SCIENCES ET TECHNIQUES
LES RELATIONS SOLEIL - TERRE
LE RADAR SuperDARN
Le radar SuperDARN Kerguelen
Le radar SuperDARN Kerguelen fait suite à
la réalisation par la France du radar de Stokkseyri en
Islande opérationnel depuis fin 1994. Le radar SuperDARN
Kerguelen étend le dispositif hémisphère
Sud vers l'Est. Il est appairé avec un radar japonais
implanté sur la base antarctique de Syowa. Il permet
l'adjonction d'une deuxième paire au réseau hémisphère
Sud. La construction du radar SuperDARN Kerguelen a eu lieu
pendant la campagne d'été 1999-2000 et le radar
est opérationnel depuis le 1 er janvier 2000 .
|
|
Vue d'ensemble du radar SuperDARN
Kerguelen. |
|
Le projet Kerguelen, initié par la France, associe plusieurs
partenaires européens: France, Italie, Suède et
Finlande. La réalisation technique est conjointe entre
la France et l'Italie. Le LPCE (Laboratoire de Physique et Chimie
de l'Environnement), le CETP (Centre d' études des Environnements
Terrestre et Planétaires) et l'IFSI (Istituto di Fisica
dello Spazio Interplanetario) sont associés autour de
ce projet.
|
Carte de vitesses radiales du plasma
ionosphérique obtenue le 21 février 2001
à 05:08 TU (Temps Universel) au cours d'un balayage
d'une durée de 2 minutes.
Les vitesses positives correspondent à un mouvement
du plasma vers le radar et les vitesses négatives
à un mouvement d'éloignement.
|
|
|
Côté français, le financement du radar
a été assuré par l'INSU (Institut National
des Sciences de l'Univers) et l'IFRTP. La logistique a été
assurée par l'IFRTP ( aujourd'hui IPEV
) et les travaux d'infrastructures ont été réalisées
par les TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises).
Le suivi du fonctionnement du radar est assuré par l'
équipe de Géophysique de Kerguelen. Il consiste
à une vérification quotidienne via le réseau
Internet avec rapatriement de fichiers sommaires qui sont transférés
vers le LPCE. Une visite de contrôle hebdomadaire, sur
le site situé à proximité, est effectuée
avec changement du CD où sont gravées les données
si nécessaire.
Le shéma à guauche présente une carte de
vitesses radiales obtenue au cours d'un balayage d'une durée
de 2 minutes. Les mesures ne couvrent pas la totalité
du champ de vue.
L'existence d'un écho radar dépend à la
fois de la propagation ionosphérique qui contrôle
la condition de perpendicularité de l' onde radar au
champ magnétique terrestre, de l'existence d'irrégularités
d'ionisation d'amplitude suffisante pour diffuser l'onde radar
et de phénomènes d'absorption de l'onde radar
qui peuvent se produire dans certaines conditions géophysiques
particulières.
|
|
Jean-Paul Villain et Jean-Claude Cerisier
1. Laboratoire de Physique et Chimie de l'Environnement,
UMR 6115, Orléans
2. Centre d'études des Environnements Terrestre et Planétaires,
UMR 8639, St-Maur-des-Fossé
|