BIBLIOGRAPHIE
Explorateurs
Paul-Emile Victor
Oeuvres autobiographiques
PAUL-EMILE VICTOR
Photos issus des livres |
Pour le dixième anniversaire de la disparition de
Paul-Emile Victor, la maison dédition des voyageurs
au long cours publie une des oeuvres autobiographiques de
cette grande figure de lexploration polaire. Elle
comprendra des écrits aujourdhui indisponibles
sur sa jeunesse, La Mansarde : du Jura au Groenland (1907-1934),
son séjour au Groenland, Iglou : Au Groenland (1934-1937),
et ses missions comme directeur des Expéditions polaires
françaises, Expéditions : du Groenland à
Bora-Bora (1937-1995). Lédition de ces trois
titres dans la collection « Le génie des lieux
», dirigé par Julie Boch, est établie
sous lautorité de Daphné Victor la fille
de l'auteur, juriste spécialisée dans le droit
de la propriété intellectuelle et artistique.
Elle est, avec son frère Jean-Christophe, la représentante
des héritiers.
C'est Thierry Fournier, diplômé de l'Ecole
des Chartes, auteur d'une thèse sur la vie de Paul-Emile
Victor et d'une chronologie complète de son oeuvre
qui s'est chargé des notes et des annexes.
Il s'agit d'un coffret numéroté composé
de trois ouvrages.
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Edition Transboréal
http://www.transboreal.fr
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991 pages en 3 vol.
23,8x15,5 cm |
Comment le fils dune famille de Lons-le-Saunier est-il
devenu lun des plus grands explorateurs polaires du
XXe siècle ?
Pour Paul-Emile Victor, la réponse tient en un lieu
: cette « mansarde » de la maison familiale où
sélaborèrent ses premiers voyages imaginaires.
Aux murs, les cartes des deux pôles entre lesquels oscille
son désir daventure : la Polynésie, myriade
dîlots aux noms mystérieux semés
sur locéan, et l Arctique, fascinant monde
glacé peuplé dhommes mal connus. Mais
il y a loin du Jura natal à ces contrées ; loin
de la vie toute tracée à la tête de 1usine
patemelle de pipes et de stylos, à linconnu du
grand large. Après des études dingénieur
et une expérience dans la marine marchande, cest
dans la premiére voie que sengage le jeune homme
; mais, à lissue de ses études dethnologie,
lappel du voyage est le plus fort. Sa rencontre avec
le commandant Charcot confirmera Paul-Emile Victor dans le
choix des rigueurs du Grand Nord plutôt que des douceurs
du Pacifique. En juillet 1934, à 27 ans, il embarque
avec le « gentleman polaire » sur le célèbre
Pourquoi-Pas ? en direction du Groenland. Un mois plus tard,
cest larrivée à Scoresby Sund, et
la révélation dune terre qui allait décider
de son destin.
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Paul-Emile Victor à juste 27 ans, il embarque sur
le célèbre navire du commandant Charcot, il
touche pour la première fois la terre groenlandaise.
Il découvre la beauté des paysages du Grand
Nord, les fjords profonds, létonnante lumière,
la majesté des icebergs ; mais cest sa rencontre
avec le peuple des glaces qui émeut le plus profondément
le jeune aventurier. Courageux, attachants, ingénieux,
les lnuit ne se révèlent pas seulement dextraordinaires
experts de la survie: ils savent aussi aimer et se faire aimer,
comme Doumidia, la belle Groenlandaise, qui devient la compagne
du Français.
La séduction de ce premier contact arctique déterminera
une véritable vocation polaire, confirmée, après
un retour dun an à Paris, par lorganisation
dune expédition audacieuse : la traversée
intégrale de linlandsis, limmense calotte
glaciaire du Groenland. Paul-Emile Victor prolongera son exploit,
accompli avec trois camarades, par un hivemage sur la côte
Est. Auprès de Doumidia, il partage alors, jour après
jour, lexistence précaire et magnifique de sa
famille dadoption.
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Quand éclate la seconde guerre mondiale, Paul-Emile
Victor est rappelé durgence par I amirauté,
puis embarque en 1940 pour les Etats-Unis. Il sy engage
dans laviation américaine, qui laffecte
dans une escadrille de secours couvrant à la fois le
Groenland, le Canada et lAlaska. Après la victoire,
la passion du Jurassien pour lunivers des glaces prend
une toumure institutionnelle avec la fondation, en 1947, des
Expéditions polaires françaises. Les «
terrains » ethnologiques avaient marqué sa jeunesse
; il se lance désormais dans les missions scientifiques,
et part dès 1948 en Terre Adélie, jamais arpentée
depuis sa découverte par Dumont d Urville. De
multiples voyages suivront, qui mèneront le chef dexpédition
de la calotte glaciaire du Groenland aux étendues désertes
de lAntarctique. A près de 70 ans, lorsquil
fait en 1975 le bilan des EPF, Paul-Emile Victor peut senorgueillir
davoir mis sur pied quarante-deux missions ; il peut
aussi rassembler les mille péripéties dune
vie daction et de découverte. Et enfin, décider
daller vivre, jusquà sa mort en 1995, dans
cet autre bout du monde dont il rêvait enfant : Bora
Bora. |
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