LES CAMPAGNES FRANCAISES
Les ballons sondes
Les sondages météorologiques
La France avec ses bases situées aux TAAF, possède des
sites exceptionnels de mesures météorologiques.
C'est en 1952, malgré l'incendie de la base Port Martin, que les
premiers lancements de ballons météorologiques débutent
en terre Adélie. Quarante ans après, plus de 110.000 ballons
ont été lancés.
L'archipel des Kerguelen, bien que situé dans la zone subantarctique
offre par sa situation géographique un espace de recherche intéressant
pour les météorologues et les climatologues. En effet, il
se situe entre les deux discontinuités hydrologiques des masses
océaniques australes, et à la frontière subtropicale
(42° & 45° S), séparant les eaux tropicales des eaux
tempérées froides et à la convergence antarctique
(50° & 55° S) séparant les eaux tempérées
froides des eaux polaires.
Faisant partie du réseau Mondial des Stations (8.000 stations),
la France effectue des mesures verticales régulières et
agrémente la banque de données du centre européen
de prévision météorologique à moyen terme.
Les ballons sondes aux Kerguelen

L'archipel des Kerguelen (49,4°S-70,3°E) est situé au départ
de la ligne de force du champ magnétique terrestre qui se prolonge
jusqu'à Sogra au Nord de l'Union Soviétique près
d'Arkangelsk.
Ce couple de points conjugués, parmi les trois existant à
haute latitude, donne à la France en 1962 l'opportunité
de pratiquer des expériences et mesures dans le cadre de programmes
géophysiques internationaux.
En février 1962, débute la campagne entièrement financée
par le Centre National d'Etudes Spatiales en coordination avec l'administration
de TAAF et avec la collaboration scientifique des USA et de l'URSS.
Le but de cette campagne est l'étude des phénomènes
liés aux aurores polaires situées aux deux extrémités
d'une même ligne de force du champ magnétique terrestre Kerguelen-Yarensk
Sur place le matériel est déchargé du bateau à
la main et c'est en colis d'une quarantaine de kilogrammes qu'est divisé
le mur pare-vent de vingt tonnes.
Ce
mur de 19 mètres de hauteur et de 25 mètres de largeur
abritant les lancés des vents forts est monté et une
série de lancement de 22 ballons est lâchée
des Kerguelen. 15 étaient de fabrication française
(env. 3.000 m 3) et 7 de fabrication américaine. Un des ballons
français d'un volume de 5.000 m3 et équipé
d'une nacelle de mesure des rayonnements cosmiques, décolle
du bateau de rapatriement.
En complément des lancés de ballons, des mesures optiques
effectuées par des photomètres, fabriqués par
le Service d'Aéronomie Français, sont faites à
partir du sol sur les deux points situés à l'extrémité
de la ligne, en collaboration avec l'Institut de Géophysique
Polaire d'URSS.
Les sondages à une altitude moyenne de 40 km ont permis la
mesure des rayons X émis par les électrons lors des
aurores et la détection des protons de basse énergie
lors des éruptions solaires.
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L'expérience du CNES
Le CNES riche de l'expérience aux Kerguelen poursuit ces
lancés sur la base de Kiruna (Suède), en Islande,
en Terre Adélie, au Spitzberg sur la base de Ny Alesund.
Le CNES participe à la campagne internationale European Arctic
Stratophéric Ozone Experiment qui succède au programme
Chemistiry of Polar Stratophere durant l'hiver 1991-1992. L'objectif
est d'effectuer des mesures d'ozone et des composés chimiques
dilués et nitrés dans les hautes couches de l'atmosphère.
Ces mesures apportent des informations sur la destruction de la
couche d'ozone en région polaire. Une carte des densités,
complétée par d'autres modes de mesures permet de
suivre l'évolution de cette réaction.
Les 43 vols de ballons sondes sont réalisés de la
Base de Kiruna.
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