Jean-Baptiste Charcot
La guerre de 1914 - 1918
L'été 1914, le Pourquoi-Pas ? surpris dans sa croisière
annuelle par l'ouverture des hostilités, rallie Cherbourg pour
y recevoir un nouvel emploi. Il sert pendant toute la durée de
la guerre comme navire d'application à l'Ecole des chefs de quart
de Lorient.
Charcot est mobilisé comme médecin de marine de première
classe et affecté à l'hôpital de Cherbourg. Ce rôle
trop passif et trop sédentaire ne lui convient pas. Il sollicite
et finit par avoir un commandement à la mer. Mais il lui faut auparavant
passer par la filière officielle et obtenir le brevet de capitaine
au long cours qui, seul, peut lui permettre, avec le grade de lieutenant
de vaisseau auxiliaire, l'affectation souhaitée.
Charcot soumet à l'Etat-major un plan de bateau-piège pour
la chasse aux sous-marins. C'est finalement du côté de l'Amirauté
anglaise qu'il trouve écho et obtient, en juillet 1915, le commandement
d'un navire spécialement étudié et construit par
les Anglais pour ce genre de mission. Le bateau est loué à
la Marine française et bat pavillon national. Charcot lui donne
le prénom de sa femme, Meg.
Le 30 juillet 1915, la Meg appareille de Cherbourg et se rend
à l'ouest des îles Hébrides et de l'Ecosse. Au mois
de janvier suivant, la Meg est rendue aux Anglais alors que Charcot
tombe gravement malade. Pendant sa convalescence, Charcot réussit
à convaincre la Marine militaire française de construire
à Nantes 3 cargos-pièges pour la lutte anti-sous-marine,
avec des équipages déguisés en marins de commerce.
La première construction, la Meg II lui est attribuée.
Affecté à Lorient puis à Brest, ce bateau bourlingue
pendant deux ans le long des côtes bretonnes et normandes.
Charcot termine la guerre avec les Croix de Guerre anglaise puis française
et une citation à l'ordre de l'Armée pour ses actes de courage.
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