COUPURE DE PRESSE
LA DECOUVERTE DES RESTES DE L'EXPEDITION ANDREE
Source : L'Illustration - N° 4567 - 13 septembre 1930
Résumé
Le 26 juillet 1930, le Bratvaag, chasseur de phoques norvégien
commandé par le capitaine Eliasen prend la mer à destination
de la Terre François-Joseph avec à son bord trois naturalistes
: le Dr Horn, M. Sörensen et M. Hanssen. Le 31 juillet, il met le
cap droit au nord à travers l'océan Glacial. Les conditions
de navigabilité étant exceptionnellement bonnes, Eliasen
décide de continuer plus haut vers la terre François-Joseph,
et le 5 août, il met cap à l'est et mouille devant l'Ile
Blanche, habituellement inaccessible. La chasse commence et dans la matinée
du 6 août, des chasseurs, cherchant un ruisseau pour boire, retrouvent
un canot et un manche de gaffe portant l'inscription Andrées Polarekspedition
1896. Les recherches commencent aussitôt, et permettent de retrouver,
outre le cadavre d'Andrée encore couvert de ses vêtements
et le corps de Strindberg, le registre d'observation d' Andrée,
un carnet contenant quelques pages de son journal de route, ainsi que
plusieurs autres objets. Les matelots transportent précautionneusement
et difficilement toutes leurs trouvailles à bord du Bratvaag, et
dressent un mât de pavillon ainsi qu'une pyramide de pierre dans
laquelle est placé un document indiquant l'importance du site.
Puis, ils repartent vers l'île Victoria, où l'événement
est communiqué à un autre chasseur.
En 1930, l'expédition Nathorst, envoyée par la Suède
pour retrouver l'expédition Andrée, avait débarqué
exactement au même point sans rien trouver à cause des hauteurs
de neige qui habituellement recouvrent cette région. De même,
dix-huit jours avant l'arrivée du Bratvaag, un autre chasseur norvégien
à la recherche des épaves du ballon de Nobile foula, sans
le savoir, l'endroit même où fut trouvée la dépouille
d'Andrée.
Une découverte extraordinaire due à des circonstances climatiques
exceptionnelles. Voir l'article
original.
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