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L'hydravion Stinson au service des Expéditions Polaires Françaises LA PREMIÈRE EXPEDITION
Le commandant en second est le Capitaine de Corvette Guillon, remplacé pour la troisième croisière par le Capitaine de Frégate Goua, qui succédera à Douguet à mi-parcours. Les membres de la première mission polaire en Terre Adélie sont dirigés par André Liotard, bras droit de Paul Emile Victor. Leur but est d'installer une station permanente sur le continent antarctique et de tenter de s'y maintenir au moins urie année entière, jusqu'à la relève. Le navire devra lui effectuer des relevés hydrographiques, océanographiques et météorologiques dans la bande de 150 milles des côtes. Préparatifs et désillusions La coque dûment renforcée, le " Commandant Charcot
" quitte Saint-Malo le 14 septembre 1948 pour parfaire son armement
à Brest. n importe de ne perdre aucun moment, car l'été
austral, qui seul permet une relative accessibilité à
la côte, ne dure que deux mois. Hélas, après deux
heures de route seulement les deux moteurs rendent l'âme successivement,
et c'est en remorque que le navire entre dans la Penfeld... Après escales à Casablanca et Durban, en Afrique du Sud,
le Commandant Charcot touche Hobart, son port d'attache en Tasmanie,
et n'en repart que le 5 février 1949, alors que s'achève
l'été austral. L'aviso, qui est rentré en France via le canal de Suez. est de retour à Brest le 10 juin, après une croisière de 29 200 milles. Il entre immédiatement en radoub dns le bassin Tourville. Pendant ce temps les autorités maritimes et les scientifiques vont tenter de comprendre les raisons de l'échec, et surtout d'y remédier. Les enseignements de l'échec de la première expédition Il est indéniable que le premier motif d'échec est le retard apporté au départ de l'expédition. Le créneau d'été austral ( correspondant à nos mois de janvier et février) est trop court pour ne pas tenter d'en profiter pleinement. Et puis bien sûr la méthode des essais et de erreurs employée
pour la tentative de franchissement du pack a montré toutes ses1imites.
Du haut du nid-de-pie, le veilleur n'a pas l'élévation
suffisante pour déceler les parties d'eau libre née de
la dislocation des f1oes (sur un plan pratique, le floe est un morceau
de banquise, c'est à dire de la glace d'eau de mer, à
la différences des icebergs qui sont constitués de glace
d'eau douce détachée des glaciers continentaux. Le pack
est un amoncellement de floes, mouvant et changeant) Du fait de la rotondité
de la terre, l'observation ne révèle qu'une surface chaotique
blanche devant le navire. Sources
:
- Extrait du journal N° 195 "Le Trait d'Union", revue de branche française d'Air Britain - Auteur de l'article : Patrick Vinot Préfontaine Nous remercions M. Jean Delmas président de l'assocition qui nous a autorisé en avril 2001 à publier cet article.
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