Tourisme sur l'Antarctique
XXVIIe Réunion consultative du Traité
sur l'Antarctique
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Les RCTA veille à donner suite aux obligations du Traité
sur l'Antarctique et de son Protocole relatif à la
protection de l'environnement. Les langues officielles aux
RCTA sont l'anglais, l'espagnol, le français et le
russe. Au cours des RCTA les discussions ont lieu au moyen
de cinq Groupes de Travaille:
Légal et Institutionnel,Tourisme,Opérationnelle,
Responsabilité [pour les dommages sur l'environnement]
et le Comité de Protection sur l'environnement.
L'ASOC participe aux RCTA comme observateur, et y envoie une
équipe de cinq experts à la RCTA de Cape Town,
incluant des représentants des ONG sud-africaines.
La question du tourisme a été discutée
au cours de la deuxième semaine de la RCTA pour le
Groupe de Travaille conduit par Michel Trinquier Sous-Directeur
du droit de la mer, des pêches et de l'Antarctique du
ministère français des Affaires étrangères
(Monsieur Trinquier ayant déjà été
auditionné dans le cadre du projet de loi français
sur la protection de l'environnement en Antarctique lors de
la soumission au Sénat du rapport 208 - 2002/2003 ).
Le tourisme est une des questions courantes les plus importantes
sur l'Antarctique. Le tourisme commercial est en train de
grossir et diversifier rapidement. Il n'y a pas encore de
régulation spécifique sur le tourisme sur l'Antarctique.
Il y a seulement des obligations génériques
comme le Protocole, et quelques lignes directrices.
À Cape Town - à la différence des RCTA
précédentes - la majorité des Parties
ont manifesté la pensée commune que le tourisme
sur l'Antarctique est en train de s'accroître, et peut
causer des problèmes écologiques et politiques,
en par conséquent a donc besoin d'une régulation
appropriée [Bizarrement, le Système du Traité
sur l'Antarctique regarde toutes les activités non-gouvernementales
- quelles soient commerciales, civiles, ou liées à
des organisations environnementales comme Greenpeace ou la
fondation Cousteau, etc. - comme presque la même chose.
Par conséquent, il est possible que toutes ces activités
soient règlées de la même façon.].
La XXVIIe Réunion consultative du Traité sur
l'Antarctique a s'est accordée sur quelques recommandations
relatives au tourisme (les versions complètes en toutes
les langues officielles se trouvent à : http://www.ats.org.ar/27atcm/
):
- Résolution 3 (2004) -Tourisme et activités
non gouvernementales - Renforcement de la coopération
entre les Parties ;
- Résolution 4 (2004) - Directives pour les plans d'urgence
à établir, l'assurance et autres questions relatives
aux activités touristiques et autres activités
non gouvernementales dans la zone du Traité sur l'Antarctique
;
- Décision 4 - Directives pour les navires exploités
dans les eaux arctiques et antarctiques couvertes de glace
; et
- Mesure 4 (2004) - Assurance et plans d'urgence à
établir pour le tourisme et les activités non
gouvernementales dans la zone du Traité sur l'Antarctique.
Un grand nombre des Parties appuient le système
de mécanismes d'accréditation pour les opérateurs
touristiques et non gouvernementaux comme instrument de
régulation. Autant dire qu'un organisme autorisé
déterminera les conditions et les standards d'assurance,
plans d'urgence, équipement etc. nécessaires
pour voyager à l'Antarctique.
Les états qui appuient l'industrie ont l'intention
de placer l'IAATO (International Association of Antarctica
Tour Operators, représentant les principaux groupes
d'opérateurs touristique sur l'Antarctique) comme
accréditeur des opérateurs touristiques -
non seulement les mêmes opérateurs commerciaux
que la IAATO gèreront leur propre accréditation,
mais ils veilleront à l'accréditation de tous
les opérateurs non gouvernementaux qui ne seront
pas représentés par l'organisation. Au lieu
de cela, quelques Parties prévoient des mécanismes
d'accréditation en partie ou complètement
indépendants de l'industrie touristique.
La RCTA a rejeté que le tourisme d'aventure est le
problème principal (ou le seul problème) lié
au tourisme sur l'Antarctique, comme veulent le faire penser
les états qui appuient l'industrie touristique (en
particulier, le Royaume Uni). Par conséquent, les
recommandations de la RCTA sont plus d'ordres générales
et s'appliquent sur toutes les activités touristiques.
La Nouvelle Zélande a posé la question du
développement de l'infrastructure touristique sur
la terre ferme (par exemple, des refuges ou des hôtels)
et ses implications sur l'accession aux droits de propriété,
la question de la territorialité, etc. Quelques nations
qui revendiquent leur souveraineté sur des parties
de l'Antarctique - comme la Norvège ou la France
- s'inquiètent aussi sur cette question, cependant
elle ne se sont prononcées à Cape Town sur
le sujet que de manière superficielle.
Dans l'ensemble, les discussions de la XXVIIe RCTA ne se
sont portées que sur quelques aspects techniques
du tourisme et des activités non gouvernementales,
et peu sur les questions stratégiques ou sur les
politiques globales à mener sur le tourisme commercial
en Antarctique.
La suivante RCTA sera à Stockholm en juin de 2005.
- Ricardo Roura représente
la Coalition sur l'Antarctique et l'Océan Austral
(ASOC - Antarctic and Southern Ocean Coalition ), coalition
des associations environnementalistes formée
en 1978 sous forme d'une ONG qui regroupe plus de 200
organisations environnementalistes réparties
dans 50 pays . R. Roura est le coordinateur pour l'Europe
de la campagne sur les activités touristiques
en Antarctique. |
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Contact :
The Antarctic and Southern Ocean Coalition - ASOC
Adresse postale : 44 II P v.d. Doesstraat
1056 VH Amsterdam, Hollande
Tel. & fax: +31 20 683 8133 - Email: ricardo.roura@worldonline.nl
Le site : http://www.asoc.org
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