KARUPELV VALLEY PROJECT
Ses recherches
Les scientifiques du " Karupelv Valley Project " se sont
intéressés aux lemmings dont les populations fluctuent
de manière spectaculaire. Une légende norvégienne
raconte que ces petits mammifères se suicideraient collectivement,
sans raison apparente, sautant des falaises ou se noyant dans l'océan.
Des études ont révélé des pics élevés
d'accroissement de population en 1990, 1994 et 1998. Ces pics, n'intervenant
que tous les trois à cinq ans, peuvent atteindre des extrêmes
d'une centaine de nids jusqu'à près de 4.000 l'année
suivante, sur une même superficie (1.000 ha).
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Au cours de missions annuelles de deux à trois mois, le travail de
longue haleine du" Karupelv Valley Project " consiste en plusieurs
actions : suivi des nids d'hiver de lemmings révélés
par la fonte des neiges sur une superficie de 1.000 ha, capture de lemmings
afin d'en estimer les densités estivales, relevés systématiques
de toutes les espèces, suivi des populations de prédateurs
et de leur succès de reproduction, capture marquage et suivi télémétrique
de certaines espèces.
Les résultats des études menées par les chercheurs
démontrent que le principe selon lequel les proies régulent
toujours les populations de prédateurs, n'est pas applicable au cas
du lemming, notamment avec les hermines. En effet, si la plupart des prédateurs
calquent leur reproduction sur celle de leurs proies, il existe un décalage
de près de dix-huit mois dans la réaction de l'hermine par
rapport au lemming.
Pendant deux à trois années de creux, la rareté du
lemming fait disparaître l'hermine, mais les lemmings survivants sont
capables de décupler leurs effectifs en un seul hiver.
Ainsi, lorsqu'une explosion démographique de lemmings survient, après
deux à trois années de creux, elle suit une forte réduction
des effectifs d'hermines.
Les études menées depuis 1988, sont toujours en cours . |