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LES COMMUNIQUES ARCHIVES
Michèle Demai


Date
Titre
9 novembre 2002
Communiqué de presse
 

Une première mondiale en arctique

Après 6 semaines de navigation extrême à bord de leur voilier Nuage (côtre en acier de 42 pieds), Michèle Demai et sa fille Sabrina Thiery sont sorties du labyrinthe des glaces de l'arctique canadien le 2 octobre dernier réalisant ainsi avec succès leur traversée du passage légendaire dont la voie a été ouverte par Amundsen en 1923. Depuis, seuls 14 voiliers ont réussi ce parcours. Nuage est le 15ème et le premier en équipage strictement féminin.

Du détroit de Béring au détroit de Davis : Michèle et Sabrina auront parcouru plus de 3500 milles nautiques (environ 7000 km) dans les hautes latitudes au-dessus du cercle polaire, de l'océan Pacifique à l'océan Atlantique par l'océan glacial Arctique, en deux saisons.  

Une descente tumultueuse

Enfin sorties en eau libre, Michèle et Sabrina poursuivent leur descente vers le sud le long de l'île de Baffin et la mer du Labrador espérant rallier le Québec au plus vite. Mais les dépressions automnales de l’Atlantique remontent vers l’Arctique, amenant avec elles de forts vents contraires (plus de 50 nœuds), ralentissant l’avancée de Nuage.
Le 27 octobre, Michèle écrivait : « Nous avons une énorme avarie : 2 pattes de fixation du moteur (en acier très épais pourtant) ont cassé net. Donc plus de moteur et un coup de vent est annoncé pour demain. Position : 56°04N - 58°12W. Dès que nous le pourrons, nous allons essayer d'entrer à Hopedale pour réparer : lever le moteur, enlever les pattes, les faire ressouder, replacer le tout, réaligner et repartir. Je comprends maintenant pourquoi tous les bateaux qui font le passage du nord ouest ont besoin d'aller en chantier pour une révision complète après cette exigeante forme de navigation ! »
Après une tempête de trois jours où les vents ont atteint 55-60 nœuds, l’équipage féminin sort de la baie où il s’était abrité « en tirant une multitude de bords très courts pour nous sortir des cailloux, en jouant avec les courants de marée et en passant au sondeur dans des endroits pas cartographiés. Nous sommes arrivées à Hopedale de nuit (évidemment) sous des grains de neige. Décidément, depuis deux mois, que de choses à raconter. Les poussées d'adrénaline vont bon train !
Nous travaillons sur le moteur avec deux mécaniciens sympas et espérons pouvoir repartir peut-être demain si le nouveau coup de vent annoncé pour aujourd'hui passe vite. Hopedale : village charmant, sans route, très "bout du monde" (600 personnes) posé sur des rochers, entouré de 4 sapins rabougris – nos premiers arbres depuis les îles Aléoutiennes. Nous créons un peu l'évènement et tous nous demandent d'où nous venons, persuadés que nous arrivons d'en bas !!! Dans trois semaines tout sera gelé. Objectif immédiat : gagner du Sud. Nous nous donnons encore quinze jours avant de trouver un endroit où sortir le bateau de l'eau pour l'hiver. » - Position actuelle : 55°27 N 60°13 W.
Le duo mère-fille (avec la mascotte du bord le chat Pungo) souhaite rejoindre très vite la région de Québec et espère qu’Eole les accompagnera dans cette dernière ligne droite…

Retour en arrière

Le 2 juillet 2001, Michèle Demai, ancienne présentatrice d’Antenne 2 puis journaliste et écrivain, accompagnée de sa fille, Sabrina Thiery, docteur en astrophysique, appareille de Victoria (jolie ville de Colombie Britannique sur la côte Ouest du Canada) pour rejoindre Cambridge Bay (petit village Inuit du Nunavut en Arctique canadien) le 1er octobre 2001. Pour cette première étape, elles ont ainsi parcouru plus de 5.000 milles, soit 10.000 Km environ, dont plus de 2.000 milles au-dessus des 60èmes et du cercle polaire.

Le 25 août 2002, le duo féminin quitte Cambridge Bay pour la sortie du passage du nord ouest. Un départ retardé par un pack glaciaire très dense qui bloque encore le passage. Les conditions météo rencontrées par l’équipage de Meule d’Or sont exceptionnelles pour la saison, avec une débâcle incomplète beaucoup plus tardive que les années précédentes et la formation précoce de glace nouvelle sans parler de la nuit polaire de plus en plus longue, des températures extrêmement basses pour l'été et la neige attendue. « Tout est gelé sur le bateau, l’enrouleur de génois, l’anémomètre, les antennes. » Michèle et Sabrina sont régulièrement informées par Peter Semotiuk, ingénieur en communications qui a fait le passage du nord ouest sur Belvédère en 1989, et grâce au téléphone satellite, réussissent à se connecter sur Internet pour suivre de près l’évolution des glaces. « Bellot Strait, qui était bloqué la semaine dernière, s’est libéré une journée, et aujourd’hui il semble se refermer. C’est incroyable ! »

Le 10 septembre 2002 : « Bellot Strait - la porte vers l'Atlantique - est passé. Nuage dévale à 12 nœuds dans le détroit et impossible de le freiner à cause du courant. Sommes à Fort Ross en attendant que Prince Regent Inlet se débloque. En très bonne compagnie, car nous avons eu la surprise d'y retrouver le célèbre voilier russe Apostol Andrey qui après avoir réussi le passage du Nord Est en 1998-99 et être descendu en Antarctique, tente comme nous aujourd'hui de sortir du nord ouest. » Ainsi, après plus de 4 nuits sans dormir à se frayer un chemin, c’est un équipage fatigué qui franchissait Bellot Strait pour rejoindre la baie de Fort Ross, déjà très encombrée, et étudier la situation avant de tenter de continuer vers la sortie du passage du nord ouest ou faire demi tour.

Mercredi 18 septembre, Peter Semotiuk nous faisait parvenir un message de Nuage. Michèle et Sabrina expliquaient qu’elles se trouvaient par 74°20 N et 82°42 W, soit dans Lancaster Sound, bataillant toujours dans les glaces : « Depuis Bellot Strait, il y a de la glace partout, des immenses plaques en fouillis se chevauchant les unes les autres, un brouillard opaque et 30 nœuds de vent contraire… Il fait horriblement froid, nous ne dormons plus et avons à peine le temps de grignoter du fromage et du pain tant les heures de barre et la veille continuelle à la glace sont astreignantes », confie Michèle Demai. « Après Fort Ross, nous avons heureusement pu profiter d'un passage ouvert par le brise-glace des coastguards –anges gardiens de l'arctique- qui croisait dans les environs pour progresser dans un pack glaciaire très dense et gagner du nord. C’est complètement surréaliste de naviguer à de telles latitudes ! C’est très dur, mais quelle expérience ! L’eau libre n'est plus très loin mais nous ne pourrons pas passer par Navy Board Inlet, complètement bloqué, pour rejoindre le village de Pond Inlet où nous devons refueler. Il va falloir faire le grand tour par la mer de Baffin. L'Apostol Andrey est parti vers le Groenland et St Petersbourg. »

Le 24 septembre 2002, Michèle écrivait : « Nous sommes arrivées à Pond Inlet Samedi : coups de vent sur coups de vent, troisième jour coincées dans le bateau comme dans un shaker, impossible de descendre à terre (trop de vent, trop de mer) pour remplir nos jerricans de fuel et d'eau. L'hiver avance à grand pas. Dans une semaine tout sera gelé. Il faut que nous repartions très vite car notre objectif prioritaire est de terminer le passage. Juste à deux, ce n’est pas facile car nous devons être obligatoirement ensemble sur le pont, l'une à la barre, l'autre à la veille des glaces et maintenant des icebergs gigantesques, y compris de nuit ou dans le brouillard. Tension et attention constantes. Nous avons l'impression d'aller au bout de nous-mêmes. Et ce n'est pas fini. Nous sommes fin septembre, vous devez connaître les tempêtes d'équinoxe en France et ici, dans les 70e, nous nous attendons à une mer difficile. Mais si elle reste maniable, nous comptons gagner du sud le plus vite possible et si elle ne l'est pas, nous nous abriterons peut-être quelque part. C'est"Mère-Nature" qui décide. » Nuage se situe à 120 milles de la sortie du passage du nord ouest (détroit de Davis) et à 360 milles du cercle polaire arctique.

Le 2 octobre 2002, l’équipage mère-fille de Meule d’Or atteint le Détroit de Davis, marquant la sortie du passage du nord ouest et devient le premier équipage féminin à réaliser la traversée de ce passage mythique.


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Contact presse : Mille & une vagues – Anne Millet (06 84 33 09 30) Centre Nautique
Face au 36, quai Alphonse le Gallo – 92100 Boulogne
Tél. +33(0)1 55 38 98 20 – Fax. +33(0)1 46 03 79 21 - @ : 1000etunevagues@wanadoo.fr

Date
Titre
11 octobre 2002
Communiqué de presse
UNE PREMIERE EN ARCTIQUE DEUX FEMMES REUSSISSENT LA TRAVERSEE DU PASSAGE DU NORD OUEST

Après 6 semaines de navigation extrême à bord de leur voilier Nuage (côtre en acier de 42 pieds), Michèle Demai et sa fille Sabrina Thiery sont sorties du labyrinthe des glaces de l'arctique canadien le 2 octobre réalisant ainsi avec succès leur traversée du passage légendaire dont la voie a été ouverte par Amundsen en 1923. Depuis, seuls 17 voiliers ont réussi ce parcours. Nuage est le 15ème et le premier en équipage strictement féminin.

Du détroit de Béring au détroit de Davis : plus de 3500 milles de navigation (environ 7000 km) dans les hautes latitudes au-dessus du cercle polaire, de l'océan Pacifique à l'océan Atlantique par l'océan glacial Arctique, en deux saisons.

Parties le 1er Juillet 2001 de Victoria (côte ouest du Canada), elles ont pu atteindre Cambridge bay (au Nord du Nunavut) le 1er Octobre 2001 où elles ont dû hiverner Nuage à terre pour lui permettre d'échapper à l'emprise des glaces.

Reparties cette année le 25 août seulement à cause d'un pack glaciaire très dense bloquant encore le passage, elles ont finalement atteint le détroit de Davis ce 2 octobre après avoir rencontré des conditions exceptionnellement dures, une débâcle incomplète beaucoup plus tardive que les années précédentes, et la formation précoce de glace nouvelle.

Enfin sorties en eau libre, elles poursuivent aujourd'hui leur descente vers le sud le long de l'île de Baffin : "un chaos géologique démentiel qui nous change de la platitude de ce pack glaciaire qui était prêt à nous avaler et dans lequel nous avions à nous frayer un chemin, souvent dans le brouillard ou la nuit, parmi de champs de "cailloux" blancs énormes éparpillés partout que nous frôlions, ou touchions et poussions sans nous préoccuper des plus petits : il fallait forcer et passer pour ne pas se laisser coincer. Ici, des montagnes, des falaises, des à-pics impressionnans qui nous reposent mais avec une multitude de magnifiques icebergs monstrueux qui nous barrent la route, sans parler des growlers sournois qui parsèment la mer et que dans la nuit polaire de plus en plus longue (11 heures), le radar ne détecte pas. Il nous arrive d’en bousculer quelques-uns !"

Sur Nuage, l’emprise du froid s’étend : « Toutes les écoutes sont raides comme des piquets. Nous n'utilisons plus que la grand voile et la trinquette car l'enrouleur du grand génois est gelé, le pont est une véritable patinoire. Nos mains sont déformées par les engelures à force de décoincer tout ce qui est pris par le gel (poulies, rails, drisses, etc.). Et il faut continuer de barrer, 24 h/24 car la proximité du pôle nord magnétique rend compas et pilote automatique complètement fous.

Aller au bout de soi-même :"Malgré les difficultés et notre fatique amplifiée par le paramètre grand froid, nous éprouvons souvent le sentiment de vivre dans un état second, comme dans une sorte de demi rêve éveillé où les efforts à fournir restent pourtant constants… Nous avons du mal à réaliser le chemin parcouru et que nous continuons d'avancer, nous et notre petit bateau, à l’approche de l’hiver, au cœur de ces hautes latitudes aussi terribles que fascinantes…

Nous nous trouvons aujourd'hui par 67°33 Nord (tout près du cercle polaire) dans une perle de village Inuit où nous refuelons et effectuons divers travaux de maintenance indispensables, l'un des plus jolis villages (500 habitants) de tout l'arctique : enfin un beau cadeau qui nous permet de souffler un peu. Pungo-le-chat va bien, pelotonné sous les duvets. Nuage aussi malgré quelques cicatrices témoignant de ce qu'il a enduré. Valeureux guerrier."

Le duo mère-fille, soutenu par la marque Meule d'or du groupe Entremont, compte appareiller demain pour poursuivre sa longue route vers le Labrador, espérant gagner l'hiver de vitesse et pouvoir rallier le Québec.

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Contact presse : Mille & une vagues – Anne Millet (06 84 33 09 30)
Centre Nautique – Face au 36, quai Alphonse le Gallo –92100 Boulogne
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Date
Titre
19 septembre 2002
Communiqué de presse
Michèle Demai et sa fille Sabrina, entourées par les glaces

"L’hiver arrive dans le Grand Nord, les nouvelles glaces se forment et les eaux libres se font de plus en plus rares. Positionnées par 74°14 N et 82°42 W, hier mercredi 18 septembre à 17h (heure locale), Michèle Demai et Sabrina espèrent poursuivre leur expédition dans des conditions de plus en plus rudes : vent de face, froid, glace…

Vendredi 13 septembre, les gardes côtes du Canada envoyaient ce message à l’équipage de Meule d’Or : « la situation de glace dans votre secteur : Prince Regent Inlet, Gulf of Boothia se détériore de jours en jours parce que l'hiver y est déjà arrivé et la glace est en train de geler (la nouvelle glace) pour de bon... Nous ne croyons pas que la situation actuelle va s'améliorer car la période de fonte est terminée depuis 2 semaines. Il y a environ 120 milles nautiques de glace devant vous jusqu'au Lancaster Sound. L'entrée du passage de Fury & Hecla commence à être pleine de glace et un flot important semble se diriger vers l'entrée !!!! J'ai consulté le bureau des glaces à Ottawa avant de vous écrire ces quelques mots. On vous recommande fortement de rebrousser chemin en direction de Cambridge Bay vu qu'il y a encore un passage à eau libre. »

Hier, mercredi 18 septembre, Peter Semotiuk nous faisait parvenir un message de Nuage. Michèle et Sabrina expliquaient qu’elles se trouvaient par 74°14 N et 82°42 W, soit dans Lancaster Sound, coincées dans les glaces : « Depuis Bellot Strait, il y a de la glace partout, des immenses paquets, un peu de brouillard et 30 nœuds de vent de face… Il fait horriblement froid, nous dormons très peu depuis 4 jours, nous avons à peine le temps de manger mais nous essayons de rester féminine et de prendre soin de nous… Ce matin, il neige et nous sommes dans le brouillard, le vent est complètement tombé, l’enrouleur de génois, l’anémomètre et toutes les antennes sont gelés, confie Michèle Demai. Les Coast Guards nous ont quittées hier au milieu de Lancaster Sound. C’est incroyable de naviguer si nord ! Maintenant, nous avons de l’eau libre, mais il paraît très difficile de traverser Navy Board pour rejoindre Pond Inlet. Nous avons toujours des choses à apprendre dans la vie, c’est très dur mais quelle expérience. »

Michèle Demai et Sabrina espèrent pouvoir rejoindre Pont Inlet où elles pourront faire le plein de fuel, de nourriture, d’eau… et manger un délicieux T-bone ! Il leur reste environ 2000 milles nautiques à parcourir jusqu’à Québec.
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Date
Titre
12 septembre 2002
Communiqué de presse
En route vers l’Atlantique…

"Mardi 10 septembre, l’équipage féminin de Meule d’or franchissait Bellot Strait - la porte vers l'Atlantique - à bord de Nuage. Et depuis deux jours, Michèle Demai et Sabrina sont actuellement bloquées dans la baie de Fort Ross dans l’espoir de passer rapidement Prince Regent Inlet…

Vendredi 6 septembre, Michèle écrivait : « Bellot Strait, qui était bloqué la semaine dernière, s’est libéré une journée, et aujourd’hui il semble se refermer. C’est incroyable ! ».
Mardi 10 septembre : « Youpi ! Bellot Strait - la porte vers l'Atlantique - est passé. Nuage à 12 nœuds et impossible de freiner à cause du courant. Sommes à Fort Ross en attendant que Regent inlet se débloque. »

Ainsi, après plus de 4 nuits sans dormir, c’est un équipage fatigué qui franchissait Bellot Strait. Michèle et Sabrina ont ensuite rejoint la baie de Fort Ross pour reprendre des forces avant de continuer vers la sortie du passage du nord ouest : « Il y a beaucoup de glace partout, il est impossible de mouiller la nuit : la baie est trop encombrée, trop de glaces dérivantes. Nous avons réussi à poser une ancre sur une des glaces mais nous devons veiller à tour de rôle. Raconte Michèle, Bellot Strait qui se trouve derrière nous se referme mais là où nous devons aller aussi, nous passons notre temps à repousser les glaces qui viennent flirter avec Nuage, des gros morceaux comme des buildings ! »

Depuis plus d’une semaine, Michèle et Sabrina naviguent au-dessus des 70° dans des conditions éprouvantes de froid, de vent et de navigation dans des glaces dérivantes. Aujourd’hui, en attendant l’ouverture du passage de Prince Regent Inlet, l’équipage féminin de Meule d’Or tente de se reposer avant d’attaquer les derniers milles qui les mèneront vers la sortie du Passage du nord ouest.

Des rencontres inattendues
Dans ce désert de glaces, Michèle et Sabrina ne sont plus seules : un voilier russe de 16 mètres avec à son bord 6 membres d’équipage, qui vient de terminer le passage du nord est et continue avec le nord ouest.
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Date
Titre
6 septembre 2002
Communiqué de presse
Entre glaces et vent…

"Depuis leur départ de Cambridge Bay, dimanche 25 août, Michèle Demai et sa fille Sabrina sont confrontées à de forts vents, limitant leur progression. Hier, jeudi 5 septembre, l’équipage féminin de Meule d’Or se trouvait à 20 milles de James Ross Strait.

Actuellement positionnées à la latitude 69°40N, Michèle et Sabrina pensent franchir les 70° dans la journée. « Nous sommes reparties de Gjoa Haven lundi après-midi. Sabrina a réussi à réparer le radar, mais maintenant c’est notre BLU (radio longue distance) qui ne fonctionne plus. Nous sommes actuellement dans un mouillage non cartographié, car depuis mardi, nous sommes bloquées par 30 à 40 nœuds de vent de nord, qui nous empêchent d’atteindre James Rosse Strait, qui n’est qu’à 20 milles. Nous faisons donc des aller-retours pour tenter de franchir le Strait, mais rien n’y fait, nous revenons depuis 3 jours vers notre mouillage. Le vent est horriblement froid et fort, nous avons du mal à nous réchauffer malgré nos 10 épaisseurs. », raconte Michèle Demai par téléphone satellite. Pour atteindre James Ross Strait, qui se trouve à 300 milles nautiques environ de Cambridge Bay, l’équipage féminin aura parcouru près du double.

Depuis leur départ de Cambridge Bay, Michèle et Sabrina ne cessent de tirer des bords, « Nuage se comporte vraiment bien au près il barre tout seul, mais nous virons tout le temps, environ toutes les 1/2 heures voire toutes les heures. Nous ne pouvons pas passer plus de 2 heures chacune à la barre, après il fait trop froid. Nous mangeons très peu, une bonne soupe chaude et nous retournons sur le pont, nous ne dormons pas beaucoup… »

Les conditions météo rencontrées par l’équipage de Meule d’Or sont exceptionnelles pour la saison, les glaces fondent lentement, la nuit est de plus en plus longue, le ciel est gris et de la neige est attendue… « Le pont est tout blanc de glace. ». Michèle et Sabrina sont régulièrement informées par Peter Semotiuk, ingénieur en communications qui a fait le passage du Nord Ouest sur Belvédère en 1989, et grâce au téléphone satellite, elles réussissent à se connecter sur Internet et suivre de près l’évolution des glaces. « Bellot Strait, qui était bloqué la semaine dernière, s’est libéré une journée, et aujourd’hui il semble se refermer. C’est incroyable ! » Bellot Strait est à environ 150 milles de leur position actuelle.

Seul le chat Pungo semble imperturbable, il s’est réfugié dans les couettes, évitant de sortir le bout de nez dans ce froid arctique.

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Date
Titre
26 août 2002
Communiqué de presse
Michèle Demai et sa fille Sabrina,
en route pour la sortie du Passage du nord ouest

L’équipage féminin de Meule d’Or espérait appareiller le 20 août dernier pour la sortie du Passage du nord ouest, mais les glaces encore présentes ne pouvaient faciliter leur progression. Hier, dimanche 25 août aux alentours de midi (heure locale), soit 20 heures en heure française, Michèle Demai et sa fille Sabrina ont largué les amarres pour les 1 560 milles nautiques qui les mèneront à la sortie du passage.

Samedi, Michèle, jointe par téléphone, espérait pouvoir appareiller dans la journée :
« Nous subissons dépressions sur dépressions… quand le vent est sud, il repousse les glaces loin de la côte, mais lorsqu’il tourne, c’est le contraire et cela devient difficile d’évoluer dans des glaces qui sont ramenées sur nous. Nous espérons avoir un vent d’est, mais je pense que nous aurons plutôt du nord est. Nous souhaitons appareiller au plus vite, ce soir ou demain… C’est fou ce que la débâcle cette année a comme retard, j’espère que l’hiver ne reviendra pas trop vite ! »

A bord de Nuage, l’équipage féminin Meule d’Or, accompagné de leur chat Pungo, ont quitté donc le port de Cambridge Bay après plus de deux mois de travaux, réparations… et dans l’attente de la débâcle des glaces. A Cambridge Bay, de nombreux Inuit étaient présents pour dire « au revoir » à celles qu’ils ont soutenues et aidées depuis leur arrivée, il y a un an.

La navigation dans l’Océan Arctique est très difficile et demande une attention de chaque instant. En effet, les cartes marines de cette région montrent de grands espaces blancs où aucun relevé de profondeurs, d’obstacles n’apparaissent. Ainsi, c’est à l’aide de leurs sondeurs : l’un horizontal (situé à l’avant du bateau) pour déceler les plaques de glaces qui pourraient gêner l’avancée du bateau, l’autre vertical pour la profondeur et d’un radar que Michèle et Sabrina évoluent dans cette mer vierge de données.
Lors de la première partie de leur traversée en 2001, le tracé de leurs positions faisait clairement apparaître un parcours chaotique dessiné par des vents changeants, des plaques de glaces, des courants… Avancer de quelques milles peut se faire en quelques heures ou en quelques jours.

Ces 60 jours de navigation, pour une aventure au féminin « pas comme les autres », marqueront la complicité de Michèle et Sabrina, d’une mère et sa fille, à tout jamais.

Les deux femmes écrivent et écriront un nouveau chapitre dans l’histoire du grand nord.

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Date
Titre
14 août 2002
Communiqué de presse
 

Le premier équipage féminin dans le passage du nord ouest espère larguer les amarres vers le 20 août

Le mythique passage du Nord-Ouest est à portée de main pour l'équipage féminin de Meule d'Or ; seule est attendue cette fameuse débâcle qui permettra à Michèle Demai et sa fille Sabrina de naviguer dans le un dédale des glaces un peu plus ouvert… Leur appareillage est prévu aux alentours du 20 août. Jour J - 6.

Voici près de 2 mois que Michèle Demai et sa fille Sabrina sont arrivées à Cambridge Bay (petit village Inuit du Nunavut), accompagnées du chat Pungo. Après avoir retrouvé leur voilier Nuage, Michèle et Sabrina n'ont cessé de s'activer pour que tout soit fin prêt pour la sortie du passage du Nord-Ouest.
Entre les réparations diverses, la mécanique, la remise en état du moteur et de l'électronique, la révision et la consolidation du gréement, suite à l'hivernage du bateau dans un froid intense… l'équipage mère-fille travaille d'arrache-pied et peut se prévaloir de différents titre de métiers : " Avec Sabrina, nous nous sommes amusées à compter le nombre de boulots que nous avons faits : mécaniciennes (démontage, entretien, réparation du moteur et de tout ce qui va avec : alternateur, pompe à eau, presse étoupe, démarreur, injecteurs…), électriciennes - électroniciennes (installation des nouveaux materiels, vérification des anciens), plombiers (réparation des fuites dûes à l'hivernage, remplacement des tuyaux, des joints, etc…), peintres en bâtiment (…), forts des Halles (combien de tonnes en 2 ans ?), menuisières, sableuses (la machine à sabler de l'entreprise de construction étant hors d'usage, sablage à la main de toute la chaîne d'ancre (70 mètres) puis application d'un galvanisateur à froid !), accastilleuses (mise en place, vérification et entretien de tout l'accastillage), téléphonistes, femmes de ménage et d'intérieur, coiffeuses-manucures (séances coupe de cheveux aux endroits emmêlés ou collés par quelques bavures de peinture - séances manucure pour venir à bout de tout ce qui englue nos mains !), médecin (comment soigner les multiples cloques des piqûres de moustiques ?), journaliste-écrivain, photographes, camerawomen, webmaster, navigatrices (commande et étude des cartes), etc. "

Avec force et courage
C'est au moyen d'une petite échelle, que les 2 tonnes de matériels sont entassées sur Nuage, qui domine la baie du haut de son ber improvisé. Les conditions météo étant souvent capricieuses, entre pluie, grand froid et beau soleil, Michèle et Sabrina adaptent les préparatifs… Le soir, fourbues et courbatures, elles continuent de faire l'inventaire des travaux à terminer. Bien qu'il n'y ait toujours pas de réelle nuit, le soleil reprend une ronde plus habituelle et commence maintenant à se coucher timidement en basculant pour un très court moment derrière l'horizon…


Opération réussie

Le samedi 3 août, grand jour pour Michèle, Sabrina et surtout pour Nuage qui retrouve son élément : " Nous avons mis Nuage à l'eau après quelques dernières touches de peinture et d'antifouling, à l'aide de 5 bulldozers et d'une équipe d'une dizaine de personnes.. Grande opération qui s'est bien passée.. Stress, cœur battant. Ouf ! il flotte. Aucune voie d'eau. Mais... Il y a encore tellement de choses à faire... ", s'exclame Michèle.
Depuis la mise à l'eau du cotre en acier, l'équipage de Meule d'Or doit faire preuve de vigilance, en effet, " le dock est bardé de ferraille qui dépasse. Les coups de vent se succèdent. Malgré l'amarrage en toile d'araignée, le bateau cogne et l'étrave plonge, se cabre, tressaute. Pour notre première nuit de veille à bord, nous sommes secouées comme des pruniers - dans le tambour d'une machine à laver ou dans un shaker, au choix. Il fait froid. "

Les prévisions glaciaires de Peter Semotiuk
Cet ingénieur en communications a fait le passage du Nord Ouest sur Belvédère en 1989 et informe régulièrement Michèle et Sabrina, qui resteront en contact avec lui :
" I just looked at the ice charts for areas east of Cambridge Bay, it seems to be starting to open up a little, but still a lot of ice. I think you really do not need to worry about rushing out too fast Mickie. I understand you want to get going as soon as possible. But lets see what happens with the ice out east, how it moves and so on. I think you are OK for time yet. "
" Je viens de regarder les cartes des glaces pour la zone à l'Est de Cambridge Bay. Cela semble s'ouvrir un peu mais il y a toujours beaucoup de glaces. Je pense vraiment qu'il est inutile d'appareiller trop tôt, Mickie. Je comprends que tu aies hâte de tracer la route mais attendons de voir ce qui va se passer dans l'est ces prochains jours, comment la glace se déplace et ce qu'elle devient. Je pense que tu es dans les temps. "
Un survol de reconnaissance réalisé avec, comme elles l'appellent, leur ami-ange gardien, Willy Laserich (Adlair Aviation), pilote de l'extrême en Arctique depuis 49 ans, confirme les prévisions de Peter Semotiuk.

Impressionnant…
" Peut-être, et comme le suggère Peter, devrions-nous attendre encore un peu ! La saison est vraiment en retard, d'au moins quinze jours par rapport aux années précédentes. "

Rappel : La sortie du Passage du nord ouest
Pour atteindre Québec, Michèle et Sabrina ont établi leur route :
- 210 milles jusqu'à Gjoa Haven à slalomer dans les glaces dérivantes,
- 250 milles jusqu'à la sortie du fameux Bellot Strait,
- 1 100 milles pour le tour de l'île de Baffin jusqu'à l'entrée de la Baie d'Hudson
- puis, 1200 milles jusqu'à Québec.
Soit un total de 2 760 milles nautiques, une distance inférieure de moitié au parcours que l'équipage de Meule d'Or avait parcouru l'année dernière en partant de Victoria le 2 juillet pour rejoindre Cambridge Bay.

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Date
Titre
Juillet 2002
Communiqué de presse - Michèle Demai
 
En attendant la débâcle des glaces…

Depuis leur arrivée à Cambridge Bay (petit village Inuit du Nunavut), vendredi 21 juin, Michèle Demai et sa fille Sabrina s’affairent sur Nuage dans l’attente de la débâcle des glaces et de leur appareillage pour la sortie du Passage du Nord Ouest. « Avec bonheur, nous commençons à retrouver nos marques sur Nuage et sommes maintenant impatientes de revivre à bord. »

Dès leur arrivée à Cambridge Bay, l’équipage féminin de Meule d’Or a dû s’adapter aux conditions climatiques et à l’été de ces hautes latitudes. En effet, le jour y est permanent et comme le dit si bien Michèle : « Nous en perdons la notion de l'heure, le sommeil et notre latin ! Pungo (le chat) aussi ne sait plus comment faire avec ce soleil qui ne se couche plus et la nuit qui n’arrive jamais. ».
Le travail de Michèle et Sabrina s’organise : nettoyage du bateau de fond en comble (intérieur et extérieur), vérification complète de tous les équipements, décapage manuel de la coque et du pont dont la peinture a souffert des températures extrêmement basses de l'hiver arctique. « La préparation de ces grandes surfaces pour pouvoir les repeindre s'avère épuisante d’autant que nous n’avons pas l’eau courante. On nous a prêté un compresseur qui pompe l’eau d’un gros bidon pour l’avoir sous pression puis la fait passer dans une sorte de chaudière pour qu’elle ne gèle pas. Résultat : quand c’est trop chaud, on se brûle les mains sur le pistolet ! Et lorsque le fameux bidon est vide, il faut appeler le camion citerne pour le remplir. Lessivage au jet et au balai brosse, puis à la grattouille imbibée de produit corrosif, ensuite grattage à la palette, ponçage, et rinçage de temps en temps seulement pour économiser la précieuse eau. De plus, et vu qu’il n’y a plus de neige à terre, nous sommes envahies de poussière et nos cheveux deviennent des tignasses ingérables. Oubliées aussi les mains soignées de parisiennes ! raconte Michèle Demai. Mais le boulot progresse. Nous avons reçu les 80 kgs de fromages Meule d’Or expédiés par Entremont, l'accastillage Plastimo et la corderie Lancelin. Gag : en nettoyant les fonds (sous le plancher) nous avons retrouvé un paquet de gruyère Meule d’or : impeccable et toujours délicieux après ses mois d’hivernage ! »

Des conditions météo extrêmes
Entre blizzard, pluie et soleil, Michèle et Sabrina adaptent leurs travaux. Ainsi, les jours de blizzard, il leur est impossile de travailler dehors : « Le vent souffle, glacé. La rivière qui se jette dans la mer se reprend en partie. La banquise s'en va et puis revient ». Mais lorsque le soleil réapparaît, avec lui, arrivent des nuées de moustiques ! La température peut dépasser les 12°C, « j'en arrive à avoir trop chaud. On se croirait en plein Sahara avec cette même terre ocre autour de nous mais au bord d’un océan congelé. ».

Et un paysage digne d’une carte postale
« A quelques kilomètres du village, de l'autre côté de l'île, l'océan glacial arctique s'étend jusqu'à l'infini dans toute sa splendeur et se confond avec le ciel où s'effilochent de grands morceaux de nuages de vent. A terre, des kerns ponctuent le chemin… La toundra brune se parsème de petits lacs au bord desquels commencent à s'épanouir les fleurs de l'été.
Après une autre journée glacée, il semble qu'il fasse meilleur aujourd'hui. L'embouchure de la rivière s'est complètement libéré et les hydravions ont commencé leur ronde. Des skidoos abandonnés sur la glace sont sur le point de basculer dans l’eau. Leurs propriétaires vont les récupérer en barque. Au bord de la rive, la mer frissonne et se remet à chanter….
Le soleil aussi change. Il nous inonde maintenant dès minuit de couleurs roses - signe qu’il commence à descendre - alors que depuis notre arrivée sa lumière restait toujours très diaphane. Encore deux semaines de jour complet et puis nous pourrons de nouveau fêter son lever et son coucher… ».

La sortie du Passage du nord Ouest
Michèle et Sabrina espèrent pouvoir mettre Nuage à l’eau aux alentours du 25 juillet si la débâcle des glaces le permettent, puis appareiller de Cambridge Bay vers le 5-7 août pour la sortie du passage du Nord Ouest.
Pour atteindre Québec, Michèle et Sabrina ont établi leur route :
- 210 milles jusqu'à Gjoa Haven à slalomer dans les glaces dérivantes,
- 250 milles jusqu'à la sortie du fameux Bellot Strait,
- 1 100 milles pour le tour de l'île de Baffin jusqu'à l'entrée de la Baie d'Hudson
- puis, 1200 milles jusqu'à Québec.
Soit un total de 2 760 milles nautiques, une distance inférieure de moitié au parcours que l’équipage de Meule d’Or avait parcouru l’année dernière en partant de Victoria pour rejoindre Cambridge Bay.

Site internet : http://micdemai.free.fr

Contact presse :
Mille & une vagues – Anne Millet (06 84 33 09 30) Centre Nautique
Face au 36, quai Alphonse le Gallo – 92100 Boulogne
Tél. +33(0)1 55 38 98 20 – Fax. +33(0)1 46 03 79 21 - E-mail : 1000etunevagues@wanadoo.fr

Date
Titre
Juin 2002
Communiqué de presse - Michèle Demai
 

Deux femmes et l’Océan glacial arctique

Michèle Demai et sa fille, Sabrina, ont quitté Paris, mardi 18 juin, pour rejoindre Cambridge Bay (village Inuit du Nunavut en Arctique canadien), d’où elles appareilleront pour la sortie du passage du Nord Ouest à la voile, dès la débâcle des glaces. Soutenues par leur partenaire Meule d’Or, elles sont le premier équipage féminin à franchir ce passage mythique.

AmundsenPour Michèle Demai, l’idée du passage du Nord-Ouest (route maritime reliant l'océan Atlantique à l'océan Pacifique à travers l'archipel Arctique canadien) est née en 1997. Depuis longtemps déjà, elle rêvait de l’Arctique, de suivre les traces des illustres explorateurs, tels que Roald Amundsen et de découvrir non seulement la fascination des glaces, mais également les populations Inuit. Mille après mille, Michèle a acquis dans des conditions souvent difficiles l’expérience de la navigation polaire. Depuis 1990 et après plusieurs hivernages dans les glaces d’Alaska, le grand Nord est devenu sa terre ou plutôt ses eaux de prédilection ! C’est sur Nuage, un monocoque en acier de 13 mètres de long, qu’elle navigue dans ces eaux polaires, séduite par la magie des glaces, le grand froid et l’Arctique.

En arrivant aujourd’hui à Cambridge Bay, Michèle s’est réjouie : « Je suis heureuse d’avoir quitté la chaleur estivale de Paris pour retrouver le froid (plus de 40 degrés de différence), la neige et les glaces. Nous étions inquiètes en regardant les cartes et en voyant que la température était de 2°C, nous avions peur que la débâcle survienne trop tôt… » Le trio composé de Michèle, Sabrina et Pungo, le fidèle chat, a enfin retrouvé Nuage… qui après avoir passé plus de 6 mois dans des températures pouvant aller jusqu’à – 40°C, sollicite quelques travaux et aménagements. Par ailleurs, leur arrivée dans le petit village Inuit du Nunavut a été accueillie chaleureusement par ses habitants, qui depuis le 1er octobre 2001, veillent sur Nuage.

En effet, Le 2 juillet 2001, l’équipage féminin appareillait de Victoria (ville de Colombie Britannique sur la côte Ouest du Canada) pour franchir le passage du Nord Ouest. Mais l’hiver arctique s’installant, leur progression devenait difficile… elles accostèrent ainsi le 1er octobre à Cambridge Bay après avoir parcouru plus de 5 000 milles, soit 10 000 km environ, dont plus de 2 000 milles au-dessus des 60e.

En attendant la débâcle des glaces (fin juillet-début août), Michèle et Sabrina prépareront Nuage et, bien que parties de Paris avec plus de 250 kg de bagages, attendent un container de 300 kg, dans lequel elles récupèreront divers matériel, la grand voile et surtout les 80 kg de fromage Meule d’Or ! Puis, elles largueront les amarres pour la sortie du passage du Nord Ouest qui les mènera bien au-dessus du Cercle Polaire et du 70e parallèle avant de descendre le long des côtes atlantiques canadiennes pour rallier Québec. « Le parcours pour rejoindre le Québec devrait être : Gjoa Haven (fief d'Amundsen de 1903 à 1906), Bellot Strait, Mer de Baffin, Labrador, Terre Neuve et Québec. 2 ou 3 mois de navigation environ selon les conditions glaciaires pour 2 500 milles (5 000 km)», explique Michèle Demai.


Itinéraire prévu pour la deuxième partie de l'expédition ( tracé en jaune)

Cette aventure hors de l’ordinaire est d’autant plus forte qu’elle est partagée par une mère et sa fille. Très tôt, l’une a su transmettre à l’autre son amour de la voile et lui enseigner les bases de la navigation. Très vite, une autre forme de complicité s’est instaurée entre elles, celle qui peut unir deux passionnées devenues deux équipières confrontées à une autre dimension : l’Arctique. Au-delà de leur lien familial, c’est surtout la confiance que Michèle et Sabrina ont l’une envers l’autre et l’association de leurs forces mentales respectives qui leur ont permis de mener à bien cette expédition au parfum d’extrême.

Un voyage, une expédition, une aventure entre deux femmes et l’océan glacial arctique.

Contact presse :
Mille & une vagues – Anne Millet (06 84 33 09 30) Centre Nautique
Face au 36, quai Alphonse le Gallo – 92100 Boulogne
Tél. +33(0)1 55 38 98 20 – Fax. +33(0)1 46 03 79 21 - E-mail : 1000etunevagues@wanadoo.fr

Date
Titre
14 janvier 2002
Deux femmes dans le passage du Nord Ouest en voilier
     

Pour la première fois, deux femmes (une mère et sa fille) ont navigué en Arctique sur les traces des grands découvreurs polaires. Michèle Demai, journaliste-écrivain, et sa fille Sabrina Thiery, docteur en astrophysique, accompagnées de la mascotte du bord, le chat Pungo, viennent de parcourir plus de 5.000 milles nautiques (environ 10.000 kilomètres), dont 2.000 milles au-dessus des 60èmes et du cercle polaire arctique.

 

 

Le bateau est actuellement à Cambridge Bay depuis le mois d'octobre 2001, et passe son premier hivernage.

Michèle Demai qui est aussi la marraine du Vagabond, vient de nous annoncer la mise en ligne de son nouveau site. Vous pourrez y trouver les informations concernant la première étape du voyage, les photos de cette aventure ainsi que des informations sur les différents passages de cette route en voilier.

L'équipe repartira en juin :
" Pour la suite du voyage, nous comptons repartir à Cambridge Bay en juin et remettre le bateau à l'eau dès le dégel et la débâcle de la banquise pour sortir du passage du Nord Ouest et descendre par la mer de Baffin, Labrador, Terre Neuve jusqu'au Québec. "

Michèle Demai

Visiter le site : http://micdemai.free.fr



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