Les leaders du WWF font front commun pour lutter
contre les dangers qui menacent l'Arctique - Toronto, Canada
- le 7 septembre 2001.
Les leaders du WWF des huit nations de l'Arctique se sont
rencontrés cette semaine au Canada pour présenter
leurs plans d'action visant à lutter contre les principales
menaces qui pèsent sur l'Arctique et pour s'engager
à mettre en oeuvre des mesures destinées à
préserver les écorégions naturelles
de ce territoire.
Tel qu'indiqué sur la carte du Programme des Nations
Unies pour l'environnement publiée aujourd'hui, l'Arctique
abrite les plus grands écosystèmes naturels
inhabités subsistant sur la planète. Cette
carte illustre les 25 plus grands milieux naturels demeurant
encore sur le territoire.
Ces régions sauvages sont nécessaires à
la continuation de nombreux processus physiques et chimiques
essentiels de la Terre, comme les courants marins, les réserves
d'eau potable et les fluctuations climatiques qui constituent
de véritables pierres angulaires au maintien de la
vie.
Les écosystèmes fragiles
Toutefois, ces fragiles écosystèmes sont soumis
à d'importantes menaces dont la gravité croît
sans cesse. Celles-ci sont générées
par des facteurs internes, soit l'exploitation pétrolière
et gazière et la présence de pipelines, d'activités
minières et de routes, ainsi que par des facteurs
externes, notamment les changements climatiques et la pollution
issue de produits toxiques. Les ours blancs luttent actuellement
pour survivre sur la banquise qui s'amincit rapidement,
et les taux élevés de toxines dans leurs organismes
suscitent un dérèglement des systèmes
reproductif et immunitaire. La migration de grands troupeaux
de caribous est maintenant menacée par des projets
de réseaux de pipelines et de routes.
Les objectifs à moyens termes
Les leaders du WWF ont décidé de participer
à la réalisation des objectifs suivants portant
sur la conservation de l'Arctique :
· D'ici 2010, compléter, en collaboration
avec les résidents du Nord, la mise en place d'un
réseau d'aires protégées circumpolaire
assurant la protection des habitats marins et terrestres,
et des réserves d'eau potable;
· D'ici 2010, conserver ou rétablir des populations
viables d'espèces à grande aire vitale, tels
le caribou, le boeuf musqué, l'ours, le loup, le
carcajou, le morse, la baleine et les oiseaux marins migrateurs;
· D'ici 2010, réduire les émissions
de CO2 dans les pays industrialisés à un taux
de 10 % inférieur à celui de 1990, puisque
l'Arctique est l'une des régions les plus sensibles
aux changements climatiques;
· D'ici 2007, éliminer ou réduire de
façon importante les taux des 30 produits chimiques
et des pesticides industriels les plus dangereux relevés
dans l'Arctique.
Les dangers majeurs
Le sommet a mis en relief trois dangers importants : le
développement mal planifié, les changements
climatiques incessants et la présence de polluants
toxiques. " Pour sauvegarder les écosystèmes,
les espèces sauvages et les cultures autochtones
de l'Arctique, nous devons mettre en place un réseau
représentatif d'aires protégées avant
de procéder à tout développement industriel
", a déclaré Monte Hummel, président
du WWF-Canada. " Le développement a déjà
contribué à la détérioration
de la plupart des habitats sauvages de la planète.
L'Arctique est l'une de nos dernières chances de
valoriser la conservation en priorité. "
Igor Chestin, président du WWF-Russie, a indiqué
que " les pays de la région de l'Arctique, dont
les territoires nordiques sont menacés par le réchauffement
planétaire, doivent prendre position comme chefs
de file dans ce dossier en étant parmi les premiers
à ratifier et appliquer le Protocole de Kyoto. "
Lars Kristoferson, président du WWF-Suède,
a précisé que " les produits chimiques
toxiques menacent les espèces sauvages de l'Arctique
et les communautés qui en dépendent. En mai,
plus de 90 nations ont signé la Convention de Stockholm
sur les polluants organiques persistants (POP), un traité
international qui limitera et éventuellement éliminera
la prolifération des POP.
Nous exhortons les pays du monde à ratifier la convention
avant septembre 2002, afin d'en assurer une rapide implémentation.
"
" La lutte pour protéger la Réserve faunique
nationale de l'Arctique constitue un exemple pressant de
ce qui est en jeu ", a déclaré Brooks
Jaege , du WWF-États-Unis. " La population américaine
ne veut pas mettre en péril la nature, les espèces
sauvages et le patrimoine humain de cette région
pour six mois d'approvisionnement en pétrole. "
Le WWF, dont le logo représentant un panda est connu
mondialement, mène des effortsinternationaux visant
à protéger la diversité de la vie sur
la planète. Avec plus de quarante ans d'activités
derrière lui, le WWF oeuvrent dans plus de 100 pays
partout dans le monde.
Kim Carstensen (Danemark), Timo Tanninen (Finlande), Arni
Finsson (Islande), Rasmus Hansson (Norvège), Igor
Chestin (Russie), Lars Kristoferson (Suède), Brooks
Yeager (É.-U.) et Monte Hummel (Canada).
Pour vous informer plus précisément
sur le sujet :
Consultez le site www.wwf.ca
et suivez les liens. Vous y trouverez également de
l'information sur le Sommet de l'Arctique et des biographies
des participants.
Pour obtenir des informations complémentaires, veuillez
communiquer avec
Stephen Johnson, directeur des communications, (416) 489-4567,
poste 254
sjohnson@wwfcanada.org
.
Avec l'aimable autorisation de publication du WWF-Canada.
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