opérateur.
38.
Quelques délégations ont soulevé la question de
savoir si une manière de contrôler la construction de
telles installations terrestres ne consisterait pas à
décider que seules seront autorisées les activités non
scientifiques qui n’ont pas davantage qu’un impact mineur
ou transitoire. D’autres délégations ont suggéré que cela
pourrait ne pas être une réponse infaillible. La délégation
des Etats-Unis d’Amérique est intervenue pour dire qu’il
était important d’éviter la mise en place d’un double
système d’évaluation d’impact sur l’environnement. L’annexe
I du Protocole crée la procédure d’évaluation d’impact
sur l’environnement pour les activités gouvernementales
et non gouvernementales. Si certaines activités non gouvernementales
sont exclues sur la base de la procédure d’évaluation
d’impact sur l’environnement, le risque est de voir se
créer une double procédure d’évaluation d’impact sur l’environnement.
39.
La délégation des Pays-Bas a déclaré que la désignation
de l’Antarctique en tant que « réserve naturelle »
et l’obligation de protéger les « valeurs de la nature
à l’état sauvage » dans le Protocole sont des arguments
additionnels en faveur de la proposition de la délégation
de la Nouvelle-Zélande et qu’elles permettaient aux Etats
d’imposer une politique qui fait la différence entre les
activités scientifiques et les activités touristiques
lorsqu’il s’agit de construire des installations permanentes.
Sujet IV: Lignes directrices
40.
Au titre de ce point de l’ordre du jour, la délégation
du Royaume-Uni a présenté le document ATME #03 sur les
lignes directrices pour la navigation dans l’Antarctique.
La délégation de l’Australie a pour sa part présenté le
document ATME #14 qui traitait de la question de l’application
de contrôles de quarantaine efficaces pour le tourisme
et les activités non gouvernementales. D’autres questions
touchant à ce sujet ont été traités dans les documents
ATME #02 (Royaume-Uni), ATME #12 (IAATO), ATME #17 (Australie)
et ATME #18 (Allemagne).
41.
Dans le document ATME #03 , la délégation du Royaume-Uni
a proposé que les Parties recommandent instamment à l’IAATO
d’appliquer à ses members qui opèrent des navires ne battant
pas pavillon d’un Etat partie au Traité toutes les lignes
directrices pour la navigation dans les eaux antarctiques
susceptibles d’être adoptées par de futures RCTA. Il a
été décidé que ce document serait examiné après l’examen
des recommandations du COMNAP sur l’adaptation des lignes
directrices de l’OMI pour la navigation dans l’Arctique
à la prochaine RCTA.
42.
Dans le document ATME #14, la délégation de l’Australie
a proposé que le Comité pour la protection de l’environnement
soit chargé d’élaborer des propositions visant la mise
en place de contrôles de quarantaine efficaces pour le
tourisme en Antarctique, en particulier le processus par
lequel une analyse axée sur le risque pourrait être entreprise.
Faute de temps, il n’a pas été possible d’examiner plus
en profondeur cette question.
Sujet
V: Tourisme d’aventure (extrême) et tourisme parrainé par les Etats
43.
Au titre de ce point de l’ordre du jour, la délégation
des Etats-Unis d’Amérique a présenté le document ATME
#05 sur la politique américaine des expéditions privées
dans l’Antarctique et sur le cadre national actuel pour
la réglementation du tourisme en Antarctique. La délégation
du Royaume-Uni a présenté le document ATME #08 sur la
réglementation du tourisme d’aventure. La délégation de
la Nouvelle-Zélande a présenté le document ATME #26 qui
fait des observations sur un vol privé spécifique au pôle
Sud. D’autres questions touchant à ce sujet ont été traitées
dans les documents ATME#02 (Royaume-Uni), ATME #12 (IAATO),
ATME #18 (Allemagne), ATME #19 (Italie), ATME #20 (ASOC)
et ATME #21 (ASOC).
44.
La délégation du Royaume-Uni a fait mention de
la définition qu’il a donné du tourisme d’aventure dans
le document ATME #08: « Le tourisme d’aventure englobe les activités enterprises dans
l’Antarctique qui peuvent être assorties d’une risque
élevé, qui se fixent des objectifs particulièrement difficiles
à réaliser (par exemple, être le premier à atteindre un
but spécifique), et qui sont conduites par des personnes
ou des expéditions sans la supervision ou le soutien d’une
organisation faîtière (que ce soit un opérateur national
ou un prestataire de tourisme reconnu). L’autonomie peut
en conséquence faire défaut. Un tel tourisme est normalement
(encore que pas toujours) de nature non commerciale ».
Il a été suggéré qu’une définition plus précise de cette
question pourrait être débattue à un stade ultérieur.
45.
Les participants à la réunion ont noté qu’il est
manifeste que les impacts réels ou potentials des expéditions
de tourisme d’aventure sont disproportionnés par rapport
à la taille de ces expéditions et du nombre de personnes
qui prennent part à ces activités. Ces impacts tendent
à ne pas être de nature environnementale et sont plutôt
centrés sur des questions telles que les plans d’urgence,
l’autonomie, la santé, la sécurité, la responsabilité
et l’assurance lorsque ces expéditions se heurtent à des
difficultés et doivent faire appel à des opérateurs de
tourisme nationaux ou commerciaux pour leur fournir des
services de recherche, de sauvetage et d’évacuation.
46.
Les participants à la réunion ont examiné le bien-fondé
de l’élaboration d’une liste de critères pour les expéditions
de tourisme d’aventure dans l’Antarctique, qui obligeraient
les Parties à ne pas autoriser de telles expéditions à
moins qu’elles ne puissent répondre à des critères adéquats
comme ceux proposés par la délégation du Royaume-Uni dans
le document ATME #08. Cette approche a recueilli l’assentiment
général. Nonobstant, des questions ont été posées quant
à l’application de ces critères et au processus d’évaluation
y relatif. Il a par ailleurs été noté qu’il y a des questions
peu claires quant à ce qu’il faut entendre par « autorisation
» et il a été reconnu que ce sujet devrait être débattu
plus en détail. Les participants sont cependant convenus
qu’il faudrait établir une liste de critères et ils ont
demandé au Royaume-Uni d’étoffer sa proposition en vue
de l’examen et de l’adoption d’une mesure à la XXVIIe
RCTA.
47.
La question de savoir si la recommandation XVIII-1 pourrait
être actualisée pour refléter ces dispositions sur les
expéditions de tourisme d’aventure a été posée. Il a été
certes estimé que cette recommandation pourrait être renforcée
pour tenir compte des lignes directrices portent sur les
sites mais il a été noté qu’il était peu probable que
le statut de ladite recommandation puisse répondre aux
préoccupations suscitées par le tourisme d’aventure.
Sujet
VI : Coordination entre les opérateurs nationaux
48.
Au titre de ce point de l’ordre du jour, la délégation
du Royaume-Uni a présenté le document ATME #09 sur la
nécessité de renforcer la coopération entre les Parties
dans la gestion du tourisme d’aventure. D’autres questions
touchant à ce sujet ont été traitées dans les documents
ATME #25 (COMNAP) et ATME #26 (NZ).
49.
Les participants à la réunion sont convenus de
l’importance que revêtent la liaison et la coopération
entre les Parties dans le cas du tourisme d’aventure.
Il a été reconnu que les organisateurs d’expéditions de
tourisme d’aventure dans l’Antarctique risquent d’« opposer » les Parties
et leurs opérateurs nationaux, ce qui a fait poser la
question de savoir comment arriver à une meilleure coopération
et compréhension pour le tourisme d’aventure. Les participants
ont reconnu qu’une façon de renforcer la communication
et la coordination consisterait pour chacune des Parties
à désigner un seul point de contact pour l’information
sur les activités de tourisme d’aventure dans l’Antarctique
mais aussi à envisager de surcroît la possibilité d’échanger
entre elles des informations sur les expéditions prévues
dès qu’elles en sont notifiées. A cette fin, les participants
sont convenus que devrait être présenté pour examen à
la RCTA le projet de résolution du Royaume-Uni (il figure
à l’annexe 6). Enfin, ils ont estimé que le secrétariat
du Traité sur l’Antarctique pourrait être appelé à jouer
un rôle dans cet échange de communications. Les participants
ont également pris note qu’il serait utile d’intégrer
les bases de données et les mécanismes d’échange.
Sujet VII: Base de données et gestion des
données
50.
Au titre de ce point de l’ordre du jour, la délégation
de l’Australie a présenté le document ATME #01 contenant
un rapport du groupe de contact intersessions créé par
la XXVIe RCTA sur l’élaboration d’une base
de données consacrée au tourisme et aux activités non
gouvernementales. D’autres questions relatives à ce sujet
ont été traitées dans les documents ATME #02 (Royaume-Uni),
ATME #12 (IAATO), ATME #17 (Australie) et ATME #18 (Allemagne).
51.
Dans le document ATME #01, il a été demandé à la
réunion d’experts de noter que :
i)
Les informations recueillies sur les activités
non gouvernementales conformément aux dispositions du
Traité sur l’Antarctique sont disponibles auprès de différentes
sources mais qu’il n’est pas facile d’y accéder ;
ii)
Si ces informations étaient disponibles dans une
base de données électronique, elles pourraient être analysées
plus efficacement ; et
iii)
Des bases de données électroniques ont été mises
au point par la Division antarctique australienne et l’IAATO.
52.
Les participants à la réunion ont pris note de
la recommandation contenue dans le document ATME #01,
à savoir : i) que la RCTA devrait établir une base de
données électronique sur le tourisme et les activités
non gouvernementales compte dûment tenu des travaux déjà
entrepris à ce titre par la Division antarctique australienne
et l’IAATO ; ii) qu’il conviendrait de poursuivre la collecte
des informations actuellement rassemblées sur les activités
non gouvernementales et qu’il soit envisagé de collecter
des informations additionnelles ; iii) que le RCTA devrait
allouer au secrétariat du Traité sur l’Antarctique des
ressources pour lui permettre de compiler des informations
sur les expéditions non gouvernementales antérieures de
telle sorte qu’elles puissent être incorporées dans une
base de données électronique ; et iv) que les caractéristiques
identifiées pour la création d’une base de données efficace
soient incorporées dans le plan fonctionnel d’une base
de données établie par la RCTA sur le tourisme et les
activités non gouvernementales.
Annexe 1
Décision 5 (2003) Réunion d’experts sur le tourisme et
les activités non gouvernementales
Les représentants
Décident de :
1)
Convoquer une réunion d’experts, conformément aux dispositions
de la recommandation IV-24, dans le but de discuter des
questions pertinentes pour le tourisme et les activités
non gouvernementales en Antarctique ;
2)
Demander à la réunion d’experts d’examiner les aspects
suivants qui intéressent le tourisme et les activités
non gouvernementales en Antarctique :
Surveillance continue, impacts cumulatifs
et évaluation d’impact sur l’environnement ;
Sécurité et autonomie, notamment en matière
de recherche, de sauvetage et d’assurance ;
Juridiction, auto-réglementation du secteur
du tourisme, analyse du cadre légal existant et recensement
des lacunes ;
Lignes directrices ;
Tourisme d’aventure (extrême) et tourisme
parrainé par les Etats ;
Coordination entre les opérateurs nationaux.
A la suite de la XXVIe RCTA, un groupe de contact
intersessions sera constitué pour envisager la création
d’une base de données sur le tourisme et les activités
non gouvernementales ; il fournira des informations
actualisées à la réunion d’experts.
3)
Encourager les représentants des Parties consultatives
à prendre part à cette réunion et d’y inviter des experts
des Parties non consultatives, de l’Association internationale
des organisateurs de voyages dans l’Antarctique (IAATO),
du Conseil des directeurs des programmes antarctiques
nationaux (COMNAP), de l’Antarctic and Southern Ocean
Coalition (ASOC), de l’Organisation mondiale du tourisme
(OMT) et l’Union mondiale pour la nature.
4)
Accepter l’offre des autorités norvégiennes d’accueillir
en Norvège la réunion d’experts qui devra se tenir bien
avant la XXVIIe RCTA.
5)
Demander à la Norvège, conformément à la recommandation
IV-24, de soumettre à la XXVIIe RCTA pour examen
le rapport de la réunion d’experts.
Annexe 2
Participants
Pays |
Chef de delegation |
Délégués |
Parties
consultatives |
Afrique du Sud |
Christian Badenhorst |
Marius Diemont
Henry Valentine |
Allemagne |
Friedrich Catoir |
Helmut Krüger
Antje Neumann
Manfred Reinke |
Argentine |
Ariel Mansi |
|
Australie |
Tony Press |
Constance Johnson |
|
|
Andrew Jackson |
Bulgarie |
Rozalina Doytchinova |
|
Chili |
José Manuel Ovalle |
Luis Winter
María Luisa Carvallo |
Chine |
Ting Li |
Mei Jiang |
Espagne |
Fernando De La Serna |
Juan Sanabria |
Etats-Unis |
Raymond Arnaudo |
Fabio Saturni
Ron Naveen
Polly A. Penhale
Katherine Biggs |
Finlande |
Amb. Erik Ulfstedt |
Tuomas Kuokkanen
Mika Kalakoski |
France |
Michel Trinquier |
Michel Brumeaux
Anne Choquet |
Italie |
Pietro Giuliani |
Sandro Torcini |
Japon |
Kengo Yoshihara |
Hitoshi Yamasaki
Kentaro Watanabe |
Norvège |
Jan Tore Holvik |
Olav Orheim
Kjerstin Askholt
Svein Tore Halvorsen
Ziv Bødtker
Frigg Jørgensen
Steinar Sæterdal
Ulf Prytz |
Nouvelle-Zélande |
Trevor Hughes |
Lou Sanson
Elana Geddis |
Pays-Bas |
Johannes Huber |
Kees Bastmeijer
Jan H. Stel |
Royaume-Uni |
Mike Richardson |
Jane Rumble |
Russie |
Sergey Karev |
Valery Lukin
Victor Pomelov |
Suède |
Greger Widgren |
|
|
Estonie |
Mart Saarso |
|
Ukraine |
Elvira Sloboneniuk |
|
Experts
invites |
ASOC |
|
Alan Hemmings
Ricardo Roura |
COMNAP |
|
Gerard Jugie |
IAATO |
|
Denise Landau
David Rootes
Victoria Underwood Wheatley |
SCAR |
|
Représenté par :
Manfred Reinke |
UICN
|
|
Miriam Geitz
|
Secrétariat |
|
Birgit Njåstad |
Stein Rosenberg
Anne Kibsgaard
Kaye Robinson |
Annexe
3
Liste des documents
Document
# |
Soumis
par |
Titre |
Sujet |
GT |
01 |
ICG Tourism Database |
Report of the intersessional
contact group established by the XXVI ATCM on the
development of a database on tourism and non-governmental
activities |
VII |
Plénière |
02 |
Royaume-Uni |
Proposal to improve the Management
and Regulation of Antarctic Tourism |
I, II, II |
Plénière |
03 |
Royaume-Uni |
Tourism: Guidelines related
to Shipping. Provisions for non-Treaty flagged vessels. |
IV |
2 |
04 |
Royaume-Uni |
Tourism and Self-Regulation:
A Commentary on IAATO |
III |
Plénière |
05 |
Etats-Unis |
U.S. policy on private expéditions
to Antarctica and current U.S. framework for regulation
of Antarctic tourism. |
V |
1 |
06 |
Etats-Unis |
Key Details presented in the
Compendium of Antarctic Peninsula Visitor Sites, 2d
edition: A Report to the United States Environmental
Protection Agency (2003). |
I |
2 |
07 |
Nouvelle-Zélande |
An Analysis of the Existing
Legal Framework for the Management of Tourism and
Non-Governmental Activities in Antarctica: Issues,
Some Proposals and Comments |
III, II |
Plénière |
08 |
Royaume-Uni |
The regulation of Adventure
Tourism |
V |
1 |
09 |
Royaume-Uni |
Managing adventure tourism:
The need for enhanced co-operation amongst Parties |
VI |
1 |
10 |
Nouvelle-Zélande |
Practical Experience of an
Observer Scheme for Antarctic and Sub-Antarctic Tourism |
III |
Plénière |
11 |
IAATO |
6 year survey of the dominant
tourist activities and trends since the ratification
of the Environmental Protocol and a five year estimated
forecast of upcoming activities |
|
|
12 |
IAATO |
Overview summarizing the terms
of reference |
De I à VI |
Plénière, 1 et 2 |
13 |
Argentine |
Tourist activities in Antarctic
and the application of existing EIA procedures |
I |
2 |
14 |
Australie |
Establishment of effective
Antarctic quarantine controls for tourism and non-government
activities |
IV |
2 |
15 |
Australie |
Accreditation of non-government
operators |
III |
Plénière |
16 |
Australie |
An approach to monitoring for
non-government activities in Antarctica |
I |
2 |
17 |
Australie |
An analysis of potential threats
and opportunities offered by Antarctic tourism |
I, II, IV |
Plénière, 1 et 2 |
18 |
Allemagne |
Tourism in Antarctica |
II, III, IV, V |
Plénière, 1 et 2 |
19 |
Italie |
Some remarks and proposals
on the Antarctic tourism issue |
I, II |
Plénière, 1 et 2 |
20 |
ASOC |
The case for concern about
Antarctic tourism |
III |
|
21 |
ASOC |
What does regulation of commercial
tourism mean? |
III, V |
Plénière et 1 |
22 |
ASOC |
Mechanisms for regulation commercial
tourism |
III, V |
Plénière et 1 |
23 |
France |
Tourism and non-governmental
activities in Antarctica: deficiencies in the current
legal framework |
III |
Plénière |
24 |
Norvège |
Polar tourism: Experience gained
and lessons learned from Svalbard |
|
|
25 |
COMNAP |
Information paper on the interaction
between National Antarctic Programs and non-government
and tourism operations |
VI |
1 |
26 |
Nouvelle-Zélande/Etats-Unis |
Observations on Jon Johanson’s
South Pole Flight |
V, VI |
1 |
Annexe
4
Documents de base
Documents de la RCTA
2003 |
XXVIe RCTA (Madrid) |
Rapport final |
Paragraphes 129 à 152 |
Documents |
WP 13 (Australia) Gestion des activités
non gouvernentales en Antarctique
WP 23 (Royaume-Uni) Proposition pour
améliorer la gestion et la réglementation
du tourisme en Antarctique
WP 26 (Royaume-Uni) Projet d’amendement
de la recommandation XVIII-1 (1994)
WP 29 (France) L’utilité d’un groupe
de travail intersessionnel consacré à l’adoption
d’une réglementation sur les activités touristiques
en Antarctique
WP 37 (Royaume-Uni) Avis aux navigateurs
et opérateurs de navires sur les obligations
du Protocole relatif à la protection de l’environnement
IP12 (France) Report of the Informal
Intersessional Group on Tourism Activities
in Antarctica.
IP37 (COMNAP) Interaction Between
National Operators, Tourists and Tourism Operators
IP 40 (Australia) EIA Processes for
Non Government Activities
IP 44 (ASOC) Port State Control
IP 58 (Argentina) Report on Antarctic
Tourism Numbers through the Port of Ushuaia
(2002-2003 Season)
IP 64 (ASOC) Preventing Marine Pollution
in Antarctic Waters
IP 67 (ASOC) Regulating Commercial
Tourism in Antarctica: The Policy Issues
IP 69 (IAATO) IAATO-Wide Emergency
Contingency Plan 2003/2004
IP 71 (IAATO) IAATO Overview of Antarctic
Tourism
IP 72 (IAATO) IAATO Site Specific
Guidelines 2003
IP 78 (IAATO) Annual Report of the
IAATO Un der Article III (2)of the Antarctic
Treaty
IP 85 (IAATO) Insurance Amounts for
IAATO Tourists Vessels
IP 95 (IAATO) Tourism Issues
IP 96 (IAATO) Adventure Tourism in
Antarctica
|
Recommandations |
Décision 5 (2003) Réunion d’experts
sur le tourisme et les activités non gouvernementales
Résolution 1 (2003) [Avis aux navigateurs]
|
|
|
2002 |
XXVe
RCTA (Varsovie) |
Rapport final |
Paragraphes 107 à
120 |
Documents |
IP 9 (France) Taxes en Antarctique
IP 16 (Russia) Results of the waste
disposal project at Bellingshausen Station
IP 21 (UK) UK policy regarding visits
by tourists to British stations and historic
sites in Antarctica
IP 30 (IAATO) Chairman's Report from
the Aspen Meeting on Antarctic Tourism
IP 52 (ASOC) ATCM papers, discussions
& recommandations relating to tourism
and non-governmental activities
IP 69 (Chile) Documento sobre effectos
de operaciones de rescate
IP 71 (IAATO) Bibliography of Publications
by Staff/Naturalists/Lecturers Involved in
Tour Activities in Antarctica, 1991-2001
IP 72 (IAATO) Guidelines for tourist
operations in Antarctica
IP 73 (IAATO) Overview of Antarctic
tourism
IP 76 (ASOC) Improving awareness of
Protocol obligations Amongst Antarctic Yacht
Operators
IP 83 (ASOC) Regulating Antarctic
Tourism
IP 85 (IAATO) Regulatory mechanisms
that address Antarctic tourism
IP 90 (Argentina) Informe sobre el
tránsito de turismo a través de Ushuaia,temporada
2001-2002
IP 108 (Australia) Management of Antarctic
Non-Government Activities
- Australian comments
|
|
|
2001 |
XXIVe
RCTA (St. Pétersburg) |
Rapport final |
Paragraphes 104 à 112 |
|
|
Documents
|
IP 5 (Uruguay) Informacion para visitantes
a la Antartida periodo 2000-2001
IP 28 (Argentina) Ushuaia Puerta de entrada
a la Antartida – informe sobre el transito
de turismo Antartico a traves de Ushuaia,
temporado 2000-2001
IP 34 (Canada) Student visit to Antarctica – youth statement
IP 40 (ASOC) Antarctic tourism
IP 52 (IAATO) Issues relating to cumulative environmental impacts of
tourist activities
IP 63 (Argentina, Chile, Norway, Spain, UK,
ISA, ASOC, IAATO) Workshop on a management
plan for Deception Island
IP 72 (IAATO) Proposed amendments to the standard post visit site report
form
IP 73 (IAATO) Overview of Antarctic tourism
– International Association of Antarctic Tour
Operators
|
Recommandations
|
Résolution 2 (2001) Ramassage de météorites en Antarctique
|
|
|
2000
|
XXIIIe RCTA (Lima)
|
Rapport final |
Paragraphes 115 à 123 |
|
|
Documents |
IP 121 (ASOC) Large scale Antarctic
tourism
|
|
Autres documents de base pertinents
Hemmings, Alan D. et Roura, Ricardo : A square
peg in a round hole: fitting impact assessment under the
Antarctic Environmental Protocol to Antarctic tourism
(IAPA, Vol. 21 (1), pp. 13-24.)
IAATO: Antarctic tourism briefing (2003)
Résolution 5 (1995) : Listes de vérification
des inspections dans l’Antarctique (également utilisées
par l’IAATO dans le cadre de son programme d’observateur)
Annexe 5
Discours
douverture de M. Kim Traavik,
vice-ministre norvégien des affaires étrangères
Réunion d’experts du Traité
sur l’Antarctique
sur le tourisme et les acctrivités non gouvernementales
dans l'Antarctique
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Au nom du Gouvernement norvégien, c’est pour moi un grand
plaisir de vous accueillir tous ici en Norvège à l’occasion
de cette réunion d’experts sur le tourisme et les activités
non gouvernementales dans l’Antarctique.
Le Traité sur l’Antarctique est un document de compromis qui a été élaboré avec
soin et qui a été jusqu’ici l’un des principaux succès
de la diplomatie internationale. Il a en effet contribué
à transformer les incertitudes et les conflits potentiels
de la fin des années 50 en une situation de coopération
et stabilité pacifiques. En adoptant le Traité, les Etats
antarctiques ont assumé la responsabilité du futur développement
de l’Antarctique. Groupe d’Etats que nous sommes, nous
pouvons à juste nous enorgueillir de nos réalisations
d’un bout à l’autre de cette période.
Le développement du tourisme en Antarctique est un nouveau défi pour la coopération
qui relève du traité. Les scientifiques ne sont plus seuls
sur ce continent éloigné. L’expansion rapide du tourisme
antarctique soulève de nombreuses questions concernant
la protection de l’environnement fragile, de la sécurité
et de la perturbation des travaux de recherche scientifique
mais également des questions liées à des principes juridiques
plus fondamentaux.
En 1975, le ministre norvégien des affaires étrangères
à l’époque, M. Knut Frydenlund, s’est adressé aux 12 premières
Parties consultatives présentes à la huitième Réunion
consultative du Traité sur l’Antarctique et leur a dit
:
« Le Traité a jusqu’ici donné
de bons résultats. Il est de notre devoir de veiller à
ce qu’il continue de le faire. Toutefois, ce n’est pas
là un processus automatique. Si nous voulons que le Traité
demeure un instrument utile, nous devons analyser les
tendances futures, adopter des approches souples et continuer
de coopérer dans un esprit positif. Pour réussir, nous
serons peut-être obligés de créer de nouveaux concepts
de coopération internationale ».
Ses propos sont encore valables de nos jours. Nous devons
continuer d’oeuvrer en étroite collaboration et nous devons
faire montre d’un esprit innovateur. Le tourisme est aujourd’hui
au premier rang de notre agenda politique commun pour
l’Antarctique et cette réunion nous donne l’occasion de
mettre à profit l’expérience de professionnels et experts
chevronnés du système du Traité sur l’Antarctique.
La création à Buenos Aires du nouveau secrétariat permanent
du Traité sur l’Antarctique est un grand pas en avant
dans la coopération internationale sur les questions antarctiques.
La Norvège donne son plein appui aux travaux de ce secrétariat.
Les noms des candidats au poste de secrétaire exécutif
ont récemment été diffusés et je suis sûr que vous savez
tous maintenant que le directeur de l’Institut polaire
norvégien, le professeur Olav Orheim, est le candidat
official de la Norvège.
Comme bon nombre d’entre vous le savent, les activités
de la Norvège dans l’Antarctique remontent à l’exploration
de ce continent à la fin du 19e siècle. L’explorateur
norvégien Roald Amundsen et ses hommes se sont fait connaître
partout dans le monde en étant les premiers à atteindre
le pôle Sud en 1911.
Aujourd’hui, la coopération nordique dans le domaine
de la recherche antarctique est très importante pour la
Norvège. A partir de 2005, notre propre station de recherche,
la station Troll, sera utilisée pour y faire des travaux
de recherche d’un bout à l’autre de l’année. Une nouvelle
piste est en cours de construction sur la glace bleue.
Un service aérien régulier reliant le Cap à terre Dronning
Maud est en cours de préparation pour les programmes de
recherche nationaux de onze pays.
Récemment encore, la Norvège jouait un rôle plutôt mineur
dans le tourisme antarctique. De temps à autre, un aventurier
norvégien a pris le chemin du pôle Sud ou d’un pic montagneux
dans l’Antarctique, inspiré par les aventures des explorateurs
polaires du passé.
Mais tout cela a changé soudainement ces dernières années.
De nos jours, quelque 20 p.100 de tous les passagers qui
débarquent à terre de navires de croisière dans l’Antarctique
voyagent avec des tours opérateurs norvégiens.
Compte tenu de tous ces faits, la Norvège estime qu’il
est de son devoir de veiller à ce que le tourisme soit
géré d’une manière qui sauvegarde l’environnement fragile
de l’Antarctique. Notre but est de faire en sorte que
le tourisme en Antarctique soit du niveau de qualité le
plus élevé et qu’il ait lieu dans un cadre respectueux
de l’environnement.
J’ai le plaisir de constater que les opérateurs norvégiens
dans l’Antarctique appliquent déjà des normes environnementales
de grande qualité. Les navires les plus récents de la
compagnie OVDS, y compris celui sur lequel vous allez
monter à bord ce soir, sont construits pour répondre aux
critères de la catégorie « conception propre »,
une classification volontaire pour les navires qui sont
conçus, construits et exploités d’une manière qui assure
à l’environnement une protection additionnelle. Les opérateurs
norvégiens appliquent par ailleurs des normes de sécurité
rigoureuses, veillant notamment à ce que leurs navires
aient la cote glace appropriée.
Les pistes en cours de construction sur le continent antarctique
peuvent ouvrir la voie à de nouvelles formes d’activités
touristiques comme l’écotourisme et le tourisme d’aventure.
Je sais que quelques-unes des Parties ont soulevé pour
cette réunion la question des installations touristiques
permanentes. Une question qui risque de soulever à son
tour celle des droits de propriété privés sur le continent,
pour lesquels il n’existe dans le Traité sur l’Antarctique
aucun cadre agréé. Cette question doit sans aucun doute
être examinée par les Parties. C’est là un autre exemple
de la nécessité d’adopter une approche proactive de gestion
du tourisme de telle sorte que des faits nouveaux ne deviennent
pas de sérieux problèmes.
Nous devons également être disposés à prendre en considération de
nouvelles suggestions comme celle par exemple d’une taxe
spéciale à payer par les touristes qui visitent l’Antarctique.
Le Gouvernement norvégien envisage actuellement la possibilité
de faire payer aux touristes qui visitent Svalbald une
taxe.
La Norvège a une vaste expérience en matière de tourisme et de sa
réglementation dans d’autres zones polaires, en particulier
Svalbald où les conditions ne sont pas forcément directement
comparables à celles qui règnent dans l’Antarctique. Nonobstant,
je suis convaincu que l’expérience acquise dans le nord
peut contribuer aux débats sur le tourisme en Antarctique.
Tout le monde sait aujourd’hui que les régions polaires revêtent une
importance cruciale pour la vie sur terre et comme indicateurs
des changements climatiques. Dans un monde où les zones
que ne perturbe pas l’homme diminuent rapidement, la nature
à l’état sauvage de l’Antarctique et ses écosystèmes seront
– à condition qu’ils soient bien gérés – un atout de plus
en plus précieux pour l’humanité tout entière.
Le tourisme en Antarctique est important car il permet d’appeller
l’attention sur la valeur de l’Antarctique en tant que
laboratoire sur la nature à l’état sauvage et laboratoire
de recherche. Les visiteurs rentreront chez eux en qualité
d’ambassadeurs de ce grand continent. Ceci dit, ils exercent
également des pressions sur les écosystèmes vulnérables
du continent. Il est difficile de mesurer l’impact cumulatif
du tourisme, une question dont nous devons traiter sur
Svalbald et qui, j’en suis convaincu, sera tout autant
un défi dans l’Antarctique.
La délégation de la Norvège a, depuis plus d’un siècle, utilisé diverses
catégories de navires dans l’Antarctique. Nous sommes
par conséquent conscients de l’importance que revêtent
dans ces eaux des opérations maritimes sûres et soucieuses
de l’environnement. L’OMI a adopté des lignes directrices
non contraignantes pour les navires qui opèrent dans les
eaux couvertes de glace de l’Antarctique. Nous pensons
donc qu’il est essentiel que les Parties consultatives
se penchent sur la manière de faire adopter par cette
organisation des lignes directrices similaires qui sont
adaptées aux conditions qui règnent dans l’Antarctique.
Une autre question importante est celle de la couverture-assurance
pour les opérations de recherche et de sauvetage. La délégation
de la Norvège a instauré un régime d’assurance obligatoire
pour les expéditions non gouvernementales effectuées dans
l’Antarctique et elle a constaté que ce régime donne de
bons résultats. Nous proposons donc que toutes les Parties
consultatives instaurent un régime similaire.
Les Parties consultatives doivent assumer pleinement la responsabilité
qu’elles ont de réglementer les activités touristiques
en Antarctique. Si nous reportons une fois encore à plus
tard cette question, nous risquons de miner l’assise sur
laquelle reposent d’autres activités antarctiques ainsi
que le statut de réserve naturelle consacrée à la paix
et à la science que possède l’Antarctique.
A ce stade du processus, laissez-moi lancer un appel en faveur d’une
ouverture. Je pense que nous ne devrions exclure aucune
option pour ce qui est de la forme de réglementation et
de gestion tout en adoptant une approche proactive, pragmatique
et pratique et en accordant la priorité aux questions
les plus pressantes.
Mesdames et messieurs,
Vous ne l’aurez peut-être pas vu mais, dans le logo de cette réunion,
vous trouverez un oiseau ou, pour être plus précis, une
sterne arctique. Cette sterne nidifie dans l’Arctique
et dans le nord de l’Europe mais, lorsque l’hiver s’installe
dans le nord, il prend son envol et part s’établir dans
l’Antarctique.
Dans l’examen des enjeux du tourisme en Antarctique, suivons l’exemple
de la sterne arctique, qui met à profit son expérience
arctique pour l’adapter aux conditions régnant dans l’Antarctique.
Je vous souhaite une réunion fructueuse ainsi qu’un agréable séjour en Norvège.
Je vous remercie de votre attention.
Annexe 6
PROJET
DE RÉSOLUTION
TOURISME D’AVENTURE
RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ENTRE LES PARTIES
Les représentants,
Inquiets
de la tendance de plus en plus grande à pratiquer un tourisme
d’aventure dans l’Antarctique ainsi que de l’absence d’une
surveillance et d’un contrôle rigoureux de telles activités
;
Désireux de s’assurer que toutes les activités enterprises dans
l’Antarctique sont strictement conformes aux dispositions
du Protocole et des lois d’exécution du pays ;
Conscients que quelques personnes peuvent chercher à contourner
la législation nationale en demandant à plus d’une autorité
nationale qu’elles approuvent leurs expéditions ;
Rappelant
que le paragraphe 4 de l’article 8 du Protocole relatif
à la protection de l’environnement requiert des Parties
qu’elles coordonnent la mise en oeuvre des procédures
relatives à l’évaluation d’impact sur l’environnement
lorsque des activités sont organisées conjointement par plusieurs Parties ;
Recommandent que :
1.
Toutes les Parties désignent un point de contact
unique chargé de rassembler des informations sur les activités
relatives au tourisme d’aventure dans l’Antarctique.
2.
Les Parties échangent des informations sur ces
expéditions lorsqu’elles en sont notifiées.
3.
Lorsqu’elles sont notifiées ou prennent connaissance
d’une expédition faisant intervenir un navire ou un aéronef
battant pavillon d’une autre Partie au Traité ou immatriculé
auprès d’elle, ou lorsque les organisateurs ou un nombre
élevé des personnes participant à l’expédition sont des
ressortissants d’une autre Partie au Traité, des consultations
adéquates aient lieu selon que de besoin entre les Parties
intéressées avant que soit prise la décision d’autoriser1
l’expédition ou que soit délivré un permis pour la faire.
_________________________________________
[1] La délégation du Royaume-Uni est consciente du fait que certaines des Parties
au Traité ne peuvent pas en vertu de leur législation
nationale permettre des expéditions dans l’Antarctique
ou leur délivrer un permis. L’utilisation du mot « autoriser » doit donc s’inscrire dans le contexte le plus large
de la prise de décisions concernant toutes les activités
enterprises dans la zone du Traité sur l’Antarctique
relatives au tourisme et à toutes les autres activités
non gouvernementales. Voir le paragraphe 2 de l’article
6 du Protocole relatif à la protection de l’environnement.
Informations transmises par Ricardo
Roura
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