LE PATRIMOINE DES TAAF
RESTAURATION DE LA STATION PORT-JEANNE D'ARC
Les découvertes
En dehors du travail de restauration proprement dit, la longue fréquentation
de l'usine a permis aux archéologues d'en mieux comprendre le fonctionnement.
Désormais est mieux défini le schéma d'une usine
baleinière de ce type avec ses générateurs de vapeur,
ses autoclaves pour faire fondre le gras des mammifères marins,
ses cuves de décantation de l'huile obtenue. L'usine était
parcourue par un petit train " Decauville " utilisé tant
pour le transport du charbon et des objets lourds apportés par
les bateaux que pour l'évacuation vers ces mêmes bateaux
des barils d'huiles produites.
Certains de ceux ci devaient même être équipés
en vraquiers puisque des conduites d'huile, partant des immenses cuves
de stockage débouchent sur le quai de bois contre lequel pouvaient
s'amarrer les navires.

Les 3 chaudières pour la production de vapeur |

L'état des solives, après l'enlèvement
du plancher
de la partie centrale de l'atelier |
Des restes d'un " slip " - plan incliné parqueté
s'avançant jusque dans la mer - en haut duquel, on peut encore
voir d'énormes treuils, rappellent que les baleines rapportées
par les navires chasseurs étaient hissées à terre
pour être dépecées, leur lard découpé
pour être mis à la fonte dans les autoclaves.
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Intérieur de l'atelier |
Quant aux petits objets découverts dans la fouille, ils évoquent
la minutieuse attention avec laquelle avait été conçue
cette entreprise industrielle du bout du monde : tout y était prévu
- une cordonnerie même - pour que la station puisse vivre en totale
autarcie. Certains de ces petits objets tels les gonds des huisseries,
les crochets de fenêtre apportent des éléments sur
le style même des constructions immobilières. Elles appartiennent
au style norvégien " Sen Empire " ou " Empire tardif
", un style encore en vogue en Norvège au début du
XXème siècle.
LE PATRIMOINE DES TAAF :
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