LES INFORMATIONS
Date
Titre |
Octobre
2003
SAINT-PIERRE : RAPPORT ANNUEL SUR L'ENVIRONNEMENT DANS LES
TAAF |
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Le milieu naturel en reconquête
Le rapport annuel sur l'environnement dans les Taaf
met en avant la volonté de redonner sa place
au milieu naturel: replantation du phylica, seul arbre
présent à Amsterdam, éradication
des espèces introduites et protection des oiseaux
: marins contre les palangriers.
Le milieu naturel mis à mal par l'activité
humaine, reconquiert peu à peu son territoire
dans les terres australes et antarctiques françaises.
Deux exemples, étudiés dans le 4e rapport
annuel sur l'état environnemental dans les
Taaf, peuvent illustrer cette tendance.
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D'abord le phylica, seul arbre poussant dans les contrées
australes malgré des conditions climatiques.
Grâce à un coup de pouce des hommes, les
arbustes. menacés d'extinction dans les années
80, repoussent lentement sur l'île d'Amsterdam.
Selon les récits de navigateurs de la fin du
XV ne siècle, le phylica formait une ceinture
continue sur la façade est de l'île entre
100 et 250 mètres d'altitude. Cette forêt
naturelle a- t-elle était pillée par les
marins qui avaient besoin de bois et ravagée
par plusieurs incendies. L'introduction de troupeau
de bovins, à partir de 1871, a également
contribué au recul de la forêt, le bétail
piétinant les graines de phylica et empêchant
leur germination.
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Dans les années 80, des équipes de chercheurs
lancent un programme de réhabilitation de l'environnement
dans l'île d'Amsterdam. ( On qualifiait ce programme
de désespéré", commente François
Garde, administrateur supérieur des Taaf. Et
pourtant, le phylica est en passe d'être sauvé,
grâce, d'abord, à l'élimination
d'une grosse partie des troupeaux de bœufs et à
un strict contrôle d es troupeaux restant D'autre
part, environ 8000 arbustes, êlevés dans
une pépinière, ont été replantés
sur l'île. La forêt décrite par less
navigateurs d'antan ne sera jamais reconstituée,
mais le phylica, arbre emblématique, pousse à
nouveau en quantité sur Amsterdam.
Eradication des rats et des souris
Après la flore la faune. Le rapport annuel rend
compte de l'avancement de la première phase du
projet " Morbihan", dont l'objectif est d'éliminer
les espèces introduites par l'homme sur les îles
du golfe du Morbihan. Après l'élimination
partielle et le confinement des bovins sur l'île
d'Amsterdam, les derniers chalutiers en 2001, le chalut
captUrant sans distinction les poissons de toute espèce
et slD1out de tout âge. Mais les palangriers,
s'ils permettent une pêche sélective, présentent
un autre défaut tout aussi préoccupant:
les oiseaux marins, en mangeant les appâts, se
laissent prendre à l'hameçon et meurent
noyés.
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"C'est un phénomène inquiétant,
d'autant que nous n'avons aucun moyen d'imposer des
réglementations aux bateaux de pêche
clandestins, souligne François Garde. Un dialogue
permanent est engagé avec les armements autorisés.
qui doivent composer avec de nouvelles contraintes.
Les chiffres sont encore médiocres, mais nous
espérons maîtriser ce problème
d'ici l'année prochaine".
Par ailleurs, le rapport annuel se penche également
sur le plan de gestion de l'archipel de Pointe-Géo1ogie,
la composition des basses couches de l'atmosphère
dans les Taaf, les chiffres de gestion des espaces,
des espèces, des déchets et le contrôle
des espèces introduites.
Enfin des articles sur des iles antarctiques australienne
et néo-zélandaise offrent des éléments
de comparaison. Mis en vente à 10 €, le
rapport est disponible au siège des Taaf, à
Saint-Pierre.
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Stéphane Fontaine (08 octobre 2003) 
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