LES INFORMATIONS
Objectif Pôle
Nord : Sauvetage in extremis |
Déroulement des opérations :
[5 /3 /2004 ] Le coup denvoi dObjectif
Pôle Nord, a été donné
dans le courant de la matinée. Après
avoir passé une semaine en stand-by à
Khatanga, (Sibérie du Nord), pour cause
de conditions météo défavorables
, Frédéric a pu être déposé
en hélicoptère ce matin au Cap Arktichevski,
point de départ de son aventure.
FCB a donc quitté Stéphane Dugast,
journaliste, et Dominique Bidaubayle, réalisateur,
qui laccompagnaient jusquà
présent dans son périple pour être
déposé en solitaire sur la ligne
de départ. Daprès ces deux
derniers, Frédéric se trouvait dans
un état desprit serein. « Doté
dun moral dacier, il semble complètement
disposé à entamer les 900 km de
traversée qui lattendent dans des
conditions extrêmes. »
Ce départ coïncide avec celui des
5 autres aventuriers qui étaient jusqualors
dans lattente dune fenêtre météo
favorable. Cest donc cinq expéditions
au total, lune seffectuant en tandem,
qui se lancent simultanément à lassaut
du pôle Nord aujourdhui.
Aux dernières nouvelles, Frédéric
venait de monter pour la première fois
son bivouac et de préparer sa première
nuit en solitaire sur la banquise. Cette installation
fût loccasion pour lui dune
agréable surprise : la découverte
de toute une série de messages denfants
qui tapissaient le dôme intérieur
de sa tente. Cette surprise est luvre
des élèves de la classe de CE2
de Plougonvelin, classe de sa petite fille,
qui avaient tenu à lui témoigner
leur soutien par des messages dencouragement.
Cest donc plein démotions
que Frédéric entamera sa première
journée de marche demain matin. Cest
également demain que sera transmis le
premier message Argos qui permettra quotidiennement,
via un code, de connaître la position
de Frédéric et de faire un point
sur lavancement dObjectif
Pôle Nord.
|
|
|
|
© Stéphane
Dugast |
|
© Ch. Jochum |
|
|
[8 /3 /2004 ] Frédéric Chamard
Boudet (FCB), a échappé à la mort
in extremis ce matin après trois jours de traversée
en tombant dans un bras deau lead,
causé par une rupture de la banquise. Frédéric
ne portait alors pas sa combinaison de survie, le poids
de celle ci le retardait et il avait décidé
de maximiser sa vitesse pour passer le bras deau
le plus vite possible. Il a ainsi passé 4min
dans une eau à 2°C avant de parvenir
à se hisser sur la banquise où la température
extérieure affichait 40°C. La glace
friable, et donc fragile, qui caractérise la
zone de laccident explique les difficultés
et le temps mis par Frédéric pour se sortir
de leau. Ayant perdu ses skis au cours de la chute,
cest uniquement grâce à la flottabilité
de son traîneau quil a pu remonter à
la surface et échapper à la mort.
Les autres aventuriers avaient pris connaissance de
ce bras deau en survolant la zone de départ
en hélicoptère. Trois expéditions
avaient alors joué la carte de la sécurité
en choisissant dêtre déposées
après la zone à risque. Les deux autres,
dont celle de Frédéric avaient décidé
dêtre déposées au Cap Arktichevski,
(point de départ officiel des expéditions
situé avant la zone critique) dans un souci déthique
et de respect des règles établies.
Cette tragédie survient alors que lexpédition
de Frédéric avait démarré
sous les meilleures auspices, arrivé à
la latitude de 81.18N, il avait déjà parcouru
18 km en deux jours et demi ce qui représente
une excellente moyenne.
Cest à 5h47 TU ce matin que Frédéric
a déclenché lalarme de sa balise
de détresse et demandé son hélitreuillage
qui devrait se dérouler tôt demain matin.
Cette opération se présente à la
fois délicate et spectaculaire. En effet, la
glace sur laquelle se trouve Frédéric
étant particulièrement fine, les équipes
de secours russes craignent que la pression de lair
provoquée par les pâles de lhélicoptère
ne la fasse céder. Frédéric a donc
eu pour consigne de patienter en portant sa combinaison
de survie afin déviter une nouvelle catastrophe.
Aux dernières nouvelles, Frédéric
déclarait quil était parvenu à
monter son bivouac et faisait tout son possible pour
se réchauffer. Sil est parvenu à
récupérer lusage de ses pieds, celui
de ses mains attaquées par de graves gelures
reste très préoccupant. |
|
|
[9 /3 /2004 ] Frédéric Chamard-Boudet
(FCB), qui se trouvait hier dans une situation critique
au Cap Arktichevski, (point le plus au Nord de la Sibérie
septentrionale), après une chute dans un bras
deau qui a manqué de lui être fatale,
vient dêtre sauvé aux alentours de
13H heure française par laviation civile
russe.
Lopération de sauvetage, rendue particulièrement
délicate par une dépression météo
qui sévit sur le cap depuis hier soir entraînant
des vents de plus de 30 noeuds, sest finalement
avérée plus rapide et aisée que
prévu. Les secours ont décollé
dès que les conditions météo lont
permis dans le courant de la matinée. Partis
en hélicoptère de Khatanga (Sibérie
du Nord), Il leur a fallu 6h30 pour rejoindre la base
météo de Sredny (petit archipel encerclé
par les glaces) et de là, encore 1h30 avant de
pouvoir survoler le cap Arktichevski. Le repérage
de Frédéric dans la zone a heureusement
été particulièrement rapide ce
qui a permis son sauvetage juste avant la tombée
de la nuit.
Les dernières nouvelles concernant son état
de santé sont plutôt rassurantes. Létat
de ses mains, très préoccupant hier, se
révèle en fait moins alarmant que prévu.
Si Frédéric se plaint dune sensibilité
de ses doigts à fleur de peau, liée à
un séjour prolongé dans un froid extrême,
il semble avoir retrouvé leur motricité.
À noter quune fois le sauvetage de FCB
accompli, laviation civile russe a patrouillé
quelque temps au-dessus de la zone à risque à
la recherche de Dominik Ardouin (voir
son projet >>>). Franco-Finlandaise partie
comme FCB à lassaut du Pôle Nord
et sur le même parcours, lexploratrice na
toujours pas donné de nouvelles de sa situation.
La liaison avec son téléphone Irridium
est impossible et sa balise Argos német
aucun signal.
Relations Presse
RIVACOM
Mélanie Knepper
|
|
|
Entrainement © Ch.Jochum
|
|
|
Frédéric lors de
son départ.
© Stéphane Dugast |
|
|
|
© Cercles Polaires
|
LE PROJET Objectif
Pôle Nord |
LE PROJET Objectif Pôle Nord cest
un exploit humain, technique et sportif
|
Une première française
et une première mondiale.
Afin de mener à bien ce challenge inédit,
FCB a établi un programme dexpéditions
qui contient deux volets et permet ainsi une montée
en puissance du projet :
Une première française en
2004, avec la traversée à ski Sibérie
(Cap Arktichevski) Pôle Nord (900
km) en solitaire et sans ravitaillement.
Une première mondiale en 2005, avec
la traversée complète à ski
de locéan glacial Arctique (1 700
km), sur le trajet Sibérie Pôle
Nord Canada, en solitaire et sans ravitaillement.
La préparation de FCB va donc crescendo
dans la difficulté afin doptimiser
la réussite au Pôle Nord en 2004,
puis en 2005.
Deux traversées à ski équipé
dun traîneau de 150 kg en solitaire
et sans ravitaillement
Au-delà de
lexploit sportif quelle représente,
|
|
Objectif Pôle
Nord bénéficie dun prestigieux
parrain, le comédien Bernard Giraudeau
ainsi que du soutien de la famille Victor.
|
|
Cette expédition revêt également
:
un intérêt technologique : elle constitue
un fantastique bancdessai pour perfectionner
prototypes et produits.
Un intérêt pédagogique,
elle permettra de mieux appréhender
lun des derniers espaces sauvages de la planète.
En 2001, jai traversé le Groenland
douest en est (700 km), sur les traces de Paul-Émile
Victor. Venant après plusieurs
expéditions antérieures, celle-ci a
été saluée par la presse nationale
et régionale. Ce nétait pourtant
que lune des étapes dune préparation
de longue haleine pour concrétiser lobjectif
que je me suis fixé : atteindre le pôle
Nord géographique en solitaire et en autonomie
totale.
|
|
|
Preparatifs 2003 pour l'aventure
arctique |
|
|
|
Le dimanche 9 février 2003, Frédéric
Chamard-Boudet, marin d'Etat, entame dans le massif
du Jura une nouvelle étape de son entraînement
" grand froid "
Il poursuit ainsi sa préparation par un raid
de 15 jours en solitaire, au départ de Prémanon,
à travers les montagnes du Jura. " Cette
région surnommée la " petite Sibérie
" est un formidable terrain d'entraînement
hivernal (en moyenne -10 à -15° C). Je testerai
un nouveau type de combinaison polaire en MP+ et un
bivouac révolutionnaire en forme de tipi, que
j'ai fait fabriquer spécialement et qui a l'avantage
d'être dressé très rapidement même
par grand vent ".
Du 10 avril au 3 mai 2003, l'explorateur français
rejoind la base dérivante russe de Barnéo,
sur la banquise (-20°C de température moyenne),
pour un stage de mise en condition polaire, où
il testera en conditions réelles, c'est-à-dire
en se jetant dans les eaux de l'Océan Glacial
Arctique (-1°C), sa nouvelle combinaison de survie
- indispensable lorsqu'il évoluera seul au milieu
de la banquise.
|
|
© Cercles Polaires |
Durant les mois de juillet et août, Frédéric
Chamard-Boudet part pour une deuxième expédition
au Groenland (voir l'expédition), en vue
de peaufiner sa préparation physique. Il entreprendra
à cette occasion l'ascension du Mont Forel (3 360
mètres) par une température de -15° C.
" Mon entraînement va crescendo dans la difficulté,
de manière à être au top à mon
départ pour le Pôle Nord en février
2004 ".
En effet, en guise de conclusion dans sa préparation,
Frédéric doit réaliser, en février
2004, une première française : la traversée
à ski en solitaire et en autonomie, du Cap Arktichevski,
au nord de la Sibérie, jusqu'au Pôle Nord.
Le skieur français parcourra seul et sans aucun ravitaillement
la banquise sur 1 000 kilomètres. Il s'agit d'un
exploit sportif hors du commun : pour mémoire, lors
de sa traversée pour le Pôle Nord en 1986,
Jean-Louis Etienne avait été ravitaillé.
Comme il l'avait fait lors de sa dernière expédition
au Groenland, Frédéric tournera un documentaire
lors de son prochain raid.
Frédéric Chamard-Boudet est le porte-drapeau
de l'association Céline et Stéphane Leucémie
Espoir qui vient en aide aux enfants atteints de leucémie.
L'Institut Polaire Français Paul-Emile Victor (IPEV),
la Marine nationale, le Service d'Information et de Relations
Publiques des Armées (SIRPA), l'Institut Géographique
National (IGN), le Centre de Recherche pour le Froid (CRSSA)
et les sociétés Lestra et Francital sont les
partenaires d'Objectif Pôle Nord.
Frédéric Chamard-Boudet reçoit également
le parrainage de la famille Victor et dernièrement
celui de Monsieur Bernard Giraudeau.
|
|
En 2001, Frédéric Chamard-Boudet, sportif
de haut niveau, a réalisé, en tant que
chef de mission, l'expédition Transgroenland
qui combinait deux domaines, un périple à
la voile de 5000 miles nautiques et une traversée
à ski de l'Indlansis d'Ouest en Est en autonomie
totale, soit 700 km.
(voir le site http://perso.wanadoo.fr/transgroenland.2000)
|
|
© Cercles Polaires |
© Cercles Polaires
|
|
" Nous sommes partis de Brest à cinq le
30 avril 2001 à bord du FEDAR (voilier type Damien
II) pour rallier Port Victor sur la côte ouest
du Groenland.
De là, deux skieurs ont été déposé
pour effectuer la traversée de la calotte glaciaire,
le voilier a contourné le Groenland par le sud
et est venu nous récupérer dans le fjord
de Siportok prés d'Angmmassalik (côte est)
" |
Cette expédition était parrainée
par les enfants de Paul Emile Victor.
Elle a été un succès dans sa totalité,
de plus un documentaire de 26 minutes intitulé
"... et Paul Emile victor m'accompagne" a
été réalisé en coproduction
avec France 3 ouest et la société Infinimages.
Le film relatant son expédition de 2001, a obtenu
le prix Philippe Tailliez du 34e Festival International
du Film Maritime et d'Exploration de Toulon (octobre
2002), ainsi que les félicitations du jury du
Festival International Les Ecrans de l'Aventure de Dijon
le même mois. Il a également été
sélectionné au Festival International
Jules Verne Aventure de Paris en décembre dernier,
au Festival International du Film d'Aventure de Val-d'Isère
en avril, ainsi qu'au Mountain Alpin Film de New York
(mai 2003).
Il sera diffusé à l'automne sur France
3 ouest. (la cassette est disponible au prix de 18 euros
plus 3.90 euros de frais de port à l'association
Cercles polaires. |
|
© Cercles Polaires |
|
|
|