LES INFORMATIONS
Une école pour les enfants des peuples nomades en Yakoutie
16 février 2004
Signature de collaboration entre Objectif monde
et le Forum du Nord comprenant les pays du nord
arctique : Finlande, Alaska, Canada, Russie.
Monsieur Fomichev, Bruno Alenda, Francine Aubry.
Mise en commun des énergies humaines, financières
et savoir pour l’élaboration de dossiers
aussi bien sur le plan social, aide aux enfants,
culturel, échanges d’étudiants,
de musiciens, et sauvegarde des ethnies du grand
nord arctique. |
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Enfants devant l'école |
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Forum du Nord |
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2 mars 2004 Ecole « Nutendly »
Visite de la première école de la
toundra dans la région de la Kolima, près
de Chersky
Cette école a été inaugurée
le 1 er Octobre 2003, et fut construite par les
parents de la communauté « Nutendly
» dès 1999 et terminée en
2003..
- 11 enfants sont scolarisés, ils sont
âgés de 7 à 9 ans.
- 6 en jardin d’enfants et 5 en classe préparatoire.
Galina Kemlil, 28 ans, est la directrice et Slava
Kemlil, 41 ans, le chef de la communauté.
Cette communauté est composée de
25 personnes adultes, dont 8 femmes et 32 enfants.
Ils sont de l’ethnie des Tchouktches ;
La moyenne d’enfants par famille est de 5
à 6.
La moyenne d’âge est de 40 ans ! |
La vie au campement :
Les parents des enfants vivent dans des «
yaranga » ou yourtes, habitat traditionnel
des tchouktches.
De l’extérieur, la « yaranga
» se présente comme un cône
irrégulier dressé avec des perches
de bois ; celles-ci sont récupérées
à partir de bois flottés ou dans
les arbres.
Les perches convergent au sommet du cône,
formant un faisceau à la base élargie.
Toute la charpente désignée par
le terme « chapiteau » est recouverte
d’un « rétèm »
cousu de peaux de renne aux poils tondus ras.
A l’intérieur une cloison, le «
polog » sorte de dais en fourrure, qui fait
office de chambre à coucher, il est chauffé
avec de la graisse contenue dans une jatte en
pierre.
Au centre, un poêle prolongé par
un tuyau évacuant les fumées ;
Il y fait très chaud et l’amplitude
des températures avoisine les 75 °.
(Termes technique d’après le livre
de youri Rytkhéou)
Devant l’énergie et la volonté
de la sauvegarde des traditions des parents, Objectif
monde après concertation ( Bruno Alenda,
secrétaire, et Francine Aubry, présidente,
tous deux présents) a pris la décision
d’aider ces enfants par l’apport, dans
un premier temps, de la somme de 1500 €,
somme allouée par des dons de fondations.
Slava Kemlil et Objectif monde ont signé
un accord de collaboration ponctuelle, et Slava
kemlil s’est engagé à fournir
les justificatifs des achats de fournitures sportives
et vêtements chauds.
Slava Kemlil doit nous donner un dossier pour
la demande de financement d’un second bâtiment
afin qu’une seconde classe soit construite
pour continuer le cours élémentaire.
En fonction de ce dossier nous chercherons des
dons auprès de fondations avec l’aide
du Forum du Nord. |
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Intérieur de la yourte
L'école |
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Pourquoi cette école ?
Les parents décident de construire cette
école parce qu’ils ne voulaient plus
être séparés de leurs enfants
; ils préfèrent les garder avec
eux, afin qu’ils ne perdent pas leur langue
et leurs traditions.
Le livre d’apprentissage de la lecture est
dans leur langue et non en russe..
Les parents se partagent les tâches de l’école,
en équipe de 6 personnes, ils prennent
la responsabilité à tour de rôle,
de l’administration, repas, éducation
des enfants, les autres restant dans la toundra
avec les rennes ;
3 femmes professeurs à temps complet dont
le salaire est donné par l’état,
et 3 hommes pour l’entretien dans chaque
équipe.
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Le bâtiment est construit sur les rives
de la Kolima, facilitant les transports en bateau
l’été et par scooter l’hiver,
il faut compter trois heures de route pour aller
à Chersky, ville de 4960 habitants, et
autant pour aller aux campements. Il comporte
une classe, dortoir, cantine, salle de jeux, salle
de bains.
Un second bâtiment avec un atelier et un
petit poulailler, puis une maison où habite
un couple de personnes âgées, ainsi
une famille est reproduite et les enfants sont
très gais, ;
Ils peuvent voir leurs parents à tour de
rôle, et ne souffrent pas trop de l’éloignement.
La communauté fournit les vêtements
et la nourriture manquante, mais les enfants n’ont
pas vitamines, (ni fruits ni laitage).
Notre voyage fut difficile, dans des conditions
extrêmes, la température ( - 41°
), un hiver chaud nous a-t-on dit… les difficultés
auprès des autorités locales, l’éloignement
et le prix des transports mais l’accueil
fut très chaleureux ; nous n’oublierons
pas les quelques heures passée dans la
« yaranga » avec Albina qui nous expliquait
au sujet de son fils de 4 ans, que cette vie était
une « bonne expérience de vie »
pour lui, et qu’il en serait à jamais
imprégné.
Et lors des aux revoirs, ensemble nous admirions
le ciel constellé et nous mesurions notre
petitesse devant cette immensité, qui souvent
me faisait prisonnière, et nous insufflait
la puissance de l’Univers.
La question reste : qui est la plus heureuse des
deux…. "
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