L’Arctique canadien, avec les territoires du Nord-Ouest et le Yukon, représente une superficie de 4 millions de km² riche en bassins sédimentaires, offrant un potentiel élevé pour l’exploitation du gaz.
En janvier, dans le but d’assurer la croissance économique du Nord canadien, le gouvernement envisage d’exploiter ces importants gisements.

Deux principaux projets sont en cours d’étude :

Le premier, dirigé par Imperial Oil Ltd (consortium regroupant une société contrôlée par des groupes d’Indiens des Territoires du Nord-Ouest, la Mackenzie Valley Aboriginal Pipeline Corporation (MVAPC) et les filiales canadiennes des groupes Conoco, Shell et Exxon Mobil) pourrait voir le jour d’ici six à huit ans.
Il consiste en la construction d’un gazoduc géant qui, sur plus de 1.500 km, relierait les gisements de l’Arctique canadien au marché américain.
Ce projet estimé à environ 1,9 milliard de dollars américains, permettrait de transporter de 22 à 28 millions de m3 de gaz naturel par jour.
Nécessitant à lui seul un investissement de 18 à 16 millions de dollars américains, le projet devrait être présenté l’année prochaine aux autorités canadiennes.

Un autre projet plus ambitieux, dirigé par le groupe Exxon Mobil, est en cours.
Il propose de raccorder les gisements gaziers de Prudhoe Bay au reste du continent, en passant par Fairbanks puis le Canada, via le territoire du Yukon et la Colombie-Britannique. Les coûts très importants de ce projet, qui s’élèveraient à 10,7 milliards de dollars américains, ont été alourdis par la décision du gouvernement d’interdire la construction de la partie du gazoduc prévue initialement sous la mer, au nom de la protection de l’environnement.