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La Belgica en Antarctique Le
1er janvier, la Belgica s'échoue sur un récif couvert de
5,5 mètres d'eau. Le navire en perdition est sauvé de justesse.
Le 13 janvier, il quitte l'île des Etats et se dirige vers les Shetland
et la baie de Hughes. Les sondages opérés révèlent
entre l'Amérique et les terres australes, l'existence d'une cuvette
à fond plat qui se relève légèrement vers
le Sud. Au sud de l'île des Etats, existe une bande étroite
où les profondeurs sont faibles, puis, arrivent des profondeurs
considérables, la plus importante relevée étant de
4.040 mètres. Le 30 janvier a lieu le premier débarquement : de Gerlache, Cook,
Racovitza et Arctowski équipés de deux traîneaux chargés
et de vivres pour 15 jours, débarquent sur une île. La progression
y est difficile, les nombreuses crevasses obligent souvent à rebrousser
chemin et ils ne peuvent faire que de rares et courtes observations météorologiques.
Leur expédition ne dure que 8 jours et ils retournent vers le navire.
Les
îles Brabant, Liège, Anvers et Wiencke sont cartographiées.
Les explorateurs reconnaissent également les îles de Rongé,
l'île Cavalier de Cuverville, la baie Charlotte, le cap Reclus et
le chenal de la Plata. Bien que la saison soit déjà avancée, de Gerlache trouve la période favorable pour tenter de forcer vers le Sud. Les navigateurs se trouvent à peu près à l'endroit où Bellingshausen trouva une banquise infranchissable. En y pénétrant, peut-être pourront-ils parcourir des eaux encore inexplorées. Ils tentent l'aventure. Contournant la pointe Sud de l'île d'Anvers, le navire se fraye un chemin et franchit le cercle polaire antarctique le 13 février. Le 23 février, il parvient à l'île Alexandre, dernière île avant la banquise. La Belgica emprunte d'étroits passages sur une banquise constituée de glaces disloquées. Le 28 février, elle tente d'échapper aux glaces et de regagner le large, mais se trouve bloquée à 71° 26' S et 85° 44' O, avant d'être définitivement emprisonnée par les glaces le 2 mars 1898. L'équipage tente de ramener le navire vers le large en brisant la glace, mais en vain. Sources iconographiques :Le Tour du Monde Journal des Voyages et des Voyageurs Librairie Hachette et Cie année 1901
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