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Pythéas le Massaliote Les travaux de Gassendi ![]() Anonyme - Ecole Française du XVIIe - Musée de Digne Fabri de Peiresc stimulé par cette idée, pousse Gassendi à cette entreprise et les deux élaborent un gnomon à trou en juin 1636 dans le Collège des Oratoriens en pleine construction. "L'aile devant abriter les pères oratoriens "étroit très haute et de cinq étages, ayant l'exposition au midi; et la profondeur en étant plus que suffisante pour recevoir l'ombre solsticiale d'un gnomon de 52 pieds." Gassendi fait insérer dans le toit une plaque de métal avec un trou central et dresser par terre un méridien. Il utilise pour cela une boussole corrigée par une déclinaison magnétique de 5°. Il divise également la hauteur en 90.000 parties égales. Grâce à ce dispositif, Gassendi pouvait trouver une hauteur de 51 pieds, 8 pouces, 4 lignes, 0 particules - soit 89.328 parts). Gassendi put calculer de ces observations, que la hauteur méridionale du Soleil au solstice était de 70°25'59". Il corrige cette valeur après la lecture de Gellibrand au sujet de la déclinaison magnétique, qui l'averti que cette valeur peut changer. Redéterminant la déclinaison à Aix, Gassendi la trouve n'être que de 2° (valeur certainement erronée) et il corrige le résultat de Marseille à 70°27'00"). Le baron Von Zach a montré que l'observation était erronée, comme se doutait Gassendi. Le problème venant du fait qu'il ne connaissait pas précisément la déclinaison magnétique. Gassendi et Peiresc ont néanmoins vérifié ce qu'ils désiraient : l'observation de Pythéas était assez bonne et l'obliquité de l'écliptique n'avait pas changé. "Peiresc aurait voulut que je ne me satisfisse pas d'écrire cette observation, mais encore que je dise quels arguments me poussaient à estimer, en vertu de celle-ci, qu'il n'y avait pas à l'époque ancienne d'oblique du soleil plus prononcée que de notre temps..." dira Gassendi --> Les détails de ces éléments peuvent examinés dans le volume 4 p. 523 et le vol. 6 p. 75, de ses Opera Omnia, disponibles sur le serveur GALLICA : http://gallica.bnf.fr/. Des commentaires en français peuvent être trouvés sur des documents moins anciens : Bougerel, Joseph, Vie de Pierre Gassendi, prévot de l'église de Digne et Professeur de Mathématiques au Collège Royal, Paris 1737. Von Zach, baron, L'Attraction des montagnes et ses effets sur les fils à plomb ou sur les niveaux des instruments d'astronomie, constatés et déterminés par des observations faites en 1810, suivis de la description géométrique de la ville de Marseille et de son territoire, Avignon, 1814. Nous remercions M. Eric PALMAS président de La Société Pierre Gassendi qui nous a fourni ces explications concernant les travaux présentés ci-dessus. La Société Pierre Gassendi est une association qui a pour but la promotion de l'uvre et de l'aura du savant Gassendi (1592-1655), à travers différentes actions culturelles et favorise les échanges pluridisciplinaires. |
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