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Les voyageurs de l'antiquité L'héritage de l'Antiquité En 83, Cneius Julius Agricola pense atteindre Thulé qu'il place à 60° N. Il s'agit sûrement en fait des Shetland ou des Orcades. Il fait demi-tour craignant l'hiver. Scandinivia y est décrite par Pline comme l'île principale de la Baltique. Les Romains en Germanie entendent parler d'un peuple de marins qui naviguent dans les mers du nord, sur des navires symétriques à cales peu profondes et dotés de rames libres. En 555, l'historien byzantin Procope de Césarée, décrivant la guerre (Livre des guerres) entre les Romains et les Goths, revisite dans ces récits historiques la Scandinavie et la nomme Thulé. Il nous indique que parmi ses habitants certains se nomment Skrithiphinoi (skrid finns : finno-ougriens lapons). Paul Diacre (Paulus Diaconus env. 720 - 730 - 797.) nous parle à son tour de ces habitants. Chasseurs, ils utilisent des planches de bois pour se déplacer sur la neige (premières fois que l'on parle de skis), et qu'ils ont des animaux ressemblant à des cerfs (des rennes).
En France, le moine Gossuin de Metz reprend les notes de Pline et à l'Université de Paris, Pierre d'Ailly s'efforce dans la plus grande confusion de donner forme aux terres émergées. De la rigueur dominée par la foi chrétienne, les premières interprétations naissent, plaçant respectivement aux pôles les Ténèbres et le Paradis. Perçue comme une donnée hérétique par certains, la rotondité de la terre disparaît pour un temps.
Il faut garder à l'esprit en refermant ce chapitre sur les connaissances et méconnaissances du Grand Nord, durant l'Antiquité, qu'elles arrivèrent probablement aux méditerranéens avec l'étain, matière indispensable à la fabrication du bronze et avec l'ambre plusieurs siècles avant Pytheas. Ces informations parvenaient transformées et mystifiées, déléguées par le rayonnement des lettrés de la méditerranée. Il nous a été rapporté que Pythéas avait
entretenu des contacts de proximité avec les " barbares "
(terme générique employé par les Grecs pour les non-Grecs).
Il a donc était en contact des populations celtes occupant l'ouest
européen. Il ne faut pas oublier qu'ils pratiquaient la navigation
océanique. Les fouilles archéologiques du site de Navan
Fort (Armagh, Irlande du Nord) ont permis de prouver que des échanges
avec l'Afrique étaient pratiqués, un crâne de singe
datant du 3e siècle av. J.-C. y a été exhumé.
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