LES INFORMATIONS
Date
Titre |
Juillet - Août 2003
Le volcan de boue Hakon Mosby - L'observatoire "long
terme" mis en place par l'AWI |
La seconde partie de la campagne se situait au niveau
du volcan de boue Hakon Mosby. A cet endroit, le sol
marin crache du méthane qui donne lieu à
la vie bactérienne ; c'est l'une des découvertes
faites grâce à Victor 6000 que ces "bulles"
de méthane s'échappant du fond. "Nous
n'avions jamais vu le phénomène directement
" commente le Professeur Michael Schlueter de l'AWI
et responsable de cette partie de la mission. Une autre
observation faite par les scientifiques est la température
élevée du plancher océanique Arctique
: elle excède les 25° à certains endroits.
Le sol marin autour du volcan Hakon Mosby a pu être
cartographié grâce aux techniques de microbathymétrie
jusqu'à une précision de 10 cm. Le Prof.
Schlueter espère ainsi en apprendre plus sur
de telles sources de méthane.
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La
dernière partie de l'expédition ARK XIX est
intervenue sur l'observatoire "long terme" mis
en place par l'AWI depuis quelques années par 2600
m de fond, nommé "Hausgarten". Les chercheurs
peuvent y observer les changements biologiques et les rythmes
saisonniers, d'année en année, sur une longue
période, qu'ils considèrent être dus
à des perturbations venant de l'extérieur.
Tout effet du changement global climatique de la planète
doit pouvoir être observé dans les régions
polaires et y être mesurable facilement dès
ses premiers stades. En même temps que sont déployés
de nombreux dispositifs autonomes de surveillance au niveau
du "Hausgarten", des expérimentations y
sont conduites afin de mieux comprendre l'importante biodiversité
que les chercheurs y ont constatée. Par exemple,
divers substrats, déposés lors de précédentes
interventions, il y a quatre ans, ont pu être récupérés.
Les chercheurs souhaitent savoir à quelle vitesse
se fait la colonisation. Pour le moment, la conclusion est
qu'il ne s'est pas passé grand'chose. " Peu
de colonisation
" d'après le Docteur M.
Klages, principal responsable de cette troisième
partie de la campagne. Mais les résultats doivent
encore être examinés à terre, en laboratoire.
Le
brise-glace Polarstern et le robot Victor 6000, qui avaient
déjà eu l'occasion de travailler ensemble
dès 1999, constituent une excellente équipe
et une infrastructure de recherche unique en Europe. Pendant
la campagne ARK XIX/3, le Victor 6000 a plongé 23
fois, parcourant 250 km sur le sol marin, à des profondeurs
oscillant entre 900 et 2600 m. Le déploiement de
l'engin (qui doit être impérativement remonté
à bord à la fin de chaque intervention) est
plus difficile lorsque la mer est mauvaise. Mais, pour les
chercheurs, il était indispensable : un des équipements,
en particulier, n'aurait pu être mis à l'eau
sans l'intervention du robot.
D'après le Dr. Klages, la collaboration entre l'Ifremer
français et l'AWI allemand n'est pas seulement un
atout exceptionnel pour les deux pays, elle permet aussi
d'offrir une technologie unique en matière d'intervention
sous-marine profonde à de nombreux autres chercheurs
européens, et de se maintenir en tête d'une
recherche marine moderne, au plan mondial.
Lors de la dernière partie de l'expédition,
revenant vers le port norvégien de Tromso, le Victor
6000 et ses équipements ont été démontés
et stockés dans des conteneurs. Ils rejoindront ensuite
leur base à Toulon, au centre Ifremer de Méditerranée.
Le Polarstern, lui, a entrepris une nouvelle campagne,
le 10 août : la géophysique et l'océanographie
dans les mers polaires sont au programme, vers le détroit
de Fram (Spitzberg). Les scientifiques étudieront
les mécanismes par lesquels le Groenland s'est séparé
de la Norvège, il y a environ 55 millions d'années.
Le navire devrait rejoindre son port d'attache de Bremerhaven
le 13 octobre prochain.
Des informations plus complètes, des images et des
séquences de film peuvent être consultés
sur le site Internet www.polarstern-victor.de
Pour plus d'informations >
http://www.ifremer.fr
détails de l'article :
http://www.ifremer.fr/com/dossier-presse/26-05-03-awi-ifremer.htm
Nous remercions Françoise Auribault pour ces différentes
transmissions d'informations
Photos: © Ifremer
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Date
Titre |
Juin
- Juillet 2003
La campagne ARK XIX/3 : le Victor 6000 à bord du Polarstern |
Le 1er juin 2003, le brise-glace allemand Polarstern
quittera le port de Brest pour une nouvelle campagne
de recherche qui le mènera d'abord au large de
l'Irlande puis dans l'océan Arctique. Il embarquera
à Brest l'engin téléopéré
de l'Ifremer, Victor 6000. |
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Les trois étapes de la campagne ARK XIX/3
Du
1er au 20 juin, le premier leg s'est déroulé
sous la direction scientifique du Professeur Jörn Thiede,
directeur de l'AWI, sur le banc de Porcupine, au sud-ouest
de l'Irlande. Dans cette zone, la recherche s'est concentrée
sur les coraux profonds sous-marins. Ceux-ci ressemblent
aux coraux tropicaux, mais restent une énigme pour
les chercheurs. Il s'agit de mieux comprendre leur biologie
et le rôle qu'ils jouent dans l'écosystème
profond. Des expériences seront faites également
sur l'impact éventuel de la pêche sur les communautés
coralliennes. Outre les recherches biologiques, le Victor
6000 sera mis en uvre, ainsi qu'un sonar, "Hydrosweep
DS2", pour l'étude de la structure sédimentaire
de la zone (voir le communiqué
)
Du
20 juin au 19 juillet, le second leg se dirige au nord-ouest
de la Norvège, vers la mer de Barents. Les chercheurs
(biologistes, géologues et chimistes) y étudieront
un volcan sous-marin, "Hakon Mosby", découvert
en 1996, qui ne crache pas de lave mais de la boue. Ce volcan,
déjà exploré par les scientifiques
allemands et français dès septembre 2001,
lors de la précédente campagne du Victor 6000,
est situé à une profondeur de 1200 m. Des
émanations de gaz, méthane en particulier,
y avaient été identifiées. Hakon Mosby
sert, depuis lors, de laboratoire naturel pour l'étude
des processus qui conditionnent la production (ou la destruction)
du méthane.
Enfin, du 19 juillet au 7 août, le troisième
leg de la campagne ARK XIX/3 mènera les biologistes
sur l'observatoire sous-marin " long terme " ouvert
par l'AWI en 1999 et nommé "Hausgarten"
(le jardin). Cette première station d'observation
sous-marine en région polaire, par des fonds de 2500
m, se trouve dans le détroit de Fram, à l'ouest
du Spitzberg. Des appareils de mesure y ont été
placés et sont relevés chaque année
par les biologistes. Ces prises d'échantillons annuelles
permettent une observation suivie des modifications affectant
naturellement les communautés biologiques qui vivent
à cet endroit.
Pour plus d'informations >
http://www.ifremer.fr
détails de l'article :
http://www.ifremer.fr/com/dossier-presse/26-05-03-awi-ifremer.htm
Nous remercions Françoise Auribault pour ces différentes
transmissions d'informations
Photos: © Ifremer
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Date
Titre |
Juin
- Juillet 2003
Le paradis des coraux du monde obscur et froid des mers Irlandaises |
Le vendredi 20 juin, le navire brise-glace océanographique
allemand Polarstern de l'Alfred Wegener Institut (AWI-Bremerhaven)
rejoint le port de Galway. Il vient d'accomplir une
campagne internationale de recherche focalisée
sur les récifs de coraux froids situés
au niveau des marges continentales à l'ouest
de l'Irlande. |
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Les scientifiques de plusieurs projets subventionnés
par l'Union Européenne, en provenance des instituts
océanographiques allemands, anglais, belges et français,
quittent le Polarstern après trois semaines d'investigations.
Le navire, opéré par l'armateur allemand Laeisz,
appareillera le 21 juin pour l'étape suivante qui
se déroulera pendant l'été 2003 dans
la mer Arctique.
Pour cette expédition, le Polarstern, un navire
moderne et efficace, lourd de ses 11 mètres de tirant
d'eau et d'une grande stabilité dans des conditions
météorologiques difficiles, embarque un des
robots sous-marins les plus sophistiqués au monde,
le Victor 6000 de l'Institut Français de Recherche
pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer). Victor, un véhicule
sous-marin télé-opéré de 4 tonnes
qui plonge jusqu'à 6000 m de profondeur, est mis
en oeuvre sur le Polarstern par une équipe d'ingénieurs
et d'opérateurs de l'Ifremer. Grâce à
ses caméras vidéo et ses bras manipulateurs,
il est possible d'obtenir des images, des mesures et des
prélèvements avec une précision jusqu'alors
non atteinte.
Dans le cadre de cette campagne internationale, avec l'aide
du Victor 6000, le plus vaste programme de prélèvements
sur les colonies de coraux d'eau froide à été
conduit en mer d'Irlande. Lors des nombreuses plongées,
qui cumulent plus de 100 heures d'intervention au fond et
plus de 100km de trajets, a été produit un
ensemble unique de données scientifiques. Des investigations
complémentaires et systématiques ont été
menées avec des bennes à prélèvement,
des sonars et sondeurs du navire et divers autres instruments.
L'expédition a démarré le 2 juin à
Brest. L'installation du Victor à bord et des containers
nécessaires à sa mise en uvre a duré
une semaine. Le système Victor 6000 pèse environ
100 tonnes avec tous ses équipements. Il est embarqué
pour la deuxième fois sur le Polarstern, après
une première expédition en 1999. Dans le cadre
de cette coopération franco-allemande étroite,
le ROV a été utilisé pour la troisième
fois par une équipe scientifique internationale.
Les participants irlandais sont issus d'organismes de recherche
marine situés à Galway, Cork et Dublin.
L'Atlantique nord-est, au large d'Irlande, présente
un intérêt non seulement pour l'abondance
de ses stocks de pêche, mais aussi pour le trésor
qu'il recèle en terme d'observations scientifiques.
Un des phénomènes les plus spectaculaires
est sans doute la présence de récifs coralliens,
qui s'étendent dans un intervalle de profondeur
très limité - autour de 1000 m - le long
des marges continentales européennes. Ils forment
ainsi une ceinture continentale allant du golfe de Gascogne
jusqu'à la mer de Barents. Des colonies de coraux
ont également été observés
- bien que moins abondants - à proximité
du Groenland, de l'Amérique du nord, et même
du Pacifique. L'existence de coraux petits et "étranges"
dans ces régions est connue des pêcheurs
et des scientifiques depuis plus d'un siècle.
Ainsi ces animaux font leur première apparition
dans les filets de pêche. |
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Lophelia pertusa est l'espèce de coraux la
plus répandue dans ces régions, et a su
s'adapter à l'environnement froid et obscur des
marges continentales boréales. Une découverte
récente a souligné le phénomène
de colonisation dense qui aboutit dans certains cas
à la formation de récifs atteignant plusieurs
centaines de mètres de hauteur. Ces récifs
sont également propices à l'installation
d'une faune variée et abondante. On estime aujourd'hui
que les étendues de coraux se situent à
60% dans les eaux territoriales irlandaises. Des études
géophysiques ont permis de représenter
les structures sous la surface du fond marin, et de
mettre en évidence la forme arrondie de ces collines
même lorsque celles-ci sont ensevelies par des
sédiments plus récents. Formant des massifs
rocheux poreux à une profondeur importante, ces
monts n'intéressent pas seulement les chercheurs
en océanographie: ils suscitent également
un vif intérêt auprès de l'industrie
pétrolière, qui cherche dans ces formes
fossiles d'oxyde de carbone des réservoirs potentiels
d'hydrocarbures. |
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Les récifs de coraux sont d'avantage connus
sous les mers des tropiques. Ils rassemblent, dans les
eaux ensoleillées proches de la surface, une
communauté typique d'organismes marins très
colorés. Ces récifs favorisent ainsi une
activité biologique intense. Mais comment des
coraux ont-ils pu se développer dans les profondeurs
obscures du Banc de Porcupine. Cela reste encore aujourd'hui
une question ouverte. Leurs racines descendent dans
les couches sédimentaires anciennes ; est-ce
que ces espèces datent du Tertiaire, c'est-à-dire
il y a plusieurs millions d'années ? Ont-elles
pu perdurer depuis ? D'où reçoivent-elles
leur nourriture - des sources froides et riches des
fonds marins, ou des particules en suspension, bien
visibles dans les différentes couches d'eau ?
Pourquoi les trouve-t-on dans des colonies délimitées,
à certaines profondeurs, et non pas partout ?
Quels sont les organismes qui contribuent à la
construction des récifs ? Est-ce que l'hypothèse
que les poissons soient plus nombreux dans les masses
d'eau au-dessus des récifs se justifie, et si
oui pour quelle raison ? Le paradis des récifs
coralliens risque t-il d'être détérioré
par le chalutage intense ? |
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Quelques réponses à ces questions seront
présentées, lors d'une conférence de
presse à bord du Polarstern, le 20 juin dans la rade
de Galway (transport organisé par pilotine), par
le responsable scientifique de la mission le Prof. Dr. Jörn
Thiede, le chef de la mission suivante, le Dr. Michael Klages,
le commandant du Polarstern, Monsieur U. Domke, ainsi que
par les chercheurs embarqués, irlandais, français
et allemands.
Des informations plus complètes, des images et des
séquences de film peuvent être consultés
sur le site Internet www.polarstern-victor.de
Pour plus d'informations >
http://www.ifremer.fr
détails de l'article :
http://www.ifremer.fr/com/dossier-presse/26-05-03-awi-ifremer.htm
Nous remercions Françoise Auribault pour ces différentes
transmissions d'informations
Photos: © Ifremer
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