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LA MISSION BANQUISE
avec Jean-Louis Etienne

Le 5 juillet 2002, l'explorateur J.L. Etienne quittait la banquise du Pôle Nord et était récupéré par un hélicoptère qui le déposait sur le brise glace nucléaire russe YAMAL. Jean-Louis Etienne achevait ainsi 3 mois de dérive arctique à bord d'un vaisseau des glaces spécialement construit pour l'occasion : le Polar Observer.
450 km venaient d'être parcourus depuis début Avril où le Polar Observer avait débuté sa dérive depuis le Pôle Nord géographique. Outre l'exploit sportif, cette expédition a eut pour objectif essentiel la conduite d'un programme de recherches scientifiques avec des observations, des mesures et des collectes d'échantillons.
 
© Septième continent / Latreille

  Un aventurier passionné

Avant de se tourner vers les pôles, Jean-Louis Etienne côtoie les sommets de Patagonie et de l'Himalaya. Il participe également en tant que médecin aux expéditions maritimes d'Alain Colas et d'Eric Tabarly. 1986 est un véritable tournant avec la première solitaire au Pôle Nord. 63 jours de marche sur la banquise, à contre courant de la dérive. Une belle réussite qui marquera le début de plusieurs missions polaires menées dans un contexte particulièrement hostile. 1989, expédition Trans-Antarctica, 6300 km de traversée de l'antarctique avec 5 autres compagnons et 3 attelages de chiens de traîneaux. 1991, expédition Antarctica, navigation à but éducatif et scientifique sur l'océan antarctique. 1993, expédition Erebus avec l'étude de la mer de Ross et du seul volcan en activité au Pôle Sud. 1995, hivernage au Spitsberg à bord d'Antarctica.
La mission banquise

Après cette dernière expédition, Jean-Louis Etienne prend le temps de mettre à maturation le vieux rêve qui l'anime : traverser en solitaire l'océan arctique à bord d'un vaisseau immobile, entraîné par le courant de dérive transpolaire, afin d'observer la banquise, ce grand témoin du climat de la planète.
C'est une expédition engagée sur un terrain particulièrement difficile. En effet, la carapace de glace qui coiffe l'océan est en perpétuelle transformation sous l'action conjointe des courants maritimes et des vents. Quand la banquise se fracture, des zones d'eau libre apparaissent à la surface de l'océan. A l'opposé, quand les plaques de glace entrent en collision, elles se chevauchent, s'érigent l'une contre l'autre en formant des kilomètres de crêtes de compression pouvant atteindre une dizaine de mètres de hauteur.
Mais cette route du pôle nord, véritable chaos permanent, Jean-Louis Etienne la connaît bien pour l'avoir déjà parcourue au cours de son aventure en solitaire en 1986.


© CRITT Mécanique & Composites
  Polar Observer, un nouveau vaisseau polaire

Polar Observer est le nom donné au module tout spécialement conçu pour cette expédition en Arctique. Il s'agit en quelque sorte d'une " capsule " conique, dont la forme assure une stabilité en eau libre, en cas de fracture de la banquise. L'habitacle est prévu pour loger les vivres et les combustibles pour cinq mois, ainsi que le matériel scientifique et de communication. C'est un laboratoire de Toulouse - le CRITT Mécanique et Composites- qui est à l'origine de la conception et de la fabrication de cette capsule qui bénéficie des toutes dernières avancées technologiques dans les domaines suivants : matériaux composites, énergie renouvelable, communications et instruments de mesure.
Ses caractéristiques sont les suivantes :
- Hauteur : 3,65m
- Diamètre : 3,50m
- Volume habitable : 9mètres cube
- Masse 800 kg.
Comme un cocon posé sur l'océan, Polar Observer a pu répondre aux contraintes hostiles de l'Arctique : échapper aux compressions éventuelles de la glace, protéger du froid, flotter et rester stable en eau libre en cas de fracture de la banquise. Autant de défis qui ont été lancés à la technologie. L'ensemble est en matériaux composites avec une mousse isolante de 15 cm d'épaisseur capable de maintenir une tempéraure intérieure d'environ 15°C pour une température extérieure de -30°C.
Trois sources d'énergie " propres " y ont été intégrées : des panneaux solaires, une pile à hydrogène et du gaz naturel.
Un riche programme scientifique et éducatif

A l'instar des précédentes expéditions, la mission banquise a été l'occasion d'animer une passerelle entre la Science et l'Education sur le monde polaire, son rôle dans l'équilibre climatique et son évolution dans l'environnement planétaire.
Le contexte arctique s'y prête particulièrement. Tous les observateurs sont en effet unanimes, la banquise connaît une régression sans précédent. En quatre décennies, son étendue s'est réduite de 6% et son épaisseur moyenne est passée de 3,1 mètres à 1,8 mètres.
Polar Observer a été équipé pour effectuer des séries d'observations, de mesures et de collectes d'échantillons. L'expédition a pu ainsi apporter une large contribution aux programmes de recherche sur l'environnement polaire arctique avec des observations météo et des rayonnements UV et infrarouge, des mesures de température et de salinité de l'eau de mer, des collectes de plancton et de pollen, une observation quotidienne de l'état de la glace,…
 
© Mission Baquise 2002
Avril 2002 : départ du Pôle

Tous les éléments du Polar Observer ont été acheminés sur la calotte arctique lors d'un vol assuré par Antonov 74 le 8 avril 2002 entre Longyearbyen (Spitsberg) et la base dérivante Barnéo située à une centaine de kilomètres du Pôle Nord géographique. L'assemblage de la capsule a pu alors débuter par une température extérieure oscillant entre -30°C et -38°C.
C'est un hélicoptère russe MI8 qui a ensuite assuré le transport du Polar Observer jusqu'au Pôle Nord géographique.
Le courant de dérive transpolaire de la banquise a alors emmené le vaisseau en direction du nord de l'Europe, vers la mer du Groenland à une vitesse qui dépendait des vents et de l'état de la glace.
L'aventure en arctique s'est terminée le 5 juillet 2002 en mettant un terme à cette formidable mission, qui s'inscrit dans la tradition des grandes épopées polaires.
Aujourd'hui la science a pris le relais pour analyser toutes les observations recueillies.
La mission banquise résonnera toujours comme un coup de poing sur la glace pour témoigner de l'évolution de l'environnement polaire.

Une série philatélique commémorative

Une série de 3 enveloppes philatéliques portant le logo officiel de la mission a été spécialement réalisée afin de permettre à chacun de conserver une trace des grandes étapes de cette grande aventure humaine :



- la 1ère enveloppe marque le transport de J.L. Etienne et du matériel depuis le Spitsberg vers la calotte de l'arctique. Elle porte la double oblitération de Longyearbyen et celle du Pôle Nord à la date du vol = 8 avril 2002. 2 cachets ont également été apposés : celui consacré au transport du matériel par avion cargo russe Antonov 74 et celui de la base dérivante Barneo. Ce pli a été signé par J.L. Etienne



- la 2ème enveloppe est consacrée à l'assemblage du Polar Observer depuis la base Barneo. Elle porte un dessin illustré représentant la base temporaire et une griffe marquant les travaux d'assemblage. L'oblitération du Pôle Nord du 9 avril 2002 figure sur ce pli.



- la 3ème enveloppe a été transportée à bord du Polar Observer au cours de la dérive. Illustrée d'un dessin représentant la capsule sur la banquise arctique, elle porte une griffe attestant du transport du courrier à bord de la capsule ainsi que la signature de J.L. Etienne. Oblitération Pôle Nord 12 avril 2002.



Le prix de la série de 3 enveloppes est de 16 Euros, frais d'envoi en port simple inclus.
Les commandes avec règlement établi à l'ordre de CERPOLEX sont à adresser :
CERPOLEX 6, rue Liberté 71000 MACON
E-mail francois.bergez@wanadoo.fr
 
 
 

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