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Jean-Baptiste Charcot
Les traîneaux automobiles
de Dion-Bouton


Un traîneau automobile français sur la banquise en Antarctique


Les trois traîneaux furent embarqués sur le " Pourquoi Pas ? " . La morphologie des côtes de la Péninsule Antarctique ne se prêtèrent pas à l'utilisation des véhicules. Il fallu attendre que le " Pourquoi pas ? " fut bloqué pour quelques temps dans la banquise en Baie Marguerite au sud de l'île Adélaïde, le 18 janvier 1909, pour que Jean-Baptiste Charcot trouva un terrain favorable pour essayer l'un des traîneaux.


Voici les notes de Charcot concernant cet essais, notes extraites de son journal de bord :
 
  [ … Le lendemain, le vent est toujours fort du S.-W. au nord, mais la banquise semble tenir bon, et nous avons quatre amarres dehors, trois devant, avec l'ancre d'une d'elles à 100 mètres et l'autre derrière.
Nous montons un de nos traîneaux automobiles et, le soir, nous pouvons l'essayer. Le moteur commence par nous donner quelques difficultés, puis il part et arrive à traîner assez gaillardement ses cinq personnes, mais, pour pouvoir tenter quelque chose de sérieux, il faudra faire subir des modifications aux raquettes des roues et à certains détails. Le tout, je m'en rends bien compte, ne sera au point qu'après de nombreux essais et transformations, qui se feront pendant l'hivernage. D'ailleurs, j'ai considéré ces traîneaux automobiles comme un premier essai pour les expéditions futures, mais je ne compte vraiment que sur les traîneaux à bras.
19 janvier.
Le vent a soufflé très fort toute la nuit, et forcit encore ce matin. La banquise, autour de nous, se détache par grandes plaques; une ancre à glace est portée encore plus loin que les autres, mais les fentes augmentent; je donne l'ordre de rentrer à bord tout le matériel qui traîne, de démonter le traîneau automobile et de pousser les feux. Avec les vents de la partie nord, nous n'avons évidemment rien à craindre de la mer, mais, sans la machine sous pression, si nos ancres à glace manquent ou, ce qui serait pire, si un gros morceau de la banquise se détache, nous entraînant avec elle, nous serions à la côte en quelques instants.
 

Vers 11 heures, le traîneau automobile a été en danger, une grande fente s'étant produite près de lui, mais il n'était, heureuse ment, pas complètement démonté, et le moteur ayant bien voulu partir tout de suite, il s'est dégagé de lui-même, revenant gaillardement avec son chauffeur. Au moyen du treuil et des ancres à glace, nous avons pu rapprocher deux morceaux de banquise sur lesquels il a passé et le hisser ensuite à bord sans accident.
À 2 heures, force nous est d'appareiller pour chercher un meilleur abri et une glace plus solide dans le fond de l'anse du N-W. …]

Après l'hivernage Charcot en août prépare ses expéditions de septembre, il écrit : [ … Sur le glacier que nous aurons à parcourir, les traîneaux automobiles seraient vraisemblablement inutilisables …] . Le sort des traîneaux fut donc scellé par cette phrase.

Avec mesure, il écrit enfin quelques lignes sur la collaboration avec l'industriel Dion-Bouton :
" MM. De Dion, Bouton et coursier peuvent se consoler de ce contretemps par les services que la vedette et le groupe électrogène équipé par le soin ont rendus à l'Expédition ".

Concernant la vedette il faut rappeler qu'elle permis notamment d'aller faire la reconnaissance des îles Berthelot et du Cap Tuxen en partant de Cap Circoncision. Cette expédition (Gourdon, Godfroy et Charcot) partie le 4 janvier 1909 faillie mal tourner. L'expédition était mal en point, prise dans la neige et encerclée par la banquise. Au bout du quatrième jour, avec beaucoup de regret de la par de Charcot la vedette en panne de moteur était sur le point d'être abandonnée quand le " Pourquoi Pas ? " arriva à la rencontre des trois hommes. La vedette parvint finalement à redémarrer pour parcourir les quelques dizaines de mètres jusqu'au navire.



Les traîneaux automobiles de Dion Bouton : Les coupures de presse :
   
Les essais au col du Lautaret La vie automobile - 1908
Un traineau sur la banquise OMNIA revue pratique de locomotion
Les îles Dion  
Le cairn du Lautaret Remerciements et sources
Présentation à Chamonix en 1909  

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