Pendant de longs mois, le monde entier s'est intéressé à cette expédition. Les résultats scientifiques de la mission sont considérables :

- établissement des lois des courants,
Les explorateurs ont étudié le mouvement des glaces qui recouvrent la surface de l'Océan Glacial Arctique et noté que tantôt la banquise demeure immobile pendant 24 heures, tantôt elle dérive de 3 km par jour. Ils remarquent qu'elle accélère particulièrement aux approches du Groenland. Le vent et la force intérieure de l'eau fournissent quelques éléments de réponses. L'hypothèse la plus simple serait que cette force soit due à l'existence d'un courant dans la partie centrale de l'océan qui entraînerait les glaces vers le sud. Les savants démontrent le contraire. Les couches superficielles de l'eau n'entraînent pas les glaces mais les suivent. La prédominance du vent de Nord Nord-Ouest chasse les glaces vers les côtes du Groenland.

- étude du relief du fond d'une grande partie de l'Océan Glacial Arctique,
Les chiffres de profondeur permettent de tracer le profil du fonds marin. Du pôle au 86 ° 40 ' N, la cavité est profonde et atteint 4.400 m. A 83 ° 56 ' N surgit une éminence sous-marine, puis à nouveau, nouvelle augmentation de la profondeur.

- démonstration de l'existence d'eaux chaudes d'origine Atlantique dans la région du pôle,
38 séries d'observations hydrologiques ont révélé que l'eau de l'Atlantique pénètre dans l'Océan Glacial Arctique par l'espace compris entre le Spitzberg et le Groenland, et atteint le pôle Nord pour se répandre dans le bassin central Arctique.

- observations météorologiques,
- distribution géographique du magnétisme terrestre,
- rassemblement de spécimens biologiques vivants prouvant l'existence d'une vie dans cette région.