|
|
Vitus Béring
La traversée de la Sibérie |
|
En avril 1733, Béring s'élance à nouveau vers l'est.
Il a plus de 50 ans et commence à être fatigué de
ces expéditions épuisantes. La traversée de la Sibérie
va lui demander 4 ans. Constitué de plus de 1000 personnes, de
centaines de traîneaux, le convoi progresse lentement. Sur la liste
des bagages figurent des voiles, des cordages, des ancres, des chaînes,
des canons pour équiper les bateaux. Des scientifiques de l'Institut
des Sciences ont été admis dans l'expédition, ils
traînent avec eux des lunettes astronomiques, une bibliothèque
de références imposantes et sont accompagnés d'assistants,
de dessinateurs et de leur domestiques.
A l'époque le moyen le plus "rapide" pour voyager d'est
en ouest était d'utiliser alternativement la navigation sur les
grands fleuves et la progression terrestre.
Le matériel léger est transporté à dos de
cheval. L'été, ils s'enfoncent dans la boue jusqu'au ventre,
l'hiver ils meurent par milliers de froid et de faim. Le reste est convoyé
sur des radeaux, des barges et toutes embarcations disponibles.
Malgré les ordres de la tsarine, les gouverneurs de province et
les responsables de villages ne collaborent pas pleinement au projet.
Pour la plupart, exilés de Russie occidentale, ils ne voient pas
pourquoi ils faciliteraient la vie de cet envoyé de St Pétersbourg.
De plus, Béring se brouille avec l'Amirauté et le parlement
de St Pétersbourg. Ils lui reprochent la lenteur de la progression
mais aussi ses prises de position en faveur des autochtones, souvent maltraités
et réduits à l'esclavage par les Russes.
Après bien des péripéties, le convoi arrive sur les
rives de la mer d'Okhostk. Certains scientifiques emperruqués laisseront
là l'expédition, terrifiés par la traversé
en bateau vers des terres inconnues.
|