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Le monde connu, l'inconnu et les mythes



EratosthèneEratosthène   Le monde connu est celui qui est conquis, c'est aussi celui des terres émergées. Aristote défend au Vème siècle avant J.C. l'idée d'un monde qui s'étire sur 36° nord, d'ouest en est. Eratosthène élargira cette conception aux terres situées dans l'hémisphère nord.
A l'ouest, les limites sont les rivages de l'Atlantique, dont les colonnes d'Hercule, positionnées sur le détroit de Gibraltar, marquent l'entrée vers l'océan pour les navigateurs qui sortent de la Méditerranée.

A l'est les conquêtes terrestres et notamment celles qui conduisent Alexandre III (Alexandre le Grand - 356 av. J.-C. - 323 av. J.-C.) en Asie Mineure mènent les Grecs jusqu'à l'Indus en 325 av. J.-C.
 

Au nord, Hérodote (484 ou 482 av. J.-C. - 425 av. J.-C) évoque les îles Cassitérides d'où vient l'étain, l'Eridan d'où vient l'ambre, il parle aussi des régions du Nord Est :

" On connaît donc tout ce pays (pays des Scythes -Russes) jusqu'à celui de ces hommes chauves : mais on ne peut rien dire de certain de celui qui est au-dessus des montagnes élevées et inaccessibles (peut-être l'Oural ) en interdisent l'entrée. Les Argippéens racontent cependant qu'elles sont habitées par des Aegipodes, ou hommes aux pieds de chèvre mais cela ne me paraît mériter aucune sorte de croyance. Ils ajoutent aussi que, si l'on avance plus loin, on trouve d'autres peuples qui dorment six mois de l'année."

Il aborde aussi sous un angle dubitatif le cas des Hyperboréens.
Dans l'ensemble il est très perplexe concernant ces régions extrêmes du Nord de l'Europe de l'Est.

Hérodote, Histoires, livre IV
LARCHER Histoire d'Hérodote traduite du grec par Larcher, avec des notes de Bochard, Wesseling, Scaliger, Casaubon, Barthélémy, Bellanger, Larcher Paris, Lefevre et Charpentier 1842.

Selon Diodore de Sicile, historien grec du 1er siècle Av. J.C., Hécatée d'Abdère, dans son conte philosophique très proche de celui du mythe de l'Atlantide aurait situé le pays des hyperboréens au-delà des terres habitées par les Celtes, dans une île de l'Océan aussi grande que la Sicile. Un sanctuaire monumental circulaire dédié à Appolon y serait présent. L'on retrouve ces monuments en Grande Bretagne comme le cercle constitué de mégalithiques de Stonehenge.

Nous le verrons, au nord, Pythéas pense avoir touché l'ultime limite en atteignant la terre de Thulé à une latitude de 66° nord.

Au sud, l'Afrique est loin d'avoir livré toutes ses terres. Un Marseillais, Euthyménès, explore au VIe siècle les côtes de l'Afrique.
Puis au Ve siècle av. J.-C., le Carthaginois Hannon avec une flotte de 60 navires de 50 rameurs chacun et 30 000 personnes, en longeant les côtes africaines, passe le Cap Vert et atteint un fleuve qui semble être le Sénégal.

Il naît alors une représentation assez simpliste du globe, formé par un ensemble de trois continents séparés par le détroit de Gibraltar, la Mer Rouge et la Mer de Marmara. L'Europe est placée face à l'Afrique et la Méditerranée est le centre du monde habité, économique et politique. L'ensemble de ces terres émergées se nomme l'oikumène, limité par deux frontières sur quatre connues des explorateurs.

Si l'oikumene (ou oekoumène) est le monde connu et la Méditerranée la représentation maritime de celui-ci (Mare Nostrum), des terres inconnues selon les connaissances et les pensées philosophiques sont imaginées et font l'objet de différentes réflexions.

Devant une Europe qui s'étend des colonnes d'Hercules à l'Indus, certains, dont Eratosthène, pensent déjà à une route qui joindrait l'Espagne à l'Inde. De même, si le nord du globe n'est vraisemblablement constitué que d'îles, il serait possible comme le prétend Patroclés (capitaine d'Alexandre), d'aller d'est en ouest par les mers du nord en contournant celles-ci, nous serions avant l'heure devant la configuration d'un passage du Nord-Est.

Une autre route est perçue : celle de l'Inde à la Caspienne en passant par l'océan dit "oriental".
Le concept d'un équateur où règne une chaleur excessive est ancré dans l'Antiquité, c'est une barrière pour aller vers le sud.

Voir en parallèle de ce dossier : Les mythes du Pôle Nord par J. Malaurie

Les voyageurs de l'antiquité Le voyage de Pythéas
La terre est ronde Pythéas le Massaliote
La mesure du temps La frontière nordique du monde accessible
Le monde connu Les données scientifiques
L'Arctique et son opposée l'Antarctique L'héritage de l'antiquité

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